Les pierres de schiste pourpre qui la composent proviennent d’un gisement au cœur de la forêt du Theil-de-Bretagne, à plus de 4 km au Sud où on trouve le même type de pierre. Chacune pèse plusieurs tonnes. La plus lourde pèse 45 tonnes et l’ensemble avoisine les 500 tonnes. On se demande bien comment les habitants de l’époque ont fait pour les déplacer là. Le mystère a inspiré la légende… Ici, on raconte que c’est Viviane, aidée de ses fées constructrices, qui aurait bâti ce monument imposant, en une seule nuit (pourquoi pas tant qu'à faire !!!).

Curieusement, la pierre couchée au sol laisse apparaître des particules brillantes dorées : du mica doré peut-être ?

La dalle de chevet en fond d'allée présente des filons d'aplite , comme le menhir de Kerariou à Trébeurden dont voici une description.

Autre particularité de ces pierres concerne une pierre de couverture, la plus grosse, qui présente une forme de Madeleine , gâteau très apprécié des enfants.

Le portique d'entrée est construit d'un trilithe : trois blocs équarris(taillé à angle droit). C'est un élément spectaculaire et singulier de l'édifice.

En voici les plans de la structure actuelle :

La coutume veut que les jeunes mariés viennent compter les pierres à la nouvelle lune en faisant le tour de l'édifice chacun de son côté, les femmes dans le sens des aiguilles d'une montre et les hommes en sens inverse. S'ils obtiennent le même nombre, leur union sera le paradis sur terre. S'ils ont quatre ou cinq pierres de différence, il vaut mieux qu'ils repartent seuls, en abandonnant totalement l'idée de se marier ensemble.

Comme tous les dolmens ou allées couvertes, la Roche-aux-Fées était autrefois recouverte par un cairn ou un tumulus. Cette architecture extérieure faite de pierres et de terre a malheureusement disparu à cause de l'érosion ou de l'intervention de l'homme. La présence de ce monument funéraire atteste qu'une communauté importante devait vivre à proximité durant le Néolithique, mais il n'en reste aucune trace.

29 juin 2019