Basilique saint
Sauveur |
LA BASILIQUE SAINT SAUVEUR - DINAN (Côtes d'Armor)
La basilique
saint Sauveur de Dinan est un édifice religieux
catholique romain. Elle est historiquement l'une des
deux églises paroissiales de la ville, l'autre étant
l'église Saint-Malo.
Les
parties les plus anciennes de l'édifice ont été
construites au XIIème siècle.
Une campagne de reconstruction commencée en 1480 a
ajouté à la nef un bas-côté septentrional et
complètement rebâti le chevet et le transept. Les
parties hautes de la façade ont également été
reconstruites. Les travaux ayant dû être interrompus,
ont subsisté de l'église romane le mur Sud de la nef et
les parties basses de la façade.
Cette
campagne de reconstructions est un bon indicateur du
dynamisme de la ville à la fin du Moyen Âge. La
décoration des chapelles rayonnantes, qui en est l'un
des fruits, témoigne du métissage des formes gothiques
et renaissantes en Bretagne au début du XVIe siècle.
Cependant, l'effondrement du clocher en 1547 conduit à
des modifications de l'église, et en particulier à
renoncer au voûtement du chœur qui est donc couvert
d'une charpente lambrissée.
L'église est également devenue un lieu de dévotion
mariale à Notre-Dame-des-Vertus, bas-relief du XVe siècle
autrefois conservé au couvent des Cordeliers de la
ville. Objet d'une vénération locale, cette
représentation de l'Assomption de la Vierge a permis que
l'édifice soit
érigé en basilique mineure par le
pape Pie XII le 23 mai 1954.
Outre ce
relief, l'édifice conserve un mobilier assez riche, dont
le cénotaphe du cœur de Bertrand du Guesclin. |
|
Basilique saint
Sauveur |
Reconstruction en fin du Moyen Âge
L'église du XIIème siècle
fait l'objet d'une campagne d'importants travaux à
partir de 1480.
Un bas-côté
doté d'une file de chapelles est construit au Nord de la
nef romane. Le niveau supérieur de la façade est
reconstruit. Au Sud de la nef, un bas-côté était prévu
mais n'est pas construit. A la place, une petite
chapelle à trois pans est bâtie à l'ancien emplacement
d'une porte, à partir de 1500.
Le chevet
est entièrement reconstruit à partir de 1507, sous la
direction d'un maître d'œuvre nommé Roland Bougnard.
L'ensemble du chevet est probablement achevé vers 1547,
date à laquelle la tour de croisée s'effondre.
Après cet
événement, un chantier de reconstruction est lancé, qui
prévoit le contrebutement du haut chœur par des
arcs-boutants. Ces parties sont achevées en 1646 par une
charpente lambrissée, remplacée par une fausse voûte en
plâtre au XVIIIème siècle.
Église et
paroisse à l'époque moderne
À l'époque
moderne, l'édifice religieux Saint-Sauveur de Dinan
dessert, avec l'autre paroisse de la ville, Saint-Malo,
une population qui oscille entre 5 000 et
8 000 habitants et dont la pratique religieuse est
importante. On compterait au XVIIIème siècle
jusqu'à 4 000 communiants pour la seule paroisse de
Saint-Sauveur.
À partir de
la fin du XVIème siècle, dans le mouvement de
la Réforme catholique, de nombreuses confréries se
développent dans la paroisse, pour atteindre au XVIIIème siècle
le nombre de douze confréries de métier, placées sous le
patronage des saints Clément, Fiacre, Barbe, Jean
Baptiste, Joseph, Crépin, Cécile, Éloi et Laurent, ainsi
que l'Ascension et la Trinité.
La confrérie
des marchands forains n'a pas de patronage. Il faut
également compter quatre confréries de dévotion, dédiées
à sainte Catherine, au Saint Sacrement, aux agonisants
sous l’invocation de la Bienheureuse Vierge Marie du
Mont-Carmel, ainsi que l'archiconfrérie de
l'Annonciation de la Glorieuse Vierge Marie.
S'y ajoute
la confrérie dite des prêtres en l'honneur de
l'Assomption et de la Nativité de la Vierge, qui
accueille également des notables laïcs en nombre
important. Cette dernière confrérie est l'héritière
d'ancêtres médiévales, fusionnées en 1411. La confrérie
de l'Assomption de la paroisse Saint-Sauveur et celle de
la Nativité de la Vierge à l'Hôtel-Dieu.
La vie
liturgique de l'édifice est riche et comprend, outre les
offices paroissiaux, ceux qui sont célébrés par les
confréries. La plus présente, celle des prêtres, assure
la célébration d'une messe chantée avec diacre et
sous-diacre au grand autel tous les matins. S'y ajoutent
deux messes solennelles chaque année, ainsi que les
services funèbres solennels pour les confrères défunts.
La
Révolution française et ses suites
La
Révolution transforme l'église en Temple de la Raison,
puis en grenier à foin, avant qu'elle ne soit rendue au
culte en 1801. En 1808, un orage emporte la toiture,
avant qu'une fenêtre ne s'écroule en 1820.
L'architecte
Hippolyte Béziers-Lafosse conduit en 1851-1852 une
campagne de restauration. Il refait notamment les
ouvertures de la façade occidentale et du bras sud
suivant le dessin des anciennes baies. Victor Ruprich-Robert
lui succède entre 1855 et 1864.
L'édifice
est classé au titre des monuments historiques en 1862.
La façade et le transept Nord font l'objet d'une
nouvelle campagne de restauration en 1907.
En 1954,
l'église reçoit le titre de basilique mineure, en
raison du culte qui y est rendu au relief de Notre-Dame
des Vertus qui provient du couvent des Cordeliers de la
ville.
Note :
Selon le droit canonique
(lois et règlements du clergé), aucune église catholique
ne peut être honorée avec le titre de « basilique » sans
décision du Saint-Siège. Néanmoins, le terme de
basilique mineure a émergé pour désigner des églises
dont l'architecture était particulière. Au XVIIIe siècle,
le terme a pris un sens canonique, sans rapport avec le
style architectural pour les distinguer des quatre
basiliques majeures qui sont situées uniquement à Rome.
Vie de
l'édifice aujourd'hui (2020)
en
2008-2009, une campagne de travaux permet la
restauration de la chapelle méridionale de la nef.
Au premier
semestre 2013, les toitures du chœur sont restaurées à
leur tour.
En février
2019, la place située devant l'église et le Jardin
anglais font l'objet de fouilles archéologiques
préventives, dans le cadre d'un projet de réaménagement
des lieux.
Les
chercheurs de l'INRAP (Institut National
de Recherches Archéologiques) découvrent à
cette occasion des sépultures dans le Jardin anglais,
connu pour occuper les lieux d'un ancien cimetière. La
plus importante est celle d'une femme de l'époque
moderne, inhumée avec son chapelet.
Du côté de
la place Saint-Sauveur, les archéologues mettent au jour
quatre niveaux successifs d'occupation. Le plus ancien
présente des trous de poteaux. Cependant, rien ne permet
de le dater. Des restes de boucherie suggèrent que les
halles attestées à cet endroit au XVème siècle
pourraient avoir existé dès avant cette date.
Enfin, les
traces d'un calvaire attesté aux XVIIIème siècle
et au XIXème siècle
et une canalisation oubliée sont mises au jour. Sous le
parvis, les chercheurs n'ont pas découvert d'objet
marquant, mais ils ont montré que le niveau du sol était
près d'un mètre plus bas que le seuil actuel de la
basilique, ce qui interroge sur l'histoire du de la
basilique : le niveau en aurait peut-être été rehaussé.
Après
l'incendie de Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019, la
basilique et en particulier ses combles, font l'objet
d'une visite de contrôle de sécurité incendie, réalisée
à la demande du maire.
L'église appartient
aujourd'hui à la paroisse de Dinan, qui regroupe les
communes de Dinan (avec l'église Saint-Malo), de Léhon,
Aucaleuc, Quévert, Lanvallay, Saint-Solen et Tressaint).
La messe y est célébrée tous les dimanches à neuf
heures. |
Architecture et plan de l'édifice
L'édifice, tel qu'on peut le voir aujourd'hui,
est construit sur un plan en croix latine, avec
une nef dotée d'un seul bas-côté au Nord, un
transept saillant et un chevet à cinq chapelles
rayonnantes.
Sur
le plan stylistique, l'architecture de la
basilique Saint-Sauveur de Dinan se partage en
deux ensembles bien distincts :
une partie romane du
XIIe siècle
constituée par le rez-de-chaussée de la façade
occidentale et le mur sud de la nef,
et
une partie gothique, c'est-à-dire le reste de
l'édifice : le haut de la façade occidentale, le
mur Nord du bas côté de la nef, le transept et
le chevet.
Note
: Un lien 'Accès à la terminologie générique des architectures religieuses'
accessible au haut de cette page, à droite,
permet de clarifier les termes techniques
employés dans la description de l'architecture.
|
Photo à droite :
Plan général de la Basilique |
Façade
extérieure Ouest
Les parties
basses de la façade sont romanes.
Elles montrent une
forte influence des constructions du Sud de la Loire,
notamment du Poitou et de la Saintonge.
Cette
partie basse se divise en trois arcades en plein cintre
et à triple voussure.
L'arcade centrale est ornée d'un
tympan sculpté du XIXe siècle,
qui surmonte les portes qui donnent accès à la nef.
Autour de ce
tympan, les voussures sont richement sculptées :
- la première
porte les vieillards de l'Apocalypse et des travaux des
mois,
- la seconde
porte des motifs végétaux stylisés faits de rubans
perlés, peut-être d'inspiration byzantine.
Les arcades
gauche et droite sont aveugles et subdivisées en deux
arcades géminées plus petites, supportées par des
colonnes torsadées sur les côtés et une colonne lisse au
centre.
Ces quatre
arcatures sont occupées par des statues méconnaissables,
car totalement érodées ou mutilées à une époque
inconnue, surmontées d'un dais sculpté. Les colonnes et
statues reposent sur des lions couchés également très
érodés.
Au-dessus des trois
arcades, un bœuf et un lion tous deux ailés et tenant un
livre, sont sans doute les symboles des évangélistes
Marc et Luc. Ces sculptures pourraient être des remplois
d'un édifice plus ancien.
Ci-dessous, quelques
photos de la partie extérieure de la Basilique : |
Façade extérieure Ouest |
Façade extérieure
Ouest |
Partie
romane de la façade |
Tympan de la
façade Ouest |
|
Mur
méridional (Sud)
Le mur sud,
comme la façade, est un vestige de l'édifice roman.
Il est
divisé en six travées par des contreforts-colonnes, sauf
à la troisième travée où ils sont remplacés par des
pilastres.
Un cordon
horizontal sépare la paroi en deux niveaux.
La partie
basse est ornée d'arcatures doubles aveugles, qui
retombent au centre sur une console et à l'extérieur sur
des colonnettes.
En partie
haute, trois niches ornent chaque travée du mur, celle
du centre est percée d'une fenêtre.
Au sommet du
mur, une corniche moulurée est supportée par des
modillons sculptés de figures ou d'éléments ornementaux,
palmettes ou feuilles d'acanthe.
Au niveau de
la troisième travée de ce mur roman est venue
s'encastrer une petite chapelle privée aux alentours de
1500.
Elle forme par rapport au mur une excroissance à
trois pans surmontés de pignons à gâbles aigus. |
Mur Sud |
Transept
Nord, tour de croisée, mur Nord |
Transept
Nord, tour de croisée, mur Nord
Le bas-côté
Nord a été reconstruit à partir de 1480.
Le mur qui
existe aujourd'hui est de style gothique flamboyant.
Sa
construction s'est achevée en 1509.
Il est percé
de cinq vastes baies à remplage flamboyant, qui
permettent l'éclairage de la nef à travers le bas-côté. |
Transept
Sud, mur Sud
Entre la nef
et le chevet s'élève un transept aux bras très
saillants, surmonté d'une tour de croisée remplaçant une
précédente tour construite dans la première moitié du
XVIème siècle.
Cette tour
s'est effondrée le 22 octobre 1547, avant même
l'achèvement du chantier.
Sur la tour
sont inscrites plusieurs dates : elles montrent que la
reconstruction a duré jusqu'en 1617 au moins.
|
Mur Sud et
Transept |
Chevet de
la Basilique |
Chevet
Le chevet, demeuré inachevé, est un
exemple particulièrement réussi du gothique du XVIème siècle.
Un haut chœur surmonte cinq chapelles rayonnantes.
Un garde-corps qui
court le long du chevet structure le décor très horizontal.
Les chapelles
rayonnantes et le déambulatoire sont couverts par un comble en
appentis, surmonté de toits polygonaux. Ce couvrement a remplacé
un extrados formant terrasse, susceptible de porter des pièces
d'artillerie.
L'ornementation
hérite des formes flamboyantes, faites d'arcs incurvés, de
décors végétaux, de volumes prismatiques. Elle comprend des
éléments de la Renaissance : rinceaux sculptés en méplat,
colonnes torsadées...
Les arcs-boutants
sont le fruit du chantier de reconstruction mené après
l'effondrement de 1547.
Les parties basses
avaient été construites, mais le reste n'a pas été monté, car
leur action de contrebutement était devenue inutile après que le
choix a été fait de renoncer au voûtement de pierre au profit
d'une charpente lambrissée. |
Mur Sud de
la Nef
Le revers de
la façade, comme le côté extérieur, est composé d'un
premier niveau roman et d'un second gothique. Cependant,
la partie romane est en partie masquée par des
aménagements ultérieurs. On observe la reprise de la
tripartition extérieure, avec trois arcades qui
retombent sur des piliers à chapiteaux, auxquels
s'ajoutent deux colonnes pour encadrer la porte
centrale.
Le mur Sud
de la nef est entièrement roman, à l'exception de la
petite chapelle gothique qui y est ouverte. Séparé en
deux niveaux, comme à l'extérieur, par un cordon torique
horizontal, il est divisé dans sa partie basse par des
arcades géminées.
Chaque
couple d'arcades retombe de chaque côté sur un chapiteau
décoré de feuilles à crochets, la retombée centrale
reposant sur une simple console.
Dans la
partie haute alternent arcatures ouvertes et arcatures
aveugles. Chacune d'entre elles retombe de chaque côté
sur un chapiteau identique à ceux de la partie basse. La
première arcade, à l'Ouest, repose sur une colonne
engagée dont le chapiteau est orné de palmettes.
À
l'intérieur de la façade occidentale, plusieurs
chapiteaux sculptés subsistent : l'un représente des
serpents entrelacés, l'autre deux chameaux affrontés.
Deux
chapiteaux sont en outre déposés dans une des chapelles
rayonnantes. Il pourrait s'agir de copies d'originaux
datant de l'époque romane. L'un représente le péché
originel, l'autre l'Annonciation. |
Mur Sud de la Nef |
Nef |
Nef
Les constructeurs du
XVème siècle ont adjoint un bas-côté Nord à la nef et
reconstruit celle-ci.
Le bas-côté sud,
bien que projeté, n'a jamais été construit.
Il en subsiste des
traces des débuts de construction au niveau de la jonction
nef-transept sur le mur Sud, à l'extérieur.
Nef et bas-côté Nord comportent cinq
travées.
Ils communiquent
entre eux par de grandes arcades supportées par de puissantes
colonnes dont la base a disparu à la suite d'un relèvement du
sol au XVIIIème siècle.
La nef est lambrissée et ne comporte
pas de fenêtres hautes.
Elle est éclairée de
manière indirecte par le bas-côté voûté d'ogives et bordé de
chapelles éclairées par de grandes fenêtres de style gothique
flamboyant, suivant un agencement courant dans les églises
bretonnes du XVIème siècle. |
Chœur
Le chœur est
composé de trois travées droites et d'une abside,
entourées de bas-côtés puis d'un déambulatoire continu
ouvrant sur cinq chapelles rayonnantes.
Dans les
deux bas-côtés s'ouvrent des chapelles latérales peu
profondes, voûtées en berceau brisé transversal.
Le
déambulatoire est voûté d'ogives qui retombent sur des
piles circulaires presque similaires de part et d'autre
de l'espace de circulation, ce qui donne une grande
unité plastique à l'ensemble du chevet.
Les voûtes
d'ogives du sanctuaire, construites après 1570,
retombent sur des pilastres de plan carré que reçoivent,
au-dessous du départ des grandes arcades, des culots
reliés par des agrafes à rinceaux aux corps des piles
cylindriques.
Les
chapelles rayonnantes sont couvertes de voûtes d'ogives
à liernes et à tiercerons, ornées de clés sculptées de
dimensions généreuses figurant les emblèmes de la
Passion.
Elles abritent des crédences imposantes, très
ornées, munies de dais et de niches, dans le goût du
gothique du XVIe siècle.
Les deux
chapelles méridionales présentent un décor
caractéristique des environs de 1500 en Bretagne, avec
des retombées en pénétration ou des crédences surmontées
de choux.
La chapelle
d'axe a reçu dans ses parties basses le même type de
décor, mais y juxtapose des clés de voûtes sculptées
d'anges portant des écus et des décors végétaux
stylisés.
Enfin, les
deux chapelles septentrionales s'éloignent
progressivement de l'ornementation gothique : dans la
plus proche de la chapelle d'axe, on trouve des clés de
voûte à spirale et un profil de chérubin dans un
médaillon.
Dans la
chapelle la plus au Nord, les voûtes ne retombent plus
en pénétration dans les supports, mais sont portées par
des culots sculptés de figures fantastiques. |
Le chœur
de la Basilique |
Vitraux
Les
vitraux de la basilique datent majoritairement de la
seconde moitié du XXème siècle.
Cependant, plusieurs baies accueillent des vitraux
anciens, soit appartenant dès leur création à la
basilique, soit conçus pour un autre édifice et
installés dans l'église plus récemment. D'autres,
attestés jusque dans l'entre-deux-guerres, sont
aujourd'hui perdus, sans qu'on sache bien dans quelles
circonstances ils ont disparu. |
Vitrail
moderne de Louis barillet |
La baie 29, ou Verrière
des Évangélistes
Le principal
vitrail ancien de l'église Saint-Sauveur est situé dans
la quatrième chapelle du bas-côté Nord.
Composé de
quatre lancettes trilobées surmontées d'un tympan à 22
ajours, il représente, au registre inférieur, quatre
saints bretons, Mathurin, Armel, Yves et Brieuc,
réalisés en 1853 sur des dessins de Pierre Hawke.
Au registre
supérieur, sont représentés les quatre évangélistes,
Jean, Luc, Marc et Matthieu, qui eux sont anciens.
Au tympan,
des anges musiciens et thuriféraires entourent un
Couronnement de la Vierge.
Ce vitrail
est classé avec le bâtiment en 1882.
Les
vitraux modernes
En dehors
des vitraux 112 et 114, non présentés ici, tous les
autres vitraux de l'édifice ont été créés à partir du
XIXème siècle.
Plusieurs
avaient été commandés et posés dès cette époque, mais la
Seconde Guerre mondiale infligea à l'édifice des dégâts
qui en firent disparaître le plus grand nombre.
La plupart
des vitraux actuels sont issus d'une commande faite à
l'atelier de Louis Barillet en 1937, réalisée à partir
de 1939 et jusqu'en 1951. |
Verrière
des Evangélistes |
Vitraux
Les
vitraux de la basilique datent majoritairement de la
seconde moitié du XXème siècle.
Cependant, plusieurs baies accueillent des vitraux
anciens, soit appartenant dès leur création à la
basilique, soit conçus pour un autre édifice et
installés dans l'église plus récemment. D'autres,
attestés jusque dans l'entre-deux-guerres, sont
aujourd'hui perdus, sans qu'on sache bien dans quelles
circonstances ils ont disparu. |
Vitrail
moderne de Louis barillet |
La baie 29, ou Verrière
des Évangélistes
Le principal
vitrail ancien de l'église Saint-Sauveur est situé dans
la quatrième chapelle du bas-côté Nord.
Composé de
quatre lancettes trilobées surmontées d'un tympan à 22
ajours, il représente, au registre inférieur, quatre
saints bretons, Mathurin, Armel, Yves et Brieuc,
réalisés en 1853 sur des dessins de Pierre Hawke.
Au registre
supérieur, sont représentés les quatre évangélistes,
Jean, Luc, Marc et Matthieu, qui eux sont anciens.
Au tympan,
des anges musiciens et thuriféraires entourent un
Couronnement de la Vierge.
Ce vitrail
est classé avec le bâtiment en 1882.
Les
vitraux modernes
En dehors
des vitraux 112 et 114, non présentés ici, tous les
autres vitraux de l'édifice ont été créés à partir du
XIXème siècle.
Plusieurs
avaient été commandés et posés dès cette époque, mais la
Seconde Guerre mondiale infligea à l'édifice des dégâts
qui en firent disparaître le plus grand nombre.
La plupart
des vitraux actuels sont issus d'une commande faite à
l'atelier de Louis Barillet en 1937, réalisée à partir
de 1939 et jusqu'en 1951.
|
Verrière
des Evangéliste |
Le
mobilier classé
La basilique
Saint-Sauveur contient trente-huit objets classés ou
inscrits aux monuments historiques :
des tableaux, retables et sculptures, ainsi que divers
objets et mobiliers liturgiques. Quelques uns sont
présentés ci-après, à commencer par le maître-autel. |
Le
maître-autel
L'église Saint-Sauveur de
Dinan a été dotée en 1718 d'un maître-autel dessiné par
l'architecte Siméon Garangeau (1647-1741), avec une
intervention de Jules Michel Alexandre Hardouin
(?-1737), contrôleur des bâtiments du Roi.
Le dessin fut
de nouveau retouché par Jacques le Bonhomme, architecte
malouin, avant que la réalisation ne soit confiée à
François Lamandé et Jean Lemonnier.
Cet autel est
déplacé en 1744 et on décide alors d'y ajouter un
baldaquin en bois doré, réalisé de nouveau par François Lamandé, cette fois en compagnie de Thomas Maisonneuve.
La dorure est posée en 1756 par Thomas Durocher et
Pierre Morillon, qui y ajoutent deux anges.
Cet
ensemble, restauré en 2007, est classé au titre des
monuments historique par arrêté du 24 septembre 1956. |
Maître-autel |
Retable du
Martyre de Sainte Barbe |
Les
retables dont celui du Martyre de Sainte Barbe
L'église compte de nombreux retables dont onze sont
protégés au titre des monuments historiques.
Deux
sont classés. Le plus ancien des deux est celui de
sainte Barbe, dont on voit une photo ici à droite. Le tableau représente le Martyre
de sainte Barbe.
Réalisé au
XVIIIème siècle,
il est appuyé à la pile Nord-Est de la croisée du
transept.
Juste en
face, appuyé à la pile Sud-Ouest de la croisée du
transept, se trouve l'autre retable classé, consacré à
saint Éloi. Le tableau représente Saint Éloi en
évêque, peint par Loyer, peintre et professeur à
Rennes, en 1817.
Ils ont tous
deux été classés au titre des monuments historiques par
arrêté du 12 juillet 1985.
S'y ajoutent
neuf retables inscrits monuments historiques :
1 : le
retable du Rosaire, réalisé en 1811,
2 : le
retable de saint Mathurin, situé dans l'une des
chapelles du bas-côté nord et daté de 1817
3 : le
retable des saints Anges, daté de la même année et situé
dans l'une des chapelles Nord du déambulatoire,
4 : le
retable de saint Jean Baptiste, également daté de 1817,
qui se trouve dans une autre des chapelles Nord du
déambulatoire,
5 : le
retable du Sauveur, lui aussi situé dans une chapelle
Nord du déambulatoire, daté soit de 1817 soit du XVIIIème siècle,
6 : le
retable de saint François, qui pose les mêmes problèmes
de datation que le précédent et se trouve dans la
chapelle consacrée au saint dédicataire de l'autel, dans
le déambulatoire,
7 : le
retable du Saint Esprit, qui se trouve dans l'une des
chapelles Sud du déambulatoire et dont la datation est
aussi incertaine que les deux précédents,
8 : le
retable du transept Sud, daté de 1811.
Cela en fait
huit et non neuf : où est l'erreur ?
Tous ces
retables ont été inscrits au titre des monuments
historiques le 17 janvier 1977, sauf le retable du
Rosaire qui a été inscrit le 4 juillet 1877. |
Lutrin
Deux lutrins
sont classés au titre d'objets.
Réalisés en bois
sculpté au XVIIIème siècle,
ils ont la forme l'un d'un aigle dont on voit une photo ici à
gauche, l'autre d'un pélican.
Le premier se trouve
dans le transept Nord. Il a fait l'objet d'une restauration en
2007 en même temps que le maître-autel et son baldaquin.
Ce premier lutrin et
a été classé au titre des monuments historiques le 5 novembre
1912.
Le second est placé
dans le chœur. Il a été classé au titre des monuments
historiques le 30 janvier 1975. |
Lutrin en
forme de pélican |
Le Relief de Notre-Dame des Vertus |
Le
relief de Notre-Dame des Vertus et le relief de saint
Eustache
L'église contient deux bas-reliefs classés.
L'un
des deux, en bois sculpté, représente l'Assomption de la
Vierge entourée d'anges.
Il a été classé au titre des
monuments historiques le 24 décembre 1912.
Connu sous le
nom de Notre-Dame des Vertus, cet objet réalisé au XVème siècle
provient du couvent des Cordeliers de la ville.
Ce
couvent portait le nom de Notre-Dame des Vertus,
probablement d'après une statue de la Vierge qui aurait
été rapportée vers le milieu du XIIIème
siècle par le fondateur, Henri d'Avaugour, d'un
pèlerinage à Assise où saint Bonaventure la lui aurait
donnée.
La statue
est perdue, et les dévotions se sont transférées au
relief plus tardif.
L'église
abrite également un autre bas-relief, en pierre, de la
fin du XVème siècle
ou du début du XVIème siècle,
représentant saint Eustache entre ses enfants emportés
l'un par un loup, l'autre par un lion.
Ce bas-relief de saint
Eustache a été classé
au titre des monuments historiques le 30 janvier 1975. |
Orgue de la Basilique
Le 3 février
1839, le facteur Aristide Cavaillé-Coll livre son
sixième instrument à la paroisse Saint-Sauveur de Dinan.
Il compte
alors 28 jeux répartis sur trois claviers manuels et un
pédalier : douze jeux au grand-orgue, huit au positif,
quatre au récit et quatre à la pédale.
L'instrument
est placé au revers de la façade occidentale, porté par
une lourde tribune classique érigée en 1836-183774.
Quatre
colonnes à chapiteaux corinthiens soutiennent cette
construction dont les angles, en retour d'équerre, sont
arrondis. Le buffet, d'un seul tenant, affecte une
architecture néoclassique tempérée par des ornements
renaissance.
Présentant
cinq plates-faces, couronné de volutes, il obstrue la
fenêtre occidentale.
La partie
instrumentale est très proche de celle des orgues des
églises Notre-Dame-de-la-Joie de Pontivy et
Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Lorient.
La conduite
simultanée de ces trois chantiers permit au facteur
d'orgues d'abaisser les coûts de fabrication tout en
livrant des instruments, certes quasiment de série, mais
à l'esthétique pré-romantique de haute tenue.
En 1903,
l'instrument connaît une première transformation.
Charles Mutin l'agrandit et ne conserve que douze jeux
originaux.
À nouveau,
en 1966, Danion-Gonzalez modifie la composition. Il
supprime le buffet et répartit les tuyaux de part et
d'autre de la grande fenêtre occidentale. Il ne conserve
alors que sept jeux de Cavaillé-Coll.
Aujourd'hui,
les grandes-orgues de Saint-Sauveur de Dinan comptent
trois claviers manuels et un pédalier. D'esthétique
néo-classique, l'instrument, à transmission électrique,
n'a plus grand-chose à voir avec l’œuvre de
Cavaillé-Coll. |
L'Orgue de la Basilique saint
Sauveur |
Une des trois
cloches de la Basilique |
Les cloches
La basilique
possède actuellement trois cloches, qui se trouvent à
l'étage inférieur du clocher, dans la partie en pierre.
Avant la Révolution, la basilique en possédait quatre,
mais elles furent vendues.
Les cloches
actuelles ont été placées successivement en 1832, 1868
et 1873, celle de 1873 ayant été remplacée en 1961.
Leurs caractéristiques sont les suivantes :
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Le
Bourdon, Élisabeth, sonne en La2 (haut) et
pèse environ 2 516 kg. Son diamètre à la pince est
de 1 620 mm. Elle a été coulée en 1868. Elle a été
donnée par Mademoiselle Marie-Jospéhine Habrington
et a pour parrain M. Henri-Pierre Flaud, maire de
Dinan de 1861 à 1874.
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La
deuxième cloche, sans nom de baptême, sonne en Do#3
(haut) et pèse environ 1 250 kg. Son diamètre à la
pince est de 1 285 mm. Fondue en 1832, elle a pour
marraine Mademoisell Saint Pern de
Couëllan, fils de Joseph, maire de Dinan de 1830 à
1835.
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La
troisième, Anne Cécile, sonne en Ré3 (haut)
et pèse entre 845 et 900 kg. Son diamètre à la pince
est de 1 150 mm. Elle fut fondue en 1961. Sur la
face arrière, on peut y lire : 'Nomée Anne Cécile,
j'ai pour parrain M. Joseph Daniel et pour marraine
Mme
Aubert née Anne Fournis. Je remplace Louise-Pauline
donnée par la famille Larere en 1873.' Elle
sonne l'Angélus trois fois par jour, à 8 h 2 min,
12 h 2 min et 19 h 2 min.
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Monument du Cœur de
Bertrand du Guesclin
L'église abrite le tombeau du cœur de Bertrand du
Guesclin.
Situé dans le
transept droit, il s'agit d'une plaque gravée du XIVème siècle
autour de laquelle a été construit au XVIIIème siècle
un tombeau plus imposant.
L'ensemble est en
granite doré.
Considérée comme
immeuble par destination, elle est classée au titre des
monuments historiques avec l'église, par la liste de 1862.
S'y ajoutent trois
gisants : ceux de Rolland de Dinan, Guillaume de Lesquen et
Berthelot d'Engoulevent.
Initialement situés
à la tour Coëtquen du château de Dinan avec quatre autres, ils
ont été déplacés parce que le lieu ne permettait pas de les
conserver dans de bonnes conditions, notamment climatiques, et à
cause d'un projet de scénographie évoquant le rôle militaire de
la tour Coëtquen, qui servait à l'artillerie.
Les quatre autres
gisants ont été déposés à l'église Saint-Malo, ici même à Dinan. |
Monument du Cœur de Bertrand du
Guesclin |
12 novembre 2020
Note :
Informations issues essentiellement de Wikipédia.
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