Thermes Gallo-Romains du Hogolo - Plestin les Grèves |
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Les Thermes Gallo-Romains du Hogolo se situent sur les berges de la rive droite de l'Anse de Porz Morvan en Plestin les Grèves. A l'embouchure de l'estuaire du Douron, proche du port de Toul an Héry, le bâtiment thermal du Hogolo a été identifié dès 1892 et partiellement fouillé par l'historien Plestinais, Joseph Pérès, en 1938, et pendant la période 1939-1945. La commune ayant acquis le terrain, le site romain est intégralement fouillé en 1981-82 et en 1991 sous la direction de Jean-Pierre Bardel, archéologue du Service Régional de l'Archéologie (SRA). Aujourd'hui propriété départementale, le Hogolo est restauré et mis en valeur par le Conseil général des Côtes-d'Armor, avec le concours du SRA et de la commune de Plestin en 1992-1993. La découverte sur le site d'un important dépotoir de déchets alimentaires (coquillages, ossements), d'outillage agricole et de pêche a montré qu'à la fin du IIème siècle, le bâtiment thermal a été transformé en maison d'habitation occupée par des gens de condition plus modeste. Le bâtiment fut détruit à la fin du IIIème siècle ou au début du IVème siècle. Exceptionnellement conservé pendant près de 15 siècles par une dune éolienne de 2 mètres d'épaisseur, le bâtiment de près de 25 mètres de long sur 7,50 mètres de largeur, comporte deux parties : au Sud, le rectangle de 15,50 mètres sur 6,50 mètres est un vaste hangar à bois, alimentant la chaufferie. Au Nord, les thermes constituent une pièce carrée d'une dizaine de mètres de côté, sans les piscines. Sur le pignon Nord, est aménagée une salle avec piscine froide, de 3,20 mètres sur 2,30 mètres, avec accès au vestiaire (5,30 mètres sur 3,20 mètres) par un escalier dallé d'ardoises. Le sol est en béton de chaux, avec sur sa moitié Nord un carrelage qui encadre un pédiluve précédant l'accès à la piscine froide. Les murs étaient recouverts d'un enduit de chaux blanche. Le mur Nord présente une porte qui garde encore l'embrasure du châssis d’huisserie et deux pattes de scellement. Le mur Ouest est percé d'une porte de la taille de la précédente mais qui possède un seuil de bois rainuré où le battant de la porte vient faire dormant de façon hermétique, stoppant tout courant d'air entre parties chaudes et froides. |
Enfin, le mur oriental garde la moitié inférieure d'une niche demi-ronde d'environ 1 mètre de largeur où des traces de fresques présentent un cadre rouge sur fond blanc encadrant deux diagonales de palourdes stylisées. Les carrelages sont constitués de dalles de schiste vert de Locquirec et de schiste noir de Saint-Michel-en-Grève. Le vestibule conduit à la partie chaude, vers la grande piscine chauffée par le foyer, vers les salles de Sudation et la petite piscine. La salle froide offre sur la paroi Nord une banquette qui borde la piscine froide. Elle est revêtue de plaques d'ardoises noires et permet, en s'asseyant, de descendre dans la piscine. La piscine mesure 1,20 mètre sur 2 mètres et présente beaucoup d'intérêt du fait de son excellente conservation. Le fond nous offre un carrelage en damier intact où alternent les schistes verts et noirs sur un fond blanc en calcaire de la Loire. Au centre du mur Ouest, et à sa base, on peut remarquer une conduite d'évacuation en plomb, et sur la paroi orientale, le trou béant d'une arrivée d'eau aujourd'hui disparue, près de l'angle Sud-est. Les parois sont recouvertes d'un placage d'ardoise noire surmonté d'une réglette à plat de même nature. Au-dessus, la surface était traitée en fresque à coquillage dont nous ne pouvons préciser le motif. Le côté Nord est percé d'une fenêtre en brique et de plein cintre, où jadis une huisserie en bois et vitrée, arrêtait les vents du Nord. Son souvenir est parvenu par la trace de son scellement à l'extérieur de la piscine et les nombreux morceaux de verre à vitre recueillis par la fouille au pied du mur et à l'extérieur. La grande piscine chaude mesure 2,70 mètres sur 2,50 mètres. Elle est équipée de deux banquettes situées en face sous une fenêtre, aujourd'hui disparue, donnant sur la mer. L'atmosphère devait y être très chaude et saturée de vapeur. La hauteur d'eau y était très faible (environ 0,15 mètre). Le système de chauffage à hypocauste fonctionnait avec un four tunnel (plaefurnium), situé à l'extérieur Sud de la pièce, produisant flammes et fumées, qui étaient aspirées par le tirage sous le sol suspendu de la piscine et dans les conduits (tubulus) des parois creuses pour s'échapper au-dessus du plafond vers l'extérieur. Le sol suspendu reposait sur des colonnes de briques (Pila), hautes de 0,72 mètre environ. La salle tiède (tepidarium) précédait la salle chaude, où l'air était sec et chaud. Venait ensuite la petite piscine chaude, où l'air chaud était au contraire saturé de vapeur. Les deux premières salles en enfilade font une longueur totale de 5,50 mètres et une largeur de 2,60 mètres. Une arcade séparait certainement les deux pièces. Celles-ci sont toujours chauffées par le système de l'hypocauste, dont la chaufferie était placée à l'extrémité Sud dans l'angle Nord-Ouest de la remise à bois. La décoration des pièces était du même style que celle du vestibule. Après la salle chaude, on accède par une porte située dans le mur Ouest à la petite piscine chaude, qui présente un système d'hypocauste alimenté par la même chaufferie que les deux salles précédentes, par le biais d'une conduite percée à travers le mur en sous-sol. De dimensions plus modestes (1,40 mètre x 1,90 mètre) que la grande piscine chaude, elle contenait la même hauteur d'eau que celle-ci. Les sols et les placages d'ardoises montrent un revêtement identique à celui de la piscine froide et du vestibule. Comme la grande piscine, elle possédait une fenêtre du côté de la ria actuelle. Cette petite piscine clôturait le parcours le plus élaboré du circuit de Sudation. L'utilisateur s'en retournait alors vers le vestiaire après être repassé dans la piscine froide.
Note : les photos présentées sur le côté gauche de cette page ont été prises le 15 février 2019. Une autre présentation que voici complète cette description. 17 avril 2021 |