Basilique Notre Dame d'Espérance - Saint Brieuc

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Notre Dame d'Espérance

LA BASILIQUE NOTRE DAME D'ESPERANCE - SAINT BRIEUC (Côtes d'Armor) 

Historique

Sur l'emplacement actuel de la basilique, se situait un oratoire datant du Moyen Âge (fin Vème siècle - fin XVème siècle). Il avait été construit en remerciement d'une guérison et dédié à saint Pierre. Les malades venaient s'agenouiller devant.

L'oratoire fut détruit en 1856 pour laisser place à l'édifice actuel qui est le le quatrième à être construit à cet emplacement.

En 1440 c'est un desservant croyant qui fait construire une chapelle.

En 1500 c'est au tour du sieur Dolo Pierre, seigneur de La Coste à Plaintel de la reconstruire.

En 1716 la chapelle devient la propriété des marchands et des artisans de la ville, regroupés en congrégation de l'Immaculée Conception.

Elle est bénie en 1719 après travaux et sert de salle d'assemblée pendant la Révolution.

Basilique Notre Dame d'Espérance

Les anciennes fondations servent pour les piliers de la nef et la largeur du XVIIIème siècle sert de module au tracé du plan. Les proportions restent classiques dans les différents niveaux.

Le porche est de style troubadour et est dédié à la Vierge.

L'intérieur du porche (XIXème siècle, sculpteur : Pierre-Marie Ogé) est bâti de bois, de pierres de calcaire et de schiste sur un plan carré de trois mètres de côté.

Dans les murs porteurs de la tour, dix niches sont encastrées avec des chapiteaux et des arcatures.

Les niches abritent deux séries de cinq statues en pierre de Caen réalisées par Pierre-Marie Ogé. Il s'agit des saints protecteurs de l'association pieuse, tournant leur tête vers le tympan central.

C'est dans ce tympan que se trouvent placés, en haut relief, le Couronnement de la Vierge, les personnages de la Trinité et des anges.

La statue de l'Immaculée Conception fut réalisée par François Rouxel, sculpteur briochin. Elle date de la Restauration et provient de l'ancien maître-autel.

En 1853 le clocher-tour en granit de Gouëdic est terminé et c'est en 1857 qu'il reçoit un carillon de douze cloches qui chantent joyeusement des cantiques les jours de fête.

La flèche du clocher est construite en pierre blanche de tuffeau et est sommée d'une statue de la Vierge qui étendait ses bras pour bénir la ville. Mais la pierre de tuffeau ne résista pas au climat marin et en 1957, la flèche du clocher,  fut démolie car considérée trop fragile. Elle n'a pas été reconstruite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Couronnement de ND d'Espérance : 30 juillet 1865

La basilique a été construite quelques mois après la démolition de l'ancien oratoire. Les travaux ont duré 18 ans (de 1859 à 1877) et furent dirigés par Jean-Marie Prud'homme, qui en a également dessiné les plans. L'intérieur fut richement décoré.

Le 30 juillet 1865, sur la place de Saint Brieuc, le couronnement de la statue de processionnelle de la Vierge fut effectué, auquel plusieurs milliers de personnes assistèrent.

Sous le porche, on peut voir un groupe de personnes qui représente le couronnement de la Vierge. C'est sur le socle de cette  statue que fût inscrit le 1er février 1848 le nom de Notre Dame d'Espérance.

De chaque côté, diverses statues sculptées par Pierre Ogé (1820-1890). A droite, saint Jean, Abraham, saint Etienne, sainte Geneviève, saint Yves. A gauche, l'ange gardien, David, saint Guillaume, saint Dominique, saint Louis de Gonzaque.

En 1877 la nef est agrandie d'un déambulatoire et de sept chapelles. 

En 1903, le 02 janvier 1903, le pape Pie X lui donna le titre de basilique mineure.

Le Vœu de 1871 et l'Apparition de Pontmain

La chapelle de Notre Dame d'Espérance où la prière publique est permanente, est tout naturellement le point de départ de supplications ardentes dans le temps  des calamités.

On le vit bien en 1866 lorsque le choléra, à saint Brieuc et dans la région, fît naître de grandes craintes.

L'épidémie s'arrêta. Quelques années plus tard, en 1870, nouvelles alarmes.

La France éprouve défaite sur défaite. Le Nord et l'Est sont envahis. La capitale est investie et au mois de janvier 1871, l'armée prussienne déborde Le Mans et s'avance en direction de Laval.

Le 17 janvier, quelques dames de Saint Brieuc demandent à l'évêque, l'autorisation de faire un Vœu afin d'obtenir la fin de la guerre et la protection de la Bretagne.

Le Vœu est prononcé à six heures du soir. Au même moment, dans le ciel de Pontmain, une belle Dame se laissait voir à quelques petits enfants. Une inscription se lisait sous ses pieds : "Mais priez mes enfants. Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon fils se laisse toucher".

Et lorsque les enfants et les assistants entonnent le cantique 'Mère de l'Espérance', la dame sourit et, élevant les mains, semblait accompagner les voix en jouant sur un clavier invisible.

L'émotion fut grande dans la région, et particulièrement à Saint Brieuc, lorsque furent connus ces évènements. Ils furent regardés comme une réponse aux prières et au voeu faits à Notre Dame d'Espérance.

En 1873, une procession d'action de grâces rassembla trente milles fidèles reconnaissants. Le fondateur voulut alors agrandir le sanctuaire et  en 1878, il édifia, aidé par la générosité des fidèles, sept chapelles rayonnant autour du maître-autel, ce qui permet, pour les grandes fêtes, de rassembler plus de 1000 personnes dans son enceinte.

La Chaire à prêcher

La chaire à prêcher monumentale est en chêne. Elle est l'œuvre du sculpteur Paul Guibé.

Elle mesure 6,50m de haut, 3,60m de long, et 2,40m de profondeur.

Notre Dame d'Espérance

Le souverain Pontife Pie IX accorde à la statue les honneurs de la couronne d'Or.

Son Couronnement la eu lieu officiellement le 30 juillet 1865 en présence de milliers de personnes.

L'orgue

Il domine la Nef du haut de sa tribune.

C'est un beau petit Debierre.

Il date de 1880.

 

La Nef Principale

Il y a en réalité trois nefs couronnées par une abside polygonale.

La hauteur de la nef principale est de 13,50m sous la voûte.

La longueur de l'ensemble, depuis le porche jusqu'à fond de l'abside est de 51 mètres.

Mausolée du chanoine

Paul Marie Matthieu Prud'homme

(né le 27-03-1812)

Ce fut le fondateur de la confrérie

Notre Dame d'Espérance.

Le Maître-autel

L'autel principal est l'œuvre du sculpteur Jabouin de Bordeaux (1886).

Il est en marbre blanc.

Il repose sur trois marches de marbre rose.

l est enrichi de colonnettes et de statuettes.

Sous la table de l'autel, un bas-relief en bronze doré représente Notre Dame d'Espérance entourée de suppliants de tous les âges.

A droite et à gauche du Maître-autel, les statuts de saint Joseph, saint Joachim, saint Jean Baptiste, saint Jean l'évangéliste, les saints de la famille de la sainte Vierge.

Maître-autel

Carte postal : le Maître-autel

Le trône de Notre Dame

Derrière l'autel principal, se dresse le trône de Notre Dame.

Il est en bois sculpté et a été édifié en 1878. La statue de Notre Dame d'Espérance est l'œuvre de Pierre Ogé. Cette statue a été réalisée sous l'inspiration du Chanoine Paul Prud'homme en 1852.

La Madone a une expression de douceur et de majesté difficile à reproduire. Debout, portant la Couronne royale accordée par le pape Pie IX, en 1865, la Vierge Immaculée écrase la tête du serpent infernal.

Près d'elle sur un tronc d'arbre qui figure la racine de Jessé et rappelle l'arbre de la Croix, l'enfant Jésus présente d'une main l'ancre, emblème de l'Espérance de l'autre. Ilm indique le cœur transpercé de sa mère, source intarissable de comparaison et d'amour.

De son côté, la vierge Marie appuie la main gauche sur l'épaule de son divin fils tandis qu'Elle tend sa main droite vers nous, comme pour nous dire "Venez, ne craignez point. Mon fils m'a constitué votre mère et votre Espérance".

Cette statue est entourée d'une vénération à Saint Brieuc, et dans de nombreuses chapelles à travers le monde.

La statue est portée solennellement en procession le 31 mai, jour du Pardon, et le 15 août à travers les rues de la ville.

Le chœur est orné de grilles en fer forgé avec fleurs et lancettes (1879), ce qui lui donne un caractère d'intimité. 

Chanoine Paul Prud'homme

27 novembre 2020

Note : Informations issues essentiellement de 'Wikipédia', 'bibliotheque.idbe-bzh.org' et du site 'collections.musee-bretagne'.