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LA BASILIQUE NOTRE DAME E L'ASSOMPTION - LA GUERCHE DE BRETAGNE (Côtes
d'Armor)
Historique
Avant la
Révolution, la ville de La Guerche, et par conséquent la
Collégiale, était située sur la paroisse de Rannée.
Les
chanoines ne pouvaient régulièrement remplir aucune
fonction curiale (baptêmes, mariages, sépultures, etc.).
Cette situation était un peu fausse au point de vue
ecclésiastique, et pratiquement anormale, car, elle
condamnait la partie la plus dense, la plus importante
de la population aux divers points de vue administratif,
judiciaire ou militaire, à faire une demie-lieu pour se
rendre au siège de la paroisse où se trouvaient
l’église, la cure et le cimetière.
Cependant,
le Chapitre s’était arrogé le droit d’inhumer ses
membres, et certains Bienfaiteurs de la Collégiale qui
le demandaient par testament, dans un petit cimetière
contigu à l’abside capitulaire (l’actuel jardin de la
mairie).
Dès 1760, la
Communauté de Ville avait réclamé l’érection de La
Guerche en paroisse, pour plusieurs motifs de convenance
et d’opportunité, escomptant un arrangement amiable
entre l’Evêque, le Chapitre et le seigneur duc de
Villeroy.
En 1789, la
Révolution se chargera de régler l’affaire. |
Genèse du
culte marial
La dévotion à
Notre-Dame de la Guerche remonte au Xème siècle.
La statue actuelle date du XVIIème siècle :
creuse, polychrome, elle est taillée dans un tronc
d'arbre.
La
Vierge porte dans ses bras l'enfant Jésus qui la
caresse. Elle a été couronnée le 17 juin 1937 par Mgr Mignen,
archevêque de Rennes, de Dol de Bretagne et de
Saint-Malo, sous la présidence du cardinal Suhard,
archevêque de Reims, originaire du village voisin de
Brains-sur-les-Marches.
De la
chapelle castrale à la collégiale
La première
mention d'une chapelle à La Guerche de Bretagne qui fut
dédiée à Notre-Dame est assurée en 1152. Pour autant, il
semblerait qu'un édifice cultuel ait existé dès le Xème siècle.
Les premiers
seigneurs de La Guerche firent don de cette chapelle
castrale à l'abbaye Saint-Melaine de Rennes avant que
Guillaumme II n'y fonde le 25 mars 1206, en la fête de
l'Annonciation, une collégiale. Sans prêter attention à
cette existence précoce d'un lieu de culte, La Guerche
ne fut érigée en paroisse qu'au cours de la Révolution,
son territoire relevant antérieurement de celle de
Rannée.
De
l'église paroissiale à la basilique
Si un
décret civil du 1er
avril 1791 crée la paroisse de La Guerche par
démembrement du territoire de celle de Rannée, il faut
attendre la période concordataire pour que Mgr
Maillé procède à son érection canonique, en 1803.
Siège de
doyenné, l'église de La Guerche est par la suite érigée
en
basilique mineure le 12 mars 1951 par un bref du pape
Pie XII. Entre-temps, elle fait l’objet d’une procédure
de classement au titre des monuments historiques par
arrêté en date du 15 novembre 1913.
A noter que
selon
le droit canon, aucune église catholique ne peut être
honorée avec le titre de "basilique" sans décision du
Saint-Siège. Néanmoins, le terme de basilique mineure a
émergé pour désigner des églises dont l'architecture
était particulière. Au XVIIIème siècle,
le terme a pris un sens canonique, sans rapport avec le
style architectural pour les distinguer des quatre
basiliques majeures qui sont situées uniquement à Rome.
La
basilique Notre-Dame de La Guerche-de-Bretagne, située
au cœur de l'ancienne ville close de La Guerche de
Bretagne, est un édifice gothique des XIIIème,
XIVème
et XVIème siècles.
Il a été restauré et agrandi au XIXème.
C'est un
sanctuaire de pèlerinage au rayonnement local. La
basilique relève de l'archidiocèse de Rennes, de Dol de
Bretagne et de Saint-Malo. |
Notre Dame de La
Guerche couronnée |
Flanc Sud
de la Basilique |
EXTERIEUR DE LA
BASILIQUE
Aux portes de la
Bretagne, la basilique de La Guerche, dominée par une haute
flèche inspirée de la Basilique Notre Dame du Folgoët (Le
Folgoët) ou de modèles cornouaillais, participe d'une double
volonté signalétique : l'expression d'une église conquérante
après l'intermède révolutionnaire et l'affirmation du
particularisme breton dans une zone de marche.
Construite en pierre
de Caen par l'architecte Arthur Regnault de 1869 à 1873, elle
prolonge un clocher porche de granite accosté de deux édicules
percés de portes ogivales, de rosaces, et terminés par des
gables effilés.
Cette flèche culmine
à quelque 75 mètres. |
Chevet de
la basilique
La basilique
adopte le parti des églises à pignons multiples très
répandu en Haute-Bretagne et particulièrement dans la
région vitréenne.
Dépourvue de
transept, le flanc Sud est animé par six pignons
appareillés, ornés de choux frisés, de gargouilles, que
séparent des contreforts sommés de pinacles.
Une vieille
tour, occupe l'angle Sud-Est du collatéral et du chœur.
D'origine
romane, cantonnée de puissants contreforts d'angles,
elle présente un fort talutage et des parements de grès
roussard.
Coiffée
d'une toiture d'ardoises peu élégante après
l'écroulement d'une précédente flèche en 1705, elle
renferme l'une des plus anciennes voûtes sur croisées
d'ogives de Bretagne.
Un
chœur à pans coupés des XIIIème-XIVème
siècles termine l'édifice.
D'inspiration normande, il a été agrémenté au XIXème
de trois petites lucarnes enserrant des fenêtres à
meneaux aux remplages flamboyants. |
Chevet de
la Basilique |
Cloche de
la Basilique |
Les
cloches
Cinq cloches
se trouvent dans la tour à plus de 40 mètres de hauteur.
Lors de la
réfection du beffroi en 2011, seules deux cloches parmi
les trois descendues du clocher ont été remises en
place.
- la première, d’un poids de 1510 kg sonne le DO.
Elle
a été baptisée en juillet 1844 et est nommée :
Marie-Hyacinthe Émile de La Guerche.
- La seconde
cloche, d’un poids de 973 kg, sonne le MI.
Elle
a été baptisée en 1921 et est nommée Jeanne. |
Intérieur
de la Basilique |
INTERIEUR DE LA
BASILIQUE
La Nef
Notre-Dame de La Guerche est
construite selon un
plan basilical traditionnel.
L'ample Nef, aveugle, longue de
30 mètres, large de 11,60 mètres. Elle se termine par un
cœur pentagonal.
La Nef étonne par son
ampleur. C’est la plus large d’Ille et Vilaine.
Le vaisseau central, du XVIème siècle,
présente une voûte lambrissée, ornée de sablières et maintenue
par de beaux tirants à têtes sculptées (têtes d'animaux, têtes de
monstres ou visages humains).
L'éclairage, indirect, est assuré
par les fenêtres des six travées des Nefs latérales, appelées
Collatéraux en terme technique usuel (voir accès au plan proposé
en lien en haut à droite de cette page ou en lien direct
ici).
Les
nefs sont voûtées, le collatéral Sud, contemporain de la nef
ayant servi de modèle au septentrional, construit, ainsi que la
sacristie, par l'architecte Nugues, de 1860 à 1863.
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La voûte de la grande nef est en bois, elle possède des
sablières sculptées avec de beaux tirants à tête de monstres et
d’animaux. |
La Chaire
La Chaire
est nouvelle. Elle fut faite par Thomas Peltier,
menuisier, et elle fut mise en place au mois d’août
1771.
Si ce n’est
pas une œuvre d’art absolument remarquable, elle
présente néanmoins de fort belles sculptures Louis XV
qui la décorent et l’enrichissent.
Placée
d’abord au côté Sud, près de l’actuel autel du Sacré
Cœur, elle a été déplacée au côté Nord de la nef en
1888. |
La Chaire |
Le
Collatéral Sud |
Le
Collatéral Sud
Voûté de
pierre, le collatéral Sud n’avait à l’origine que quatre
chapelles.
L’architecte Arthur Regnault l’accrut de deux chapelles
:
- l’une à
l’ouest fut édifiée en 1872 pour rejoindre la nouvelle
façade de l’église.
- l’autre
fait suite à la suppression de la chapelle
Sainte-Catherine.
On accédait
jadis, à cette chapelle par un escalier pris à
l’intérieur, dans la masse d’un pilier.
La porte d’entrée de cet
escalier a été murée, mais en regardant bien, on
distingue son bel encadrement avec au-dessus de son
fronton des curieuses sculptures du XVIème siècle.
Le
Collatéral Nord
Avec la
Révolution, la collégiale devint la principale église
paroissiale du canton.
Au cours de
la 2ème moitié du XIXème siècle, il fallut
donc agrandir l’édifice.
L’architecte
départemental de l’époque, fut prié de dresser les plans
de ces travaux. Le bas-côté Nord fut donc reconstruit
avec six chapelles et une vaste sacristie jouxta le
chœur. |
Le
Collatéral Nord |
Le
Tombeau de Guillaume III
Guillaume
III décède le 4 septembre 1223 et est inhumé au milieu
de la Collégiale.
Selon les
écrits de Guérin : Le monument érigé se composait d’une
figure en tuffeau, de taille de grandeur humaine,
couchée sur une espèce de lit posé sur six piliers, le
tout d’environ 76 centimètres.
En l’année
1735, ce tombeau ayant été déformé par la mollesse de la
pierre, Messieurs du Chapitre le firent enfouir au même
lieu, et firent mettre une plaque de cuivre portant la
mention "tombeau de Guillaume III de La Guerche, 1206".
A noter que cette date de
1206 est celle de la Fondation de la
Collégiale et non celle de Guillaume III. |
La plaque de cuivre identifiant la sépulture de
Guillaume III a disparu au fil du temps.
En août
1888, en creusant les fondations pour le nouveau
maître-autel, le tombeau est découvert. Le bras droit,
les jambes, les six colonnettes n’existent plus. La tête
et le chien couché à ses pieds sont fortement mutilés.
Depuis, le
monument restauré en 1891 est placé dans une sorte
d’enfeu, c’est à dire une niche funéraire, sous une
arcade à gauche du maître-autel.
Guillaume
III y est représenté un coussin sous la tête, étendu sur
un lit dont la bordure est garnie de petits écussons en
pointe, revêtu d’une cotte de maille et équipé d’une
épée et d’un bouclier.
À ses pieds
repose un chien, symbole de fidélité, et deux anges en
prières sont agenouillés près de la tête du pieux
fondateur de la Collégiale. |
Le
Tombeau de Guillaume III |
L'Autel
d'Arthur Regnault
La table de
communion de l’autel d’Arthur Regnault, aujourd’hui
disparue consistait en un harmonieux et très artistique
assemblage de décoration en fer forgé, entourés de
robustes cadres en granit richement sculptés.
À la base du
retable, des cavités étaient creusés dans la pierre,
sortes de loculi, rappelant ceux des catacombes. De
nombreuses reliques de saints y reposaient, enfermées
dans de précieuses chasses dorées.
Dans les
parties planes de ce retable, entre de légers
contreforts qui les séparaient, étaient peints sur fond
or des anges.
Tout en haut
de chaque côté, surgissait une multitude de petits
clochetons très effilés. Ces clochetons accompagnaient
une flèche dressée sur le tabernacle, s’élançant
hardiment presque sous la voûte du chœur, donnant à
l’ensemble de l’ouvrage beaucoup de grâce et de
légèreté.
En 1984, l’abbé Mieuzet, curé de
la paroisse, confiera à l’entreprise locale Guiffault la
remise en place de la table d’autel, seul élément
préservé de l’autel Regnault qu'on peut admirer
aujourd’hui. |
L'Autel
d'Arthur Regnault |
L'Autel
central
Si le projet
de construction du bas-côté Nord était fait pour
agrandir la Basilique, il avait aussi pour but de
favoriser le culte de Notre-Dame de la Guerche.
Cet autel,
qui existe depuis 1859, sert de trône à la Sainte
Madone. Il en remplace un autre, jadis dressé dans la
grande Nef.
C’est un
important et bel ouvrage sur bois, traité dans le style
gothique, et sorti des ateliers de M. Hérault,
menuisier-sculpteur à Rennes.
Notre Dame y
apparaît au milieu d’un haut retable finement sculpté,
entouré de neuf statuettes ailées symbolisant les neuf
chœurs des anges.
Deux
panneaux peints de chaque côté du tabernacle
représentent la mort de la Sainte Vierge et son
Couronnement au Ciel.
Le tombeau
de l’autel est décoré par une scène sculptée, figurant
la Présentation de Marie au Temple.
La voûte et
le fond de la chapelle sont ornés de peintures aux
couleurs de la Vierge.
La
décoration de cet autel est rehaussée par le nombre
impressionnant d’ex-voto qui l’entourent, et dont la
significative mosaïque de marbre aura envahi, au fil du
temps les murs de la chapelle. |
L'Autel central |
L'Autel
du
Sacré-Cœur |
L'Autel du
Sacré-Cœur
Cet autel,
auparavant appelé "L’autel de Toussaints", a été profondément
remanié.
Seul le tombeau de
l’ancien autel de Toussaint subsiste actuellement. C’est une
belle œuvre du XVIème siècle.
L’abbé Sauvé y fit
ajouter une décoration complémentaire, faite des plus jolis
motifs en bois sculpté provenant de la démolition des anciens
autels de la Collégiale.
Au centre de
l’autel, une toile de Narcisse Chaillou, peintre né à Nantes,
représente St Jean Eudes et Ste Marguerite-Marie agenouillés en
prières, devant le Sacré-Cœur. |
Les
vitraux
Quatre
vitraux des XVème,
XVIème
et XVIIème
siècles ornent le bas-côté sud de la basilique. Mutilés
par les huguenots au XVIe,
bien que réparés à diverses reprises et restaurés en
1905, ils comptent parmi les plus beaux
d'Ille-et-Vilaine
9.
À ce titre, ils ont été classés le 11 mai 1907.
-
Les fragments d'un arbre de Jessé (onze panneaux du
XVe)
occupent la fenêtre de la seconde travée du
collatéral sud. Sont figurés le duc d'Alençon Jean Ier,
sa femme, Marie de Bretagne, fille ainée du duc de
Bretagne Jean V, ainsi que leurs armes.
-
Le vitrail du jugement
dernier (1537), dans la troisième travée sud,
présente le Christ siégeant sur un arc en ciel, la
Vierge et Saint-Jean-Baptiste agenouillés,
Saint-Michel, anges et démons, ainsi qu'élus et
damnés. Un écusson du XVIe,
aux armes des ducs de Brissac, seigneurs de La
Guerche à l'époque moderne, trouve place dans les
panneaux inférieurs.
-
Dans la travée suivante,
le vitrail a pour thème du couronnement de la
Vierge, les quatre évangélistes, Dieu le Père. Ces
fragments datent des XVe
et XVIe
siècles. Les armes des du Guesclin, seigneurs de La
Guerche de 1379 à 1390, voisinent avec celles des
ducs de Brissac.
-
Le dernier vitrail classé est situé dans l'avant
dernière travée du collatéral sud. Datant de 1536,
il a pour sujet l'Annonciation et le Couronnement de
la Vierge. Orné de l'écu d'Yves Mahyeuc, évêque de
Rennes, il constitue l'un des rares portraits
contemporains du prélat présenté par Saint-Yves.
|
Jean Ier
d'Alençon présenté par St-Jean-Baptiste |
Vitrail
du Jugement dernier |
Notre
Dame de la Guerche |
Le
Couronnement de la Vierge |
Dieu le
Père |
Couronnement
et Assomption (1536) |
Yves Mahyeuc,
évêque de Rennes, et St Yves |
Couronnement (1536) - Détail |
Les
stalles de
chœur
Les stalles étaient le
mobilier le plus caractéristique du chœur des
cathédrales, des abbayes ou des collégiales; celles de
La Guerche méritent de compter parmi les plus célèbres
de France, à cause de leur stupéfiante irrévérence...
Réduites à 9 de chaque
côté, elles devaient être 12, sans parler des stalles
basses, disparues.
Les
parties hautes des panneaux d’entrée permettent
d’admirer un fantastique enchevêtrement de
personnages et d’animaux, évoluant au milieu de
gracieuses arabesques.
La
miséricorde, également appelée patience ou crédence,
est une petite console fixée à la partie inférieure
du siège pliant. Elle permet au moine qui participe
à l’office de prendre appui sur elle lorsqu’il se
tient debout et que son siège est relevé.
Au Nord,
les miséricordes représentent les diverses scènes du
Paradis terrestre.
Au Sud,
on y découvre des scènes extrêmement pittoresques
représentant les péchés capitaux…
Le chœur de
la collégiale conserve donc une double rangée de 9
stalles en bois sculpté faisant l'objet d'une mesure de
classement au titre des monuments historiques.
Au nombre
originel de 24, ces stalles hautes étaient sans-doute
précédées de stalles basses, un jubé fermant l'espace
canonial. |
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Ce dernier
fut détruit au XVIIIème siècle,
certains éléments étant relégués au bas de la nef pour
constituer une tribune d'orgue depuis lors disparue.
De style
Renaissance, ces stalles présentent d'élégants dossiers
ornés d'arabesques peuplées d'animaux et végétaux
variés, d'hercules, centaures, griffons et autres
chimères fantastiques.
Un dais,
d'une grande finesse d'exécution, porté par des montants
feuillagés, couronne le tout.
Au Sud, les
miséricordes représentent les diverses scènes du Paradis
terrestre : la création d'Adam et d'Ève, la tentation,
le renvoi... Au Nord, les miséricordes sont consacrées
aux péchés capitaux en des scènes extrêmement
pittoresques.
Présentant
les armoiries des ducs d'Alençon, seigneurs de La
Guerche vers 1520, ces stalles, qui datent de la période
1505-1527, par leur décor rappellent celles voisines de
Champeaux.
Elles
constituent avec le tombeau de l'évêque Thomas James,
situé en la Cathédrale de Dol de Bretagne, l'une des
premières manifestations de la renaissance en Bretagne.
Ci-dessous
sont présentées quelques miséricordes et stalles...
|
Arabesques renaissance d'un dossier
|
L'ivrognerie |
"Bailler devant le four" |
Autre
dossier |
Détail des
Miséricordes |
L'Orgue
L'orgue,
construit par la manufacture Louis Debierre de Nantes en
1888-1889, est doté de 19 jeux (16 jeux réels) répartis
sur deux claviers manuels et pédalier.
Il fut
offert par M. Racin, généreux donateur.
Inauguré par
Camille Saint-Saëns le 3 avril 1889, il occupe le fond
de l'abside, entre les deux rangées de stalles.
Le buffet
néo-renaissance et la partie instrumentale ont été
classés au titre des monuments historiques le 14 avril
2005.
Il présente
la particularité d'être monté sur rails pour faciliter
l'accord des anches. |
Les Grandes
Orgues |
Les Fonds
Baptismaux |
Fonds Baptismaux
Devenue église
paroissiale dès la révolution, l’église de La Guerche se devait
d’avoir des Fonds baptismaux. La municipalité voulue s’emparer
de ceux qui restaient à Rannée, mais les trouva finalement trop
encombrants.
Le maire, M. Régnier
se rendit à Rennes auprès de Messieurs les administrateurs du
district pour leur demander d’acquérir à bon marché des fonds
baptismaux issus des églises du chef-lieu qui avaient été
supprimées.
On lui répondit
qu’aucun ne pouvaient servir à La Guerche, les uns étant brisés,
et les autres sont soit de forme gothique et/ou soit bizarre.
La municipalité
décida alors d’acheter des fonds baptismaux neufs. Cela s'est
traduit par une fontaine isolée, faite de marbre, avec une
couverture en airain (alliage de cuivre, synonyme de bronze et
de laiton), sans entourage ni baldaquin, avec un Saint-Esprit
suspendu à la voûte. |
Le curé
Fouré est inhumé au bas du collatéral et près de la
tour qu’il avait fait construire.
Ce
grandiose monument recouvre ses restes mortels.
Au fond
d’un superbe encadrement dans le style du XVIème
siècle, le curé, revêtu de l’insigne des chanoines,
se tient agenouillé, les yeux tournés vers l’autel
de Notre-Dame, les mains jointes et appuyées sur un
prie-Dieu.
Ce
monument est l’œuvre de Valentin, sculpteur rennais. |
Le curé
Fouré |
Le
monuments aux Morts |
Le Monument aux
Morts
La guerre 1914-1918
marquera tristement la paroisse et la ville. 138 hommes
disparaîtront.
Ce monument à leur
mémoire sera érigé dans la basilique en1920.
Il est constitué de
deux plaques de marbre noir gravées or, encadrées par des
rinceaux en pierre de Caen.
Une statue de Jeanne
d’Arc triomphante est placée à son sommet. Cette statue est une
œuvre du sculpteur Charles Desvergnes.
Ce global édicule
est une œuvre d’Arthur Regnault. Cette réalisation constituera
son point d’orgue d'ailleurs. Le "jeune" architecte de l’époque
est alors âgé de 80 ans. Il décédera en 1932, à l’âge de 93 ans. |
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