Croix-crucifix du cimetière communal - Pleubian |
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Croix-crucifix du cimetière communal Croix-crucifix du cimetière communal Croix-crucifix du cimetière communal Croix-crucifix du cimetière communal Croix-crucifix du cimetière communal Croix-crucifix du cimetière communal Croix-crucifix du cimetière communal Croix-crucifix du cimetière communal Croix-crucifix du cimetière communal |
Cette croix monumentale de cimetière se trouve, comme il se doit, dans le cimetière communal, route de l'Armor au bourg de Pleubian. Il s'agit d'une croix composée d'un soubassement formé par un emmarchement à quatre degrés (quatre marches ou quatre niveaux), d'un socle à griffes dont chaque face porte une inscription, d'un haut fût monolithe écoté agrémenté d'un phylactère et d'une croix terminale ornée d'un Christ en croix. Sur le socle monolithe en pierre de Kersanton, dite également Kersantite, de forme pyramidale tronquée, les faces portent des inscriptions commémoratives et votives telles que : "Je suis la Résurrection et la vie", "Au Christ-Jesus, notre doux sauveur, les pieux habitants de Pleubian, souvenir Pascal 1891", "Bienheureux ceux qui meurent dans le Seigneur", "O Crux Ave Spes Unica, mon Jesus Miséricorde, 100 jours d'indulgence, Pater Ave 40 jours d'indulgence : Crudimus (---) Jesus mortuus est resurrexit". Cette croix, érigée en 1891, est l'œuvre signée d'Yves Hernot Fils de Lannion. A noter que le père et fils Hernot portent le même prénom "Yves" : Yves Hernot père (1820-1890), Yves Hernot fils (1861-1929). Ils ont dirigé l'Atelier de sculpture Yves Hernot à Lannion de 1844 à 1929. Ils étaient spécialisés dans la création de croix, de calvaires, de tombeaux, de statues et de monuments aux morts. Près de 1000 édicules ont été réalisés sous leur direction dont 517 croix et calvaires. Reconnaissance : l'atelier est médaillé du Grand prix de Rome et de l'exposition universelle de 1867. Au dessus de la tête du Christ, on distingue un phylactère semi circulaire ou 'Titulus Crusis' portant le texte 'INRI' qui est l'abréviation du latin "Jesus Nazarenus Rex Iudaeorum" qui signifie : "Jésus le Nazôréen, roi des Juifs". Le Christ, sculpté en demi-bosse, est représenté en périzonium (pagne qui servait de caleçon durant l'Antiquité) noué d'une corde. Les pieds du Christ crucifié repose sur un suppédaneum de forme triangulaire. Le fût ainsi que le croisillon portent des écots régulièrement répartis. Pour certains, ce fût représente un tronc d'arbre garni de branches sectionnées à proximité du tronc et symbolise l'arbre de la vie. Pour d'autres, les écots du fût, dit "écoté", représentent les tumeurs de la peste. Ce sont des bubons et dans ce cas, les vœux émis au pied de la croix de ce type étaient censés cesser la maladie ! Or, jadis, les malades venaient parfois gratter leurs plaies contre les écots, pensant guérir plus vite, mais en réalité, cela ne faisait qu'aggraver la situation en se sur-contaminant sur les lambeaux laissés sur le fût par les autres ! Dans ce dernier cas, en terme d'arbre de la vie, on peut trouver mieux ! Le fût, de section cylindrique, est doté d'un grand phylactère qui, à partir de l’art chrétien médiéval, est un moyen graphique semblable à une petite banderole, sur laquelle se déploient des écrits. Il est à noter que seul le Christ est représenté sur cette croix. Cette croix est donc plus exactement un crucifix. 22 janvier 2021 |