Basilique ND de
Bonne Nouvelle |
LA BASILIQUE NOTRE DAME DE BONNE NOUVELLE de RENNES
Église paroissiale dédiée à Saint Aubin,
aussi appelée Saint-Aubin-en-Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle,
construite entre 1884 (date de la pose de la première
pierre) et 1904
(inauguration de l'église) sur les plans
de l'architecte de la ville Jean-Baptiste
Martenot en
remplacement de l'ancienne église détruite, située à
l'ouest de la place
Sainte-Anne.
L'entrepreneur Poivrel a suivi le chantier de la
construction. Cet édifice non orienté, au projet
ambitieux, n'a jamais pu être achevé.
La
nef ne comporte que trois travées et la façade n'a
jamais été construite.
La plupart des verrières
sont de la première moitié du XXème
siècle, elles ont été réalisées par les peintres
verriers rennais Rault et Lignel, et reprennent la
tradition de la fondation de l'église voisine
Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle dont le tableau miraculeux
de la Vierge a été déposé à Saint-Aubin. La sculpture
des deux chapiteaux de l'entrée du chœur de 1942 est due
au sculpteur rennais Deschamps.
Lors de l'invasion de
l'armée prussienne en 1871 Mgr
Brossay-Saint-Marc décida d'offrir un cierge à
Notre-Dame de Bonne Nouvelle et d'y ramener le vœu en
procession tous les 8 septembre si la ville était
épargnée, au contraire de l'année 1815.
Cette tradition
remontant à 1632 s'était perpétuée et, à la déclaration
de guerre en 1939, la procession de "rendition" du vœu
avait encore lieu.
L'église paroissiale Saint-Aubin
a été érigée en
basilique mineure le 6 août 1916 par le pape
Pie X. |
Un
manifeste chrétien au cœur de la cité
La construction
de la basilique Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle
s'inscrit dans l'ample mouvement de rénovation
et remplacement du parc immobilier paroissial en
France au cours de la période concordataire,
particulièrement sensible dans l'archidiocèse de
Rennes.
L'édifice, érigé en pleine troisième
république est venu se substituer à l'ancienne
église paroissiale Saint-Aubin.
La tradition
rapporte que le duc de Bretagne Jean IV attribua
la victoire du parti des Montfort sur les Blois,
lors de la guerre de succession du duché, au
cours de la bataille d'Auray, à l'intercession
de la Vierge Marie.
Il fonda en 1368 le couvent
dominicain de Rennes qui prit rapidement le nom
de couvent de Bonne-Nouvelle, un tableau peint
sur bois de la Vierge à l'Enfant devenant au
cours du xve siècle
l'objet de la vénération des fidèles rennais.
Divers miracles
auraient accompagné cette dévotion, notamment la
fin d'une épidémie de peste en 1634, consécutive
à un vœu conditionnant la réalisation d'une
maquette en argent massif de la ville de Rennes
à l'arrêt du fléau.
Pareillement, lors du grand
incendie de Rennes du 23 décembre 1720, la
Vierge de Bonne-Nouvelle serait apparue dans le
ciel, l'évènement étant représenté sur un
tableau de la basilique Saint-Sauveur.
Toujours est-il que
l'œuvre votive fut fondue à la Révolution et
remplacée après une épidémie de choléra en 1849
par un nouvel ex-voto datant de 1861.
Lors de
l'invasion prussienne de 1871, Mgr Brossay-Saint-Marc décida
d'offrir un cierge à
Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle chaque 8 septembre,
si la ville était épargnée. Cette tradition
s'est perpétuée et l'église Saint-Aubin a été
érigée en basilique le 6 août 1916. |
Tableau ND de Bonne Nouvelle |
Marcel Callo |
L'église Saint-Aubin a été édifiée de 1884 à
1904 sur les plans de Jean-Baptiste Martenot,
architecte de la ville de Rennes.
À compter de
1895, Emmanuel Le Ray pris la tête du chantier,
poursuivant l'œuvre de son prédécesseur mais
laissant néanmoins l'édifice inachevé.
Dépourvu
de massif antérieur, présentant une décoration
intérieure partiellement réalisée, il n'en
constitue pas moins le manifeste du style
néogothique triomphant dans la capitale
bretonne.
Le projet originel de l'architecte s'inscrivait
dans un programme d'urbanisme beaucoup plus
large, Martenot prévoyant la restructuration et
la régularisation de l'actuelle place
Sainte-Anne avec la percée de l'îlot
du Champ-Jacquet par une artère prolongeant les
rues de l'Horloge et de Châteaurenault.
Si cet
axe ne put être réalisé, la destruction de
l'ancienne église Saint-Aubin permit d'accroître
sensiblement la place vers l'ouest, le quartier
s'enrichissant par ailleurs d'un groupe
scolaire, œuvre du même architecte.
Si Martenot
entendait faire de Saint-Aubin l'édifice
structurant d'un nouveau quartier alors en
expansion, il n'en sacrifia pas moins son
orientation, le chevet étant tourné vers le
nord.
L'isolement de l'église par la rue du
contour Saint-Aubin participait du souci
hygiéniste propre à un architecte voyer sensible
également aux effets de perspective induits par
la monumentalité du bâtiment et l'établissement
de voies d'accès en rapport.
À défaut de façade
principale, la création de la rue de
Bonne-Nouvelle magnifia l'entrée du transept
droit, dans l'axe de la rue Saint-Melaine et de
l'ancienne abbatiale bénédictine.
Histoire récente
L'église Saint-Aubin étant la paroisse où est né
le bienheureux Marcel Callo et l'église où il a
été baptisé, un lieu permanent à sa mémoire y a
été installé À la suite de sa béatification le 4
octobre 1987, par Jean-Paul II.
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Construction
en 1898
Le
plan de l'église Saint-Aubin essaye de concilier les
impératifs d'un édifice paroissial et les exigences d'un
lieu de pèlerinage. L'édifice, bien qu'inachevé, se
présente comme une croix latine dotée d'un ample chœur.
La nef, de trois travées, est accostée de collatéraux
favorisant une circulation aisée au cours des liturgies,
en rapport avec une paroisse populeuse et urbaine. Elle
débouche sur un transept largement débordant, chaque
bras comportant deux travées. Le chœur, prolongeant la
distribution à trois vaisseaux de la nef, se termine par
une abside pentagonale. Ses nefs latérales font office
de déambulatoire, permettant de contourner le chœur
liturgique et d'accéder au chevet, lieu de dévotion à
Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle. Sacristie et salle de
catéchisme se logent quant à elles dans le prolongement
des transepts, le long des deux premières travées.
L'élévation compte deux
étages : grandes arcades et fenêtres-hautes. Réalisée
dans le style gothique du XIIIe siècle,
la basilique s'inspire des cathédrales de Chartres,
Clermont et Amiens.
L'emprunt à ces édifices est particulièrement sensible
dans le dessin des remplages des ouvertures : les
rosaces des transepts sont la transposition directe de
la rose de la façade ouest de Chartres, et les
fenêtres-hautes à quatre lancettes dérivent de celles
d'Amiens. Malheureusement, l'inachèvement du décor
sculpté ne permet pas d'appréhender facilement toutes
les sources du projet de Martenot.
Les vitraux de la
basilique constituent son élément ornemental majeur.
L'essentiel de la vitrerie, déclinant des motifs
floraux, est l’œuvre des maîtres-verriers rennais Rault et
Lignel. Cependant, les fenêtres-hautes de l'abside
recèlent des représentations du culte de
Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle tout comme un certain nombre de rondels. Sont également
figurées dans des médaillons des scènes de l'histoire de
Bretagne en lien avec la duchesse Anne. |
09 novembre
2020
Note
: Informations issues essentiellement de Wikipédia. |