Reliques et miracles des basiliques de Bretagne

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Saint Corentin - Quimper

Saint Paul Aurélien - St Pol de Léon

Saint Sauveur - Dinan

Notre Dame de Bon Secours - Guingamp

Notre Dame de Délivrance - Quintin

Notre Dame d'Espérance - Saint Brieuc

Saint Sauveur - Rennes

Sainte Anne d'Auray - Sainte Anne d'Auray

Saint Pierre - Vannes

 

 

 

 

Miracles de Saint Corentin : Cathédrale-Basilique Saint Corentin - Quimper (Finistère)

A l'époque du roi Gradlon, Saint Corentin s'établit en ermite sur l'actuelle commune de Plomodiern pour se consacrer entièrement à la prière.

Le saint homme réalisa dès lors plusieurs miracles.

Un jour, Gradlon, le roi de Cornouaille s'en alla chasser avec sa troupe dans l'épaisse forêt qui recouvrait alors la plaine du Porzay.

Le roi d'y égara et trouva finalement, fourbu et affamé, l'ermitage de Corentin.

Celui-ci réussit le prodige de nourrir toute la troupe grâce à un seul petit poisson.

C'était le poisson dont il se nourrissait quotidiennement : chaque jour il ne prélevait qu'une tranche, puis replaçait le poisson qui dans l'eau aussitôt se reconstituait.

Le roi, ébloui par ce prodige, décida de donner son château près du confluent (Quimper) à Corentin et lui demanda de devenir le premier évêque de son royaume.

Une autre fois, affluèrent dans la fontaine des anguilles imprévues, pour que Corentin puisse recevoir décemment les évêques Melaine († 530) et Patern († entre 490 et 511) et la fontaine ce jour-là, aurait même donné du vin !

Un autre miracle encore quand une source jaillit près de l’ermitage d’un voisin âgé et perclus qui avait mille peines à descendre chercher de l’eau.

 

Saint Paul Aurélien

Reliques de la Basilique Saint Paul Aurélien - Saint Pol de Léon (Finistère)

L'autel et le reliquaire

Dans la deuxième chapelle du transept Nord, un autel de style néogothique a été construit en 1897 pour la translation des reliques de saint Paul Aurélien.

L'autel abrite un reliquaire d'orfèvrerie dessiné par le chanoine Abgrall et réalisé par l'orfèvre Armand-Caillat, qui contient les reliques du saint patron de la cathédrale.

Une statue du saint est posée sur ce reliquaire.

L'ensemble n'est pas protégé au titre des monuments historiques.

Une cérémonie grandiose célèbre, les 4, 5 et 6 septembre 1897, la translation dans une châsse en bronze doré des reliques conservées dans la cathédrale :

- une épine de la couronne du Christ,

- le crâne, un os du bras et un doigt de saint Pol Aurélien,

- une omoplate et une vertèbre de saint Hervé,

- une tête de fémur et deux fragments d'os d'un certain saint Laurent, neveu de saint Pol. 

Les reliquaires de crânes

Un enfeu du déambulatoire Nord abrite un ensemble funéraire surnommé les « Étagères de la Nuit ».

Il s'agit d'un ensemble de trente-cinq boîtes en bois, en forme de chapelles surmontées d'une croix.

La face avant des boîtes laisse voir leur contenu par une ouverture en forme de trèfle ou de cœur.

Chaque boîte protège un crâne, identifié par le nom et la date du décès.

Les plus anciens de ces objets remontent au XVIème siècle.

L'ensemble est incomplet du fait de deux vols successifs : en 1984, un crâne est dérobé, et le voleur laisse la boîte vide. L'année suivante, une boîte et un crâne sont volés simultanément.

L'ensemble subsistant est classé au titre des monuments historiques le 23 février 1987.

 

Saint Sauveur

Reliques de la Basilique Saint Sauveur - Dinan (Côtes d'Armor)

Le cénotaphe de Du Guesclin

Le sarcophage dit également cénotaphe, de Bertrand du Guesclin et les gisants

Durant la Révolution, l'église fut d’abord un Temple de l’Être Suprême, puis finit par servir de grange à foin. Grâce à la prudence des Dinannais, tout le mobilier et les œuvres d’art furent cachés.
L’église fut rendue au culte en 1800.

En 1810, l’urne de plomb contenant le cœur du connétable Du Guesclin (qui est né au château de la Motte-Broons, tout près de Dinan) fut transférée de la chapelle des Jacobins de Dinan dans l’aile nord du transept, dans une construction appelée : "Le cénotaphe de Du Guesclin".

Il est composé d’une pierre tombale, protégeant le cœur, et d’une urne de bronze gravée aux armoiries de Du Guesclin.

Sur la dalle est gravé le texte suivant : "Ci-gît le cœur de messire Bertrand Du Guesclin, en son vivant connétable de France, qui trépassa le treizième jour de Juillet de l’an 1380, dont le corps repose avec ceux des Rois à Saint Denis en France".

 

ND de Bon Secours

Reliques de la Basilique Notre Dame de Bon Secours - Guingamp (Côtes d'Armor)

L’enfeu de Roland de Coatgoureden (XIVème siècle)

Roland de Coatgoureden, sénéchal du duc Charles de Blois, a joué un rôle dans la bataille de succession de la Bretagne au XIVe siècle.

Cependant, on n'est pas vraiment certain que c'est bien lui qui est enterré ici car ses reliques n’ont pas été ramenées.

En réalité, il pourrait s’agir de son neveu ou d’un des membres de sa famille.

En tous les cas, nous voyons que Roland de Coatgoureden est mort au combat car une épée est plantée au milieu et en bas.

A ses pieds : un lion, symbole de courage et de force.

L'armoire à reliques ou aux reliquaires

C'est une armoire en bois à deux battants. Elle est située dans le bas-côté Nord de la basilique.

Elles comportent des vitres croisées par des tringles de fer cerclées.

La partie inférieure est ornée de nombreuses sculptures. Les montants sont enrichis de figures en relief.

Un chapiteau forme le fronton, lequel est couronné par une statuette.

Cette armoire date du XVIIIème siècle.

Elle contient des reliques et objets divers.

 

ND de la Délivrance

Reliques de la Basilique Notre Dame de Délivrance - Quintin (Côtes d'Armor)

La relique de la ceinture

Depuis le XIIIème siècle, la basilique Notre Dame de la Délivrance de Quintin conserve un trésor : une relique !

Une ceinture de la Sainte Vierge Marie. Eh oui !

Ce fragment de ceinture est un fin réseau de lin, à mailles inégales, dont il ne reste qu’un bout d’environ 8 cm de côté.

La relique porte les traces de l’incendie de 1600, mais elle avait été déjà réduite par le don d’une partie à la bienheureuse Françoise d’Amboise, épouse de Pierre II, duc de Bretagne. 

Cette portion de la relique fut déposée à la cathédrale de Nantes et, au moment de la révolution, elle fut transférée à l’église d’Ancenis.

Plusieurs fois sauvée du vol, épargnée par l’incendie de 1600, la relique de la ceinture a failli être victime de l’excès de dévotion des chrétiens. Au moment des naissances, certaines familles avaient le privilège d’emporter quelquefois fort loin, la relique de la Ceinture.

Les uns et les autres n’hésitaient pas à conserver un fil ou même un fragment du tissu.

Devant le risque de voir détruite, peu à peu, la relique, le roi Louis XIII, à la demande de l’évêque de Saint Brieuc, écrivit au Sénéchal du Goëlo pour ordonner que, désormais, la ceinture ne puisse être confiée à des particuliers. On peut d'ailleurs voir le texte de l’ordonnance royale dans un cadre près de l’autel de Notre Dame de la Délivrance dont voici une image ici.

En complément, voici un texte qui rappelle comment le fragment de ceinture est arrivé à Quintin : c'est ici.

Et puis, comme un cadeau n'arrive pas seul, voici deux témoignages récents : Le 1er ici, le 2ème .

Le reliquaire

Conservée d’abord dans un coffre et enveloppée de plusieurs linges précieux, la Ceinture fut déposée, plus tard, dans un reliquaire d’argent.

Le reliquaire fut volé par les soldats du duc de Mercœur pendant les guerres de la Ligue, à la fin du XVIème siècle.

Pendant plusieurs années, la relique fut confiée à un modeste reliquaire de bois.

Au moment de la reconnaissance du miracle, après l’incendie de 1600, un nouveau reliquaire d’argent fut offert, mais il sera confisqué lui aussi quand l’église fut profanée en 1790.

Après la tourmente révolutionnaire, une copie du reliquaire volé reçut la Ceinture.

Le grand reliquaire actuel, porté en procession le jour du Pardon, a été offert à la suite du vœu de 1871, demandant la protection de Notre Dame au moment de l’invasion de la France par les troupes allemandes.

Les dons furent abondants et permirent de réaliser la statue lamée d’argent qui accompagne désormais le reliquaire le jour du Pardon, le 2ème dimanche de mai.

 

ND d'Espérance

Basilique Notre Dame d'Espérance - Saint Brieuc  (Côtes d'Armor)

Le reliquaire

Ce reliquaire monumental en forme de chapelle, renferme dans un cœur flamboyant, soutenu par deux anges, un morceau du voile de la Vierge offert par Mgr. Raoul Harscouët, évêque de Chartres.

Il faisait suite au vœu de juin 1940 de Mgr. Serrand, évêque du diocèse de Saint-Brieuc, renouvelé en mars 1943 et juin 1944.

Ce vœu concerne une demande de protection dans le contexte de l'occupation à "notre Mère" avec la promesse d'une "grande procession d'action de grâces à la Mère d'Espérance" et "un ex-voto, reliquaire de procession".

Ce reliquaire est situé à la gauche du porche d'entrée de la basilique.

Il a été longtemps confiné et caché au public.

Il est à présent visible à travers une grille en fer forgé.

Ce reliquaire est situé à la gauche du porche d'entrée de la basilique. Il a été longtemps confiné et caché au public. Il est à présent visible à travers une grille en fer forgé.

 

Basilique Saint Sauveur

Nouvel autel et reliquaire de la Basilique Saint Sauveur - Rennes  (Ile et Vilaine)

Depuis Noël 1975, un autel « face au peuple » est installé à la croisée du transept, nettement détaché du chœur.

Un nouveau mobilier liturgique succède fin 2011 à l'autel mobile original.

Le nouvel autel est réalisé en marbres et acier inoxydable, en harmonie avec le mobilier existant.

Chaque face porte un monogramme : « JHS » face à la nef – en rappel de la dédicace de la basilique, le chrisme entouré des lettres α et ω face au chœur, « MA » face à l’autel de Notre Dame des Victoires, « JPH » face à celui de saint Joseph.

Des reliques de saint Melaine sont conservées dans le reliquaire posé dans la table de l'autel.

Le reliquaire est une boite en laiton doré avec une croix en argent massif martelée sur le couvercle.

 

Sainte Anne d'Auray

Reliques de la Basilique de Sainte Anne d'Auray  (Morbihan)

Reliques d'Yves Nicolazic

Témoin des apparitions de Sainte Anne d'Auray, né le 03 avril 1591, Yves Nicolazic est mort le 13 mai 1645 (54 ans).

C’est Ici, dans le champ du Bocenno, à Keranna, petit hameau d’une cinquantaine d’habitants à l’époque des apparitions, le ciel a touché la terre.

Et, en ce lieu, il nous est donné de voir et d’entendre les merveilles que le Seigneur a faites pour son peuple et qui continuent à se vivre dans son Eglise depuis presque quatre siècles.

Depuis le 7 Mars 1625 où Yvon Nicolazic découvrit la statue de Sainte Anne, enfouie depuis la ruine de la première chapelle au VIIème siècle.

A noter qu’à Keranna, village d’Anne, devenu "Sainte Anne d’Auray", est le seul lieu au monde où Sainte Anne, mère de Marie, Grand-mère de Jésus, est apparue.

La photo de droite présente l'autel-tombeau qui contient les reliques d'Yves Nicolazic. ans la basilique, cet édifice se trouve juste à droite près de l'entrée principale.

Reliques de Pierre de Guevello de Kériolet

Pierre de Guevello de Kériolet, dit Pierre de Kériolet, naît à Auray le 14 juillet 1602 sur le Grand Placître (actuelle place de la République). Son lieu de naissance est à deux pas de l'hôtel de ville, dans l'immeuble où il y a une pharmacie actuellement (2020).

Ses jeunes années, il les avait passées dans le plus grand désordre moral : riche, intelligent, orgueilleux, il menait une vie scandaleuse. C'était un libertin querelleur qui tournait en dérision tout ce qui était religieux. »

Cet homme est pourtant devenu l'exemple de la rédemption, du pardon, du repentir, de la conversion.

Le débauché devient prêtre. Il venait auparavant à Sainte Anne d'Auray singer les prêtres et se moquer des pèlerins, racontent les pères Daniel et Guillevic.

Il fera donation de deux métairies au sanctuaire de Sainte-Anne, aux Carmes. Il y venait en pèlerin et en pénitent. Il a tout donné à la cause de l'Évangile, aux pauvres de l'époque, les blessés de la vie d'aujourd'hui, mendiants, clochards, miséreux. Et c'est cela sa signature véritable.

Pierre de Kériolet a été aussi un mécène. En 1636, Pierre de Kériolet fit d'importantes donations pour qu'on pût installer à Auray des religieuses hospitalières venues de Vannes. Il est aussi à l'origine de l'établissement, à Auray, en 1674, de la communauté des religieuses hospitalières Augustines.

Reliques de quelques cheveux de Jean Paul II

Les reliques du saint Pape Jean Paul II

Le 20 septembre 1996, près de 100 000 personnes assistaient à la visite du pape Jean-Paul II à Sainte Anne d'Auray.

Ce fut un évènement mémorable. En effet, Jean-Paul II est le seul pape pour l'instant à avoir fait le déplacement jusqu'à Sainte Anne d'Auray. Cette visite est très honorifique pour le premier lieu de pèlerinage breton qu'est Sainte Anne d'Auray. C'est remarquable et gratifiant.

18 ans plus tard, à la date d'officialisation de la  canonisation des Papes Jean XXIII et Jean Paul II, déclarés Saints de l'église catholique (annonce officielle le 30 septembre 2013, messe solennelle de canonisation le 27 avril 2014), le père Guillevic, recteur de la basilique, reçoit de Rome, une relique du pape contenant quelques cheveux ainsi qu'une  statue venue tout droit d'Italie.

Cette relique sera placée dans le cœur de la basilique, à proximité de sa statue.

Relique et statue du saint Père Jean Paul II

 

Cathédrale-Basilique Saint Pierre

Reliques de la Basilique Saint Pierre - Vannes  (Morbihan)

Des reliques de Saint Vincent Ferrier et du Bienheureux Pierre-René Rogue sont scellées dans le maître-autel du chœur de la Basilique-cathédrale. L'édifice s'honore d'abriter également leurs tombeaux.

En réalité, la cathédrale-basilique Saint Pierre contient énormément de reliques :

Elles sont répertoriées dans l’ordre chronologique de leur arrivée à Vannes.

Leur repérage se base sur les étiquettes encore existantes.

Certaines reliques sont bien présentes et conformes à l'étiquetage : cellule ,

d'autres ne portent plus d'étiquette ou sont anonymes : cellule ,

d'autres sont malheureusement introuvables : cellules .

Ci-dessus, un tableau récapitulatif :

 

 

 

v
1

Un fragment « de la frange du vêtement de Jésus-Christ, ou de la pourpre du Seigneur ». La relique existe encore ; elle consiste en quelques fils de laine violette.

2

Un fragment « du vêtement de la T. S. Vierge ». En 1637 il y avait « cinq petites parcelles d’estoffe de soye de diverses couleurs  ; aujourd’hui il n’y a plus rien.

3

Une dent de l’apôtre saint Pierre », patron de la cathédrale ; comme elle ne porte aucune étiquette, il est impossible de la distinguer actuellement d’une autre pareille.

4

Des cheveux de sainte Marie Madeleine », l’illustre pénitente ; l’inventaire de 1637 n’en fait pas mention, et on ne les retrouve pas davantage aujourd’hui.

5

Des os « de saint Maurice et de quatre de ses compagnons, Exupère, Candide, Victor et. Innocent ». Il ne reste plus qu’une portion du crâne de saint Victor bien authentique. 

6

Une parcelle des os « de saint Gildas », abbé de Rhuys, reçue probablement vers l’an 1032, à la consécration de l’église abbatiale, et égarée depuis.

7

Le livre des Evangiles de saint Gildas, « libellus », qu’il ne faut pas confondre avec la pierre qui lui servait de chevet ; il est depuis longtemps perdu.

8

Un tarse entier « de saint Martin, abbé de Vertou », reçu vers 1130 ; il était attaché en 1637 à une étiquette en parchemin, comme il l’est encore aujourd’hui.

9

La plus grande partie des os de Saint Patern, rapportés d’'ssoudun par un moine d’origine vannetaise, vers la fin du XIIème siècle.

10

Une ampoule de l’huile dans laquelle Saint Jean l'Evangéliste avait été plongé à Rome, apportée à Vannes par le même Moine ; elle y est toujours conservée.

11

Une parcelle « de Saint Eloi », évêque de Noyon ; comme elle n’a laissé aucune trace écrite, on ignore absolument ce qu’elle est devenue.

12

Un fragment « de la tête de Saint Guengaloé ou Guénolé », fondateur de l’abbaye de Landevenec ; ce fragment sans étiquette est aujourd’hui confondu avec les reliques anonymes.

13

Une parcelle « du bras de Saint André, apôtre », dont le corps avait été transporté à Amalfi en 1205 ; cette relique, étiquetée encore en 1637, est aujourd’hui anonyme.

14

Un morceau « de la croix de Saint André », venu sans doute de Marseille ; ce morceau ne figure pas dans l’inventaire de 1637, et n’existe plus depuis longtemps. 

15

Une petite fiole « du sang de Saint Jean-Baptiste, que les chanoines de Saint-Jean d'Angers donnèrent à l’évêque Guéthenoc, pour avoir chanté la messe chez eux le jour de la fête de Saint Jean-Baptiste » ; cette fiole existe encore.

16

Un bras de Saint Thuriau, évêque de Dol, que l’abbé et les moines de Saint-Germain de Paris envoyèrent ici, par Pierre, archidiacre et G. chanoine de Vannes, avec les lettres authentiques munies de leurs sceaux. Ce bras est aujourd’hui sans étiquette.

17

Un bras de Saint Félix, évêque de Nantes, donné (vers 1206), par l’évêque Geffroi et les chanoines de cette ville, a Guéthenoc, évêque de Vannes, à cause de leur grande amitié pour. Ce bras, il est impossible de le reconnaître aujourd’hui.

18

Une partie de la tête de Saint Donatien, donnée en même temps que la relique précédente, est actuellement sans étiquette et confondue avec les reliques anonymes.

19

Un os iliaque (hanche) de Saint Julien, évêque du Mans, donné par l’abbé et les moines de Saint-Aubin d'Angers au même Guéthenoc, évêque de Vannes. Cet os existe encore complet, mais l’étiquette actuelle contient une double erreur en portant : « de humero S. Juliani, episcopi Venetensis ».

20

Un fragment de la côte de Saint Trémeur, martyr ; dès 1637, la relique était séparée de son étiquette, et par conséquent égarée parmi les anonymes.

21

Un fragment de la tête de Saint Salomon, roi et martyr ; cette relique distincte encore en 1637, est aujourd’hui séparée de son étiquette et mêlée parmi les anonymes.

22

Le corps de Saint Guénael, ou plutôt la majeure partie de ses ossements, provenant de Corbeil.

23

Des reliques de Sainte Cécile, vierge et martyre ; de quelle sainte Cécile s’agit-il ? En quoi consistaient ces reliques ? On l’ignore. Il n’en reste aucune trace.

24

Relique de Saint Brice, confesseur, successeur de Saint Martin de Tours ; on ne sait en quoi consistait cette relique, ni ce qu’elle est devenue.

25

Un fragment de la tête de Saint Symphorien, martyr ; ce fragment, déjà sans étiquette en 1637, est tombé au rang des reliques anonymes depuis longtemps.

26

Relique de Sainte Brigide, abbesse en Irlande, provenant probablement de Rhuys ; on ne sait en quoi elle consistait, ni ce qu’elle est devenue.

27

Un fragment du sépulcre de Notre-Seigneur, apporté sans doute par quelques pèlerins, et perdu déjà en 1637.

28

Des cheveux de la B. Sécéline ou Lédéline, recluse nantaise, à qui le Seigneur, dit-on, a daigné se manifester souvent d’une manière visible ; reconnus en 1637, ils ont disparu depuis.

29

Deux petites parcelles du crâne de Saint Hermolaüs, martyr, signalées par une étiquette du XIIIème siècle, reconnues en 1637 ; sont aujourd’hui isolées de leur titre.

30

Deux fragments considérables du tréchoir ou foulard de tête de Sainte Marguerite, martyre, connus par une étiquette du XIVème siècle, existent encore aujourd’hui.

31

Un morceau de toile blanche et fine, provenant de la camisole de la même Sainte Marguerite, signalé aussi au XIVème siècle, se retrouve également aujourd’hui.

32

Un fragment de côte de Saint Eutrope, martyr, évêque de Saintes, connu par une étiquette du XIVème siècle, mentionné en 1637, se retrouve encore aujourd’hui.

33

Un osselet de Saint Georges, soldat, décapité à Nicomédie, existait à Vannes au XVème siècle, comme le prouve une étiquette de cette époque ; on l’y trouve encore

34

Une relique de Saint Guillaume, évêque de Saint-Brieuc, existait à Vannes, également au XVème siècle, suivant une étiquette du temps ; mais elle a été égarée depuis.

35

Une dent de Saint Malo, évêque d’Aleth, est aussi mentionnée sur une étiquette du XVème siècle ; elle est aujourd’hui confondue avec les anonymes.

36

Une relique de Saint Christophe, martyr, est signalée par une étiquette du XVème siècle ; elle est aujourd’hui perdue

37

Un fragment « du bras Monsieur S. Giquel, roi de ceste Bretaigne donné à l’église de Vennes par l’abbé et couvent de S.-Maen de Gael. La relique est malheureusement séparée de l’étiquette.

38

Une parcelle d’os de Sainte Christine, martyre, donnée par la reine, probablement Anne de Bretagne ; mentionnée en 1637, elle existe encore aujourd’hui.

39

Un peu de terre sigillée, et mêlée de sang, adhérente à une sorte de tresse jaune ; citée en 1637, elle s'y trouve encore.

 

 

 

La cathédrale-basilique Saint Pierre détient d'autres reliques. Elles sont présentées dans le tableau ci-dessus, avec le même repérage que le tableau précédent :

 

v
1

Vraie Croix. Une étiquette, dont l’écriture accuse le XIIIème siècle, porte ces mots : De preciosissimo çrucis ligno. En 1488, cette relique était enchâssée dans une croix d’argent doré, et cette croix est mentionnée dans tous les inventaires suivants jusqu’à 1790. Aujourd’hui, il y a encore, à la cathédrale-basilique, une parcelle de la Vraie-Croix , enchâssée dans une petite croix d’argent et supportée par une croix en bois verni.

2

Sainte Epine. L’inventaire de 1488 mentionne un petit reliquaire en argent, renfermant une épine de la couronne de Jésus-Christ : unum tabernaculum argenteum, in quo est una spina corone Christi. Cette précieuse relique ne figure plus dans les inventaires postérieurs, et l’on ignore complètement ce qu’elle est devenue.

3

Anonymes. Les inventaires de 1488 à 1790 mentionnent deux petites châsses ou chapelles en argent, pleines de reliques ; ...  deux tables ou boites plates, garnies d’argent et remplies de reliques ; et un autre petit reliquaire en argent". Malheureusement on ne connaît ni la liste des ossements, ni les noms des saints. On pense qu’il y avait quelques os de saint Patern, mais on n’en a pas la preuve. En 1794, les reliquaires furent confisqués, mais les reliques furent abandonnées, et c’est probablement de là que viennent un cubitus droit complet, quatre fragments de cubitus, un tibia gauche complet, un autre tibia moins les extrémités, un calcaneum, un astragale, un tarse et de nombreux fragments d’os qui se trouvent aujourd’hui dans le coffret du chapitre avec les autres reliques anonymes.

4

Saint Gaudence, jeune martyr aquitain, était honoré le 30 août. Sa relique consistait en un fragment moyen d’un os long qui était jadis exposé dans une sorte de chandelier ou de monstrance en bois doré. Elle en a été retirée en 1870 et elle se trouve actuellement dans le coffret du chapitre, dûment étiquetée.

5

Saint Adéodat, prêtre milanais, honoré le 2 juillet. Sa relique, consistant en une partie notable du fémur, était exposée comme la précédente dans une monstrance en bois doré. Elle en a été retirée en 1870, et, après avoir été reconnue authentique, elle a été déposée dans le coffret du chapitre. 

6

Divers. Plusieurs parcelles d’ossements, enveloppées dans des petits papiers étiquetés, en écriture du XVIème siècle, sont venues dans le temps augmenter le trésor de la cathédrale. Voici le texte des inscriptions : — « De capite S. Calixti pp. et martiris. — Sti Sebastiani. — De capite Sti Astelli martiris. — De capite Ste Valentine virginis et martiris. — Undecim mille virginum.— De reliquiis Ste Tarsille neptis(?) Sti Gregorii. — De camisia Sti Francisci. — De costa Sti Yvonis ut creditur. — Plurimorum martyrum et confessorum ». Ces reliques n’ont jamais été exposées à la vénération publique. Pour éviter leur dispersion, elles ont été réunies dans un paquet déposé dans le coffret du chapitre.

7

Lieux Saints. De nombreuses parcelles de pierres et de terre, rapportées des Lieux Saints par quelque pèlerin du XVIème siècle, sont encore soigneusement étiquetées. En voici les titres : « De presepe Domini. — Du lieu où Notre Dame se occulta (?) quand Hérodes occit les innocents. — De fonte ubi Virgo lavabat pannos filii sui. — De loco ubi spasmavit Virgo Maria. — De sede lapidea supra quam sedit Christus quum allocutus est Virginem Mariam. — De Quarantand. — Du lieu où Notre-Seigneur... — De loco sepulchri Lazari à Domino ressuscitati. — De porta aurea. — Ubi Christus oravit. — De loco ubi Christus fuit captus. — De lapide supra quo Petrus flevit amare. — De monte Calvario. — De monte Oliveti. —. De monte Sinai. — De lapide ubi Sancta Maria expiravit ». Quelques autres pierres ont perdu leurs étiquettes. Le tout est aujourd’hui réuni en un paquet et déposé dans le coffret du chapitre.

8

"Un petit reliquaire d’argent, percé de plusieurs trous. On le plonge dans l’eau que doivent boire les malades fiévreux ; il contient des reliques de saint Vincent Ferrier ; nous y avons apposé le sceau épiscopal". Ainsi s’exprime l’inventaire de 1816 ; ce petit reliquaire a disparu depuis, et on ne bénit plus l’eau pour les fiévreux..

9

Saint Avertin. On lit dans l’inventaire de 1816 : "Une portion de vertèbre, que M. Bocherel nous a certifié avoir trouvée renfermée dans le chef de saint Avertin, qui fut transporté au district de Vannes, le 25 janvier 1791 ; on lui en fit présent, et il la déposa dans la chambre capitulaire ; elle est renfermée clans un morceau de plomb et trois morceaux de soie, ..... nous l’avons munie du sceau épiscopal". Cette relique n’existe plus aujourd’hui.

10

"Deux reliquaires de bois doré, dit l’inventaire de 1816, d’une forme ovale, d’environ dix-huit pouces de long et de quinze de large, dans lesquels sont renfermées deux boîtes d’étain, qui contiennent les reliques qu’on avait coutume d’exposer sur le maître-autel des Capucins de cette ville ; les deux boîtes sont cachetées d’un double sceau épiscopal de Mgr Amelot, qui les a reconnues et a permis de les exposer ; M. Bocherel les a données à la cathédrale".  Elles ont disparu depuis.

11

"Un reliquaire, remis par M. Bocherel, et couvert en drap d’or et d’argent, fait en forme de tombeau, long d’environ neuf pouces et large d’environ quatre ; il contient plusieurs reliques, dont nous n’avons pas vu les authentiques ; dans l’intérieur il y a plusieurs étiquettes et morceaux de papier" (Inventaire de 1816). On ignore la provenance de ce reliquaire, qui depuis a disparu de la cathédrale.

12

Un reliquaire carré, en bois, en forme de pupitre, garni d’un verre, et provenant de quelque communauté, est aussi mentionné dans l’inventaire de 1816, mais sans détails. Il est conservé dans la salle capitulaire, et il renferme : un fragment du chef de sainte Ursule, de la colonne de la flagellation, une statuette de saint Joseph tenant l’enfant Jésus, un médaillon de sainte Véronique en pâte de reliques, des fragments du mont Calvaire et autres lieux.

13

Un reliquaire de forme ovale, en bois doré, garni d’un verre, et penché eu avant comme un pupitre. Mentionné simplement en 1816, il se voit encore dans la salle capitulaire. L’intérieur est divisé en nombreux compartiments, dessinés et décorés avec élégance. On y trouve les ossements des Saints "Vincent-Ferrier, Lucius, Jules, Fortunat, Vite, Innocent, Sébastien, Pauline, Alexandre, Celse, Félix, Maur, Donatien, Valentin, Aurèle, Saturnin, Dismond, Victor, Anthime, Caïus, Servius, Fabien, Julien, Grégoire, Justin, deux anonymes, des onze mille vierges, et un Agnus Dei". Ce reliquaire, n’ayant pas été violé, pourrait être facilement authentifié, et de nouveau exposé à la vénération des fidèles.

14

Le buste de saint Salomon, martyr ; M. Bocherel nous a certifié que c’était le même qui était exposé dans l’église paroissiale, dont il était patron, et qu’il a assisté à la translation qui en fut faite à la cathédrale. Dans le chef de ce buste, nous avons trouvé une portion du pariétal droit, que nous avons muni du sceau épiscopal ; dans le devant du buste, se trouvent plusieurs parcelles d’os, qu’on ne peut spécifier à cause de leur petitesse" (Inventaire de 1816). En 1866, par délégation spéciale de Mgr Bécel, j’ai moi-même retiré du buste tous les ossements qui s’y trouvaient, et je les ai placés dans un reliquaire en bronze doré, ayant la forme d’une chapelle gothique, et exposé à la vénération publique sur le tombeau de saint Vincent Ferrier.

15

Saint Pierre. Au sortir de la Révolution, on ne possédait aucune relique certaine du patron de la cathédrale. En conséquence, Mgr de Bausset donna, en 1809, à son église, un petit médaillon en argent, provenant de Rome, et renfermant une parcelle des reliques de Saint Pierre. Ce médaillon, enchâssé d’abord dans une petite monstrance en argent à couronne d’épines, a été placé en 1866 dans un reliquaire en bronze doré, semblable au précédent, et exposé sur l’autel du saint en face de la nef.

16

Saint Paul. L’apôtre des nations devait naturellement accompagner Saint Pierre à Vannes. Sa relique, également venue de Rome, fut aussi donnée en 1809 par Mgr de Bausset. Le médaillon qui la renfermait, après avoir figuré dans une monstrance en argent à couronne d’épines, a été déposé en 1866 dans un reliquaire en bronze doré, semblable aux deux précédents, et exposé sur l’autel de saint Paul en face de la nef.

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B. Françoise d’Amboise. Le culte immémorial de cette duchesse de Bretagne devenue Carmélite, ayant été reconnu officiellement par le Saint-Siège en 1863, l’église. de Vannes reçut de Nantes, en 1866, un fragment notable d’un os de la bienheureuse. Cette relique a été déposée dans un reliquaire en bronze doré, semblable aux trois précédents, et se trouve exposée sur le tombeau de saint Vincent Ferrier.

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Dans la chapelle de sainte Anne, on voit actuellement plusieurs parcelles de reliques, exposées à la vénération. et données par Mgr Bécel. C’est d’abord une relique de sainte Anne dans un médaillon attaché au tabernacle ; c’est ensuite une petite monstrance argentée, garnie à Rome des parcelles suivantes "du sépulcre (le la T. S. Vierge, du manteau de Saint Joseph son époux, des os de Sainte Anne et de Saint Joachim leurs parents, des os de Saint Jean-Baptiste le précurseur, de Saint Zacharie et de Sainte Elisabeth parents du précurseur".

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Dans la chapelle, dite de l'Archiconfrérie, on trouve aussi d’autres parcelles. Sur le tabernacle, dans une petite monstrance en bronze doté, il y a un morceau du saint sépulcre de Jésus-Christ et une parcelle d’os de sainte Marie-Madeleine. Dans quatre médaillons appendus au retable il y a des parcelles du voile de la sainte Vierge et du manteau de saint Joseph, de saint Patern et de saint Ambroise, de saint Gildas et de saint Vincent de Paul, de saint Luc et de saint Laurent.

20

Enfin, dans la salle capitulaire, il reste encore en réserve des parcelles des os de saint Jacques le Mineur, apôtre, et de l’autel en bois de saint Pierre, prince des apôtres.

 

 

 

09 Novembre 2020