Basilique
Sainte Anne d'Auray |
Les apparitions
L'histoire de Sainte
Anne d'Auray aurait débuté au XVIIème siècle par les apparitions
de Anne (la sainte). Anne est l'épouse de
Joachim, mère de Marie, grand-mère de Jésus.
Anne est apparue à un
aisé et pieux laboureur du
village nommé Yves Nicolazic (né le 03 avril 1591 -
décédé le 13 mai 1645).
Il est à noter que Nicolazic et sa femme
Guillemette Leroux (ils n'ont pas d'enfants encore), habitaient le
village de Ker Anna, le village d'Anne en breton,
et leur champ du Bocenno, selon une ancienne tradition,
aurait autrefois contenu une chapelle dédiée à sainte Anne.
Ils
avaient des difficultés à travailler ce champ où les bœufs ne
pouvaient entrer avec la charrue. Le père de Nicolazic en avait,
quinze ans plus tôt, retiré certaines pierres de granit
taillées, pour construire une grange.
Anne est une juive
qui aurait vécu à Séphoris près de
Nazareth en Galilée puis à Jérusalem en Judée.
A cette époque,
Sainte Anne d'Auray est un hameau alors nommé Ker Anna, le
village d'Anne en breton, en mémoire d'une antique chapelle
construite au VIème siècle en l'honneur de Sainte Anne.
Cette
chapelle est très rapidement tombée en ruine. |
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Image
miraculeuse trouvée en 1625 |
Yves
Nicolazic |
Lors d'une
apparition, Sainte Anne demande à Yves Nicolazic de reconstruire
cette chapelle primitive.
La nouvelle se
répand dans toute la Bretagne et les pèlerins se mettent en
route vers Sainte Anne d'Auray, donnant naissance au plus grand
pèlerinage de la région.
Au XIXème siècle,
l'affluence est telle que la chapelle construite par Yves
Nicolazic devient trop petite. pour y remédier, la basilique
sera édifiée entre 1866 et 1877 par l'architecte Edouard Deperthes.
Elle est encore de nos jours, le centre religieux le plus
important de Bretagne. En poussant la porte de l'entrée
droite de la basilique Sainte Anne d'Auray (bas-côté Sud), on se
trouve face au tombeau de Yves Nicolazic situé sous l'hôtel.
Le pape Jean Paul II
y est venu en 1996. Chaque 26 juillet, fête de Sainte Anne, le
village accueille des milliers de pèlerins pour le grand pardon.
Le récit des
apparitions :Yvon Nicolazic est né à Pluneret,
dans le Diocèse de Vannes, le 3 avril 1591.
En ce début de XVIIe siècle,
Nicolazic est un paysan du Broërec, le Vannetais, qui ne parle que le breton et ne sait ni lire ni
écrire. C'est cependant un agriculteur capable, aisé, de bon
conseil. Mais c'est aussi un homme de vie spirituelle simple et
profonde. Priant, aidant les autres, charitable. Enfin, comme le
diront ses historiens Buléon et Le Garrec, un saint laïc.
Il faut noter que Nicolazic et sa femme
Guillemette Leroux, ils n'ont pas d'enfants encore, habitaient le village de Ker Anna, village
d'Ann en breton, et leur champ du Bocenno selon une
ancienne tradition aurait autrefois contenu une chapelle dédiée
à sainte Anne. On avait des difficultés à travailler ce champ où
les bœufs ne pouvaient entrer avec la charrue. Le père de
Nicolazic en avait, quinze ans plus tôt, retiré certaines
pierres de granit taillées, pour construire une grange.
Les visions et apparitions miraculeuses de sainte Anne à
Nicolazic apparaissent à une époque où l'évêché de Vannes est
marqué par un renouveau religieux impulsé par la Contre-Réforme et
par les visions mystiques d'autres laïques comme Pierre
Le Gouvello de Keriolet ou Armelle Nicolas.
Au début août 1623 donc, au soir d'une journée de travail, et alors
qu'il pensait spécialement à sainte Anne « sa bonne patronne »,
une lumière très vive éclaira la chambre de Nicolazic et une
main apparut tenant dans la nuit un flambeau de cire. À
plusieurs reprises, Nicolazic, par la suite, se verra reconduit
la nuit, au long des chemins creux, par un flambeau qui le
précède.
Un soir avec son beau-frère, ils verront une Dame blanche avec
un cierge à la main au fameux champ du Bocenno. Une autre fois,
c’est une pluie d'étoiles qui tombe dans le champ. Mais tous ces
événements se déroulent paisiblement, lentement. Et Nicolazic
qui s'interroge ne change rien à sa vie, sinon prier encore
plus.
Le 25 juillet 1624,
veille de la Sainte-Anne, la Dame apparaît à nouveau le soir sur
le chemin, lui dit des paroles pour le rassurer et le conduit
chez lui, un flambeau à la main. Nicolazic cependant ne peut
rester avec les siens. S'interrogeant sur ces événements, il
s'en va prier dans sa grange. C'est alors qu'il entend sur le
chemin « le bruit d'une grande multitude en marche ». Mais il
n'y a personne sur le chemin.
Puis dans la clarté, la Dame mystérieuse apparaît et voici
qu'elle lui parle : « Yves Nicolazic, ne craignez pas. Je suis
Anne, mère de Marie. Dites à votre recteur que dans la pièce de
terre appelée le Bocenno, il y a eu autrefois, avant même qu'il
y eût aucun village, une chapelle dédiée en mon nom. C'était la
première de tout le pays. Il y a 924 ans et 6 mois qu'elle est
ruinée. Je désire qu'elle soit rebâtie au plus tôt et que vous
en preniez soin parce que Dieu veut que j'y sois honorée ».
Nicolazic, disent les historiens, s'endormit tranquille : le
mystère s'éclairait et les choses prenaient leur juste place, au
ciel comme sur la terre. Pourtant, il allait falloir encore un
an avant la première messe de sainte Anne au Bocenno. Les
prêtres à l'époque n'étaient pas plus prompts qu'aujourd'hui à
croire aux apparitions. Et n'était-ce pas le plan de Dieu
d'augmenter le dossier de faits concrets pour donner à la
chapelle de sainte Anne le caractère le plus authentique en même
temps que merveilleux ?
Le recteur réprimandait donc sévèrement le bon Yves Nicolazic.
Mais deux chrétiens laïcs l'encouragèrent, MM. de Kermedio et de
Kerloguen : ce dernier, propriétaire foncier du champ du Bocenno
promet de le donner pour la chapelle, et il lui conseille de
prendre des témoins des faits merveilleux.
Quand dans la nuit du 7 au 8
mars 1625,
sainte Anne apparaît une nouvelle fois, elle recommande à Yves
de prendre son beau-frère Leroux et ses voisins avec lui :
« Menez-les avec vous au lieu où ce flambeau vous conduira, vous
trouverez l'image (la statue) qui vous mettra à couvert du
monde, lequel connaîtra enfin la vérité de ce que je vous ai
promis ».
Un cierge mystérieux (ou selon une autre version un
flambeau) les conduisit jusqu'à son champ du Bocenno avant de
s'enfoncer sous terre.
Quelques moments plus tard, les paysans
déterraient au pied du flambeau une vieille statue de bois
d'olivier rongée, avec cependant encore des traces de blanc et
d'azur. Cette statue était celle de la déesse romaine Bona
Dea allaitant deux enfants mais elle fut discrètement
resculptée et repeinte par les moines capucins d'Auray pour en
faire l'image de sainte Anne trinitaire tenant sur ses genoux la
Vierge et l'Enfant Jésus.
Malgré les réserves du curé, il finit par faire amende honorable
après une enquête biaisée censée démontrer l'authenticité de la
statue. Le culte de sainte Anne se développa sur le site de la
découverte de la statue, une chapelle y fut construite et la
première messe officielle fut célébrée, par décision de l'évêque
de Vannes Sébastien
de Rosmadec, le 26 juillet 1625.
À partir de ce jour, Yvon Nicolazic devient bâtisseur. Il dirige
les travaux, conduit les charrois volontaires de pierre ou
d'ardoise, les abattages de bois, paie les entrepreneurs, et
tout cela avec sagesse et probité, lui qui ne sait ni lire, ni
écrire, ni parler autre chose que le breton.
La chapelle construite, il s'efface, quitte le village de
Keranna pour laisser toute la place à sainte Anne et aux
pèlerins innombrables.
Yves Nicolazic est mort à Sainte Anne d'Auray le 13 mai 1645 à l'âge
de 54 ans, ce qui est un âge très respectable pour l'époque.
Historique des traditions
Cette tradition locale
légendaire est ainsi à l'origine de la construction d'une
chapelle sous la supervision de Nicolazic, sur le site même de
la découverte de la statue. Un oratoire de genêts provisoire est
aménagé et la première pierre est posée le 26 juillet 1625. La
chapelle reçoit le 4 juillet 1628 sa bénédiction solennelle par
l'official de Vannes et devient un lieu de pèlerinage de la
Bretagne, faisant concurrence avec Sainte-Anne-la-Palud.
Le pèlerinage est
d'abord pris en charge par les pères capucins d'Auray de 1625 à
1628, mais leur règle est incompatible avec des fonctions de ce
genre, si bien que l'évêque de Vannes demande aux pères carmes
de prendre le relais.
Ces derniers
s'installent à Ker Anna (qui deviendra progressivement plus
connu sous le nom de Sainte-Anne d'Auray) le 16 février 1628.
Réservés tout d'abord,
face aux visions de Nicolazic, ils se montrent, à la suite des
enquêtes effectuées, les ardents propagateurs du pèlerinage et
prennent en main l'animation du sanctuaire.
Les religieux bâtissent,
attenant à la chapelle, un couvent et un cloître (1638-1641) à
deux niveaux (double galerie) encore visible aujourd'hui.
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Le cloître
se trouve juste derrière la basilique. Comme indiqué
précédemment, ce cloître date du XVIIème
siècle. Il est classé Monument Historique.,
Depuis peu,
le cloître de Sainte Anne d'Auray a retrouvé son
chemin de croix monumental en fonte, l'un des plus
grands de France. Coulée en fonte grise, un alliage
de fer et de carbone, chaque station mesure 4,4 m2
et pèse plus de 600 kg.
Cinq des
quatorze panneaux ont été restaurés récemment.
La "croix aux Épingles"
est implantée
au centre de la cour du cloître.
Cette croix
est dite salutaire pour les prédictions de mariage.
En effet, pour les jeunes
filles du pays qui souhaitaient à cette époque trouver un mari,
la tradition préconisait de planter des épingles à la base de la croix pour voir leurs vœux exaucés.
Jadis, la
croix était en bois (plus facile pour planter les
épingles !). |
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Les Carmes, dans un
souci d'authentification du culte, enregistrent les miracles dus
à la sainte (1 277 sont consignés entre 1625 et 1684).
Le modèle
alréen est d'ailleurs imité, mais de façon plus discontinue et
moins cohérente puisqu'on enregistre 700 miracles entre 1632 et
1710 durant un laps de temps assez court pour chaque des vingt
sites spontanés de pèlerinage de la province bretonne.
Les ex-voto
offerts à Sainte Anne d'Auray sont très nombreux :
quatre à cinq mille plaques de marbre garnissent les
murs de la basilique et surtout les murs du cloître.
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Les Carmes, dans un
souci d'authentification du culte, enregistrent les miracles dus
à la sainte (1 300 sont consignés entre 1625 et 1684).
Le modèle
alréen est d'ailleurs imité, mais de façon plus discontinue et
moins cohérente puisqu'on enregistre 700 miracles entre 1632 et
1710 durant un laps de temps assez court pour chaque des vingt
sites spontanés de pèlerinage de la province bretonne.
Statues et vitraux de la 'Scala Sancta' |
La Scala
Santa, est construite par les Carmes en 1662 devant
le porche de la chapelle pour faciliter de
déroulement des cérémonies religieuses.
La Scala
Santa ou Scala Sancta, signifiant en italien le
'Saint Escalier', est dans la tradition chrétienne,
celui du prétoire de Jérusalem gravi par Jésus lors
de son jugement par Ponce Pilate qui décida de sa
crucifixion.
Réalisée d'après les plans de Benjamin de
Saint-Pierre, la Scala Sancta a été inaugurée
le 21 octobre 1662 par Mo,seigneur Charles de
Rosmadec, évêque de Vannes.
Selon la
tradition locale, il convient de gravir les
escaliers, marche par marche et à genoux, en priant
et en méditant sur la passion du Seigneur le Christ afin
d'implorer les faveurs de sainte Anne.
En raison des
travaux d'agrandissement, cette 'Scala Santa' est
démontée, pierre par pierre, en 1870 et transférée
au fond du Champ de l'Épine où elle est bénite le 7
mars 1871. |
Scala
Sancta ou 'saint escalier' |
La
fontaine 'miraculeuse' |
La source où Nicolazic eut sa première vision en
août 1623 est aujourd'hui une fontaine monumentale
encaissée dans des blocs de pierre de taille et un
enclos.
Cette fontaine de Ker-Anna, appelée aussi fontaine
"miraculeuse" à cause des faveurs, de guérisons et
même de vrais miracles obtenus en ce lieu par des
pèlerins.
Cet édifice est l'œuvre des Pères Carmes en 1898.
Un haut piédestal de granite se dresse au-dessus de
trois vasques de granit et supporte la statue de
Sainte Anne avec la Vierge Marie qui accueille les
pèlerins. |
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La
Réforme catholique est diffusée par un clergé séculier mieux
formé et surtout par les missions - qui doivent beaucoup aux
formes imaginées à Sainte Anne d'Auray dès 1630, censées faire
œuvre de conversion, mieux que les pèlerinages qui perdent alors
de leur intérêt pour la hiérarchie : les enquêtes, les 'manuels
du pèlerin' et les enregistrements de miracles se tarissent à la
fin du XVIIème siècle, mais le succès du pèlerinage de
Sainte-Anne d'Auray perdure et connaît même un regain de ferveur
grâce à un système d'indulgences lié, non pas aux versements
d'offrandes, mais aux pratiques de dévotion.
Avec
le pèlerinage lointain qui recule, le sanctuaire de
Sainte Anne d'Auray tend à ne plus rayonner que sur le
Vannetais. La chapelle est saccagée pendant la Révolution. À la
suite du concordat de 1801, elle est légalement rendue au culte.
La chapelle et le couvent des Carmes sont rachetés en 1803 par
l'évêché de Vannes qui établit en 1815 un petit séminaire dans
les bâtiments des Carmes.
L'évêque de Vannes, Mgr Gazailhan,
procède à la 'recharge sacrale' du sanctuaire en 1865 en faisant
détruire la chapelle, devenue trop exiguë pour accueillir les
fidèles (l'arrivée du chemin de fer dans les années 1860 ayant
favorisé les pèlerinages), pour édifier à la place une église
plus spacieuse.
L'édifice actuel est édifié dans le style néogothique par
l'architecte Édouard Deperthes, de 1866 (la première pierre est
posée le 4 septembre) à 1872.
La nouvelle église est
élevée au rang de
basilique mineure par un bref du 22 mai 1874 du pape Pie IX,
et est consacrée le 8 août 1877.
Constat contemporain
Le site de Sainte
Anne d'Auray est devenu
le plus important lieu de pèlerinage de la Bretagne. La
basilique accueille plus de 800 000 pèlerins par an, qui se
situe au troisième rang des pèlerinages français après Lourdes
et Lisieux. Le grand pardon de sainte Anne d'Auray a lieu le 26
juillet. Le pape Jean-Paul est venu la prier dans son sanctuaire breton, et avec lui
150 000 pèlerins
La cause de béatification fut remise à l'étude à la suite du
pèlerinage effectué par le pape Jean-Paul II à son sanctuaire,
le 20 septembre 1996. Une ébauche avait déjà été préparée de
1935 à 1937, aussi un dossier définitif est officiellement
déposé au Vatican, à la fin de l'année 2000. A la demande de Mgr François-Mathurin Gourvès, un dossier de béatification de Yves Nicolazic est
ouvert à l'évêché
de Vannes depuis septembre 1997. Mgr Joseph Mahuas, né
le 2 janvier 1922 à Grand-Champ, ordonné prêtre à Grand-Champ le
2 juillet 1947, décédé à Vannes le 23 décembre 2011, Prélat de
Sa Sainteté, doyen du chapitre cathédral de Vannes et en 1992,
doyen du chapitre et membre du Conseil épiscopal, responsable du
temporel diocésain, est nommé postulateur de la cause d'Yves
Nicolazic.
Evoquant la béatification de Nicolazic, on ne peut pas éviter de
citer la béatification du pape Jean-Paul II et de
rappeler quelques faits.
La Bretagne s'en souvient encore : le 20 septembre 1996, près
de 100 000 personnes assistaient à la visite du pape Jean-Paul
II à Sainte Anne d'Auray. Une journée qui avait marqué la
communauté catholique morbihannaise et bretonne.
Et pour cause. Jean-Paul II est le seul pape pour l'instant à
avoir fait le déplacement jusqu'à Sainte Anne d'Auray, le
premier lieu de pèlerinage breton.
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C'était
il y a un peu plus de 100 ans...
le 26
juillet 1914, peu de jours avant la déclaration de
guerre, Sainte-Anne devenait la patronne des
Bretons.
Répondant à
l'invitation des cinq évêques de la Bretagne
historique, représentant les cinq départements
'bretons que sont les Côtes d'Armor, le Finistère,
l'Ile et Vilaine, la Loire Atlantique et le
Morbihan, le pape Pie X déclarait officiellement
Sainte-Anne 'Patrona Provinciae Britanniae' :
patronne des bretons.
Une
bannière, présentée ici à droite, rappelle
l'évènement.
A gauche,
sainte Anne lisant la Bible à sa fille Marie.
Cette statue se trouve dans un espace arboré à
proximité de la basilique; proche de la route qui
mène à Pluvigner.
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Reliquaire et statue de saint Jean Paul II |
18 ans plus tard, 27 avril 2014, jour de la canonisation des
Papes Jean XXIII et Jean Paul II, c'est une journée spéciale que
le père Guillevic, recteur de la basilique, prépare depuis
plusieurs mois. A noter que Sœur Simon Pierre, atteinte
d'une maladie incurable et miraculée, a été entre autres, à
l'origine de la béatification de Jean-Paul II.
Il réserve aux fidèles une surprise : une relique du pape
arrivée de Rome et une statue venue tout droit d'Italie.
Jean-Paul II a laissé son empreinte à Sainte Anne d’Auray.
Aujourd’hui, un espace situé dans le sanctuaire porte son nom,
tout comme le foyer à quelques encablures de la basilique.
Mais surtout dans la basilique, une statue à son effigie a été
posée à côté de laquelle on trouve un reliquaire.
Dans le reliquaire, il y a
quelques cheveux du Saint-Père (saint Jean-Paul II), mort en
2005, béatifié en 2011 et canonisé le 27 avril 2014.
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Macaron
espace Jean Paul II |
Architecture et mobilier
La basilique est
en forme de croix latine.
Au niveau du
chevet se dresse la tour-clocher clocher dont l'étage
supérieur est orné de quatre clochetons d'inspiration
Renaissance, d'une flèche pyramidale qui s'épanouit en
lanternon.
Ce clocher abrite les cloches.
En haut de la
flèche octogonale de 75 mètres de haut se trouve la
statue de sainte Anne, œuvre d'André Bizette-Lindet.
D'une hauteur de 6,30 mètres et pesant 3,5 tonnes,
la statue
a été érigée au sommet de la tour-clocher en 1976. Elle
présente sainte Anne telle qu'elle est apparue à Yvon
Nicolazic.
La
précédente statue a été retirée en 1972 et déplacée dans un espace arboré à proximité de la route qui part vers
Pluvigner.
La
sculpture porte un flambeau à la main, et rappelle la
fausse découverte de la statue de sainte Anne par Yves
Nicolazic.
La basilique
est construite sur l'emplacement de cette découverte
miraculeuse de la statue. Ce prodige est fréquent à cette époque,
beaucoup de pèlerinages comportant une invention de
statue, phénomène 'central dans la créativité
religieuse de l'âge baroque' en Bretagne comme
ailleurs.
Placée dans
une chapelle du sanctuaire, la statue y est arrachée et
brûlée à Vannes sous la Révolution mais un témoin
parvient à en sauver un reste calciné (un fragment
sculpté en forme de tête).
Ce fragment est désormais
encastré dans le socle de la statue couronnée de sainte
Anne, en bois doré à la feuille, œuvre du sculpteur Barrême d'Ancenis en 1825 placée dans le retable de
l'autel de la Dévotion dans le transept Sud.
Une statue
en bois du Sénégal appelée le 'Voyant de Sainte Anne',
œuvre du sculpteur Joseph Jégouzo d'Auray de 1922, est
située à droite de l'autel et représente Yves Nicolazic
en prière.
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La façade principale de la
basilique est
composée d'une triple division horizontale et verticale.
La division verticale
comprend, au milieu, le porche central, avec la grande porte
à deux vantaux sous une profonde voussure.
Puis, après la première
galerie, l'étage est percé d'une grande rose.
Au-dessus de la seconde
galerie s'élève le grand pignon triangulaire inscrit entre
deux clochetons, dont les rampants correspondent à ceux de
la toiture de la nef.
Statue de Pierre Le Gouvello |
Au-dessus des portes
latérales de cette façade, sont placées dans deux
niches à dais, les statues en marbre, œuvres du
sculpteur Alexandre Falguière.
Ces statues
représentent le
pénitent Pierre Le Gouvello de Keriolet et Yves
Nicolazic, habillé en paysan breton. Leurs tombeaux
se trouvent dans deux petits caveaux pratiqués sous
le palier d'autels au fond de la basilique, à
droite, en entrant par la façade de la basilique.
Tombeau et autel de Pierre Le Gouvello dit le
pénitent.
Contemporain d'Yvon Nicolazic, il se convertit pour
devenir prêtre en 1636. Pierre Le Gouvello de
Keriolet fût un sénégat, violent et débauché jusqu'à
l'âge de 34 ans avant de trouver le droit chemin. |
Statue d'Yves Nicolazic |
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Façade de la
basilique
Tombeau et
autel Yves Nicolazic |
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La basilique
dispose d'une nef et de deux collatéraux dont les voûtes
sont à compartiments et à cinq clefs pendantes.
De
légères peintures recouvrant les arceaux.
L'élévation
de la nef, est à deux niveaux.
Elle comporte des arcades à
crossettes qui retombent sur des pilastres, des fenêtres
hautes séparées du premier niveau par une frise et une
corniche.
Les piles
montent avec leurs colonnes engagées jusqu'à la voûte
pour recevoir les arcs-doubleaux et le faisceau étoilé
de nervures. |
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La clôture
sculptée qui entoure le chœur est incrustée de granite
des Alpes et de calcaire d'Échaillon. Elle est rythmée
par des piliers supportant des candélabres et est
décorée d'un médaillon qui rappelle l'endroit où
Nicolazic déterra la statue miraculeuse.
Au centre du
grand arc couronnant le chœur, orné de rinceaux modelés
sur fond d'or, sont sculptées les armoiries papales,
accompagnées de l'inscription Sancta
Anna ora pro nobis (« Sainte-Anne, priez pour
nous ». |
Vue panoramique de Chœur |
L'avant-chœur possède les statues de saint Joachim et de
saint Joseph adossées aux piliers.
Le retable
du maître-autel, œuvre de 1874 d'Alexandre Falguière,
est en marbre blanc rehaussé de marbres polychromes. Il
est orné des
statues des quatre évangélistes : saint Matthieu, saint
Marc, saint Luc et saint Jean.
Les statues
sont en marbre blanc également.
Ce
maître-autel, dédié au Saint-Sacrement, est doté d'un tabernacle entouré de quatre reliquaires
et d'un crucifix en bronze doré. |
Retable du maître-autel |
Tabernacle entouré des 4 reliquaires |
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Les Orgues
La première église, achevée après les apparitions de Ste Anne à
Yves Nicolazic de 1623 et 1624,
posséda un orgue dès 1652.
Le buffet d'orgue
se situe derrière le maître-autel.
Un instrument neuf fut construit par le frère Florentin Grimond en
1775.Cette église fut démolie en
1865 pour faire place à
l’actuelle Basilique, érigée
entre 1865 et 1874.
En 1866, l’instrument de Grimond fut donné à l’église de Carnac
(Morbihan) où il se trouve
toujours.
Le transfert fut assuré par le facteur Jules Heyer. L’instrument
actuel a été construit en 1874
par Aristide Cavaille-Coll.
Il avait à l’origine 25 jeux sur deux claviers et pédalier. Il fut
placé, à la demande de
l’architecte Deperthes au pied
de la grande tour, dominant le
chœur.
En 1902, le facteur Louis Debierre de Nantes qui venait de réaliser
l’orgue de chœur en 1897,
effectue un relevage important
du grand-orgue et rajoute
notamment une grande soufflerie
primaire.
En 1947, le facteur Joseph Beuchet, successeur de Debierre, a
rajouté un troisième clavier et
porté l’instrument à 42 jeux.
Les ajouts de BEUCHET modifient le style de Cavaille avec des jeux
plus classiques et brillants.
L’instrument a été classé aux Monuments Historiques en 1997. Mais
il se dégrade…
De 2007 à 2010, l’instrument a été restauré et modifié par la
maison Toussaint de Nantes.
Cette restauration minutieuse a
été orientée vers le retour au
style original de Cavaille, sans
renoncer aux apports de Beuchet.
Nicolas Toussaint a donc conservé 8 jeux de Beuchet et remplacé 8
autres par des jeux neufs,
fabriqués en copie de jeux de
Cavaille-Coll. Tout le
mécanisme, les sommiers, les
soufflets et les deux machines
Barker ont été entièrement
restaurés.
L’instrument de Cavaille a été inauguré pour l’Ascension, le 13 mai
2010.
Le concert inaugural a été donné le 14 mai par Louis Robillard et
Michel Bouvard. Cette
inauguration était réalisée lors
des Assises de la Musique Sacrée
de Ste Anne d’Auray, qui sont
devenues un évènement marquant
de la Musique Sacrée en France. |
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Les vitraux
Ci-dessous, des
vitraux de la chapelle
sainte Anne
: |
Projet de reconstruction de
la
chapelle sainte Anne en
1864. |
Les Bretons au pied de
sainte Anne
le
11 mars 1625. |
Yves Nicolazic le 12 mars
1625 au presbytère de
Pluneret. |
Donation pour la chapelle
sainte Anne. |
Bénédiction et pose de la
1ère pierre le 16 juillet
1625. |
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A gauche, les
vitraux de la
chapelle d'Yves
Nicolazic.
A droite, les
vitraux de la
chapelle de
Pierre Le Gouvello de
Keriolet. |
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Autel de
sainte Anne
Dans cet
autel de sainte Anne, sur le pilier gauche de la table
est fixé depuis 1890, un reliquaire-ostensoir en forme
d'hermine qui contient entre autres comme relique un
fragment d'os.
Ce fragment
est présenté comme venant du bras de sainte Anne,
offert par le roi Louis XIII en 1639 en reconnaissance
de la naissance du dauphin.
Cette
relique serait venue de Constantinople en 1223 et aurait
été d'abord conservées dans la cathédrale Sainte-Anne
d'Apt.
Au dessus de
l'autel de Sainte Anne, où brûlent des centaines de
veilleuses, on aperçoit la statue en bois doré de la
patronne de la Bretagne. Dans son socle, une parcelle de
la tête de l'antique statue du VIIème siècle qui fut
brûlée lors de la Révolution de 1789.
C'est en cet
endroit que sont venus et viennent encore de nos jours,
implorer ou remercier la bonne grand-mère Sainte Anne (Intron
Santez Anna, en langue bretonne), des millions de
pèlerins, depuis des siècles, et parmi eux, rappelons la
présence du Pape Jean Paul II, le 20 septembre 1996.
Le brûloir à
veilleuses, avec ses multiples bougies allumées,
témoigne également de la dévotion des pèlerins et des
visiteurs.
Le retable
comprend sept bas-reliefs sculptés dans le marbre de
Carrare par Alexandre Falguière, représentant les
principales étapes de la vie de sainte Anne. |
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La salle du
trésor
La Salle
du Trésor se trouve
derrière la basilique de Sainte Anne d’Auray.
La salle ne dépasse
guère 30 m2.
De
tous temps les humains
se sont confiés non
seulement à la Vierge
Marie mais aussi à
Sainte-Anne,
la
grand-mère du Christ,
qui est devenue la
patronne des Bretons.
Aussi il n’est pas
étonnant que les ex-voto
soient nombreux à Sainte
Anne d’Auray, où ils
sont conservés à
l’intérieur du Trésor de
la Basilique.
Cet
endroit n’est pas
exclusivement dédié aux
objets votifs des marins
puisque l’on peut aussi
bien y voir toutes
sortes d’offrandes,
allant de la médaille du
militaire ayant
participé à des théâtres
d’opérations aux
maillots cyclistes de
Jean Robic et de Bernard
Hinault.
En ce qui concerne les
ex-voto marins, si ces
derniers sont en
majorité l’œuvre de gens
de mer, certains d’entre
eux ont aussi pu être
offerts lors de
guérisons, de maladies,
de réussite à des
examens...
Pour
découvrir le lieu, voici
des extraits d'un
entretien effectué par
le quotidien 'ouest
france' et publié le 24
juillet 2019 avec Cécile
Perrochon, chef de
projet pôle patrimoine
et responsable des
collections du
sanctuaire de
Sainte Anne ’Auray.
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C’est quoi
ce Trésor ?
C’est
souvent la
question
qu’on nous
pose. Il ne
faut pas
entendre ça
comme un
trésor de
cathédrale,
précieux,
artistique.
Il faut
plutôt le
prendre dans
le sens
archéologique
du terme :
des présents
qu’on
apportait
autrefois au
temple. Ces
objets se
divisent en
deux
catégories :
les dons
propitiatoires,
pour
demander une
grâce à
Sainte-Anne ;
et les
ex-voto,
pour
remercier la
sainte,
quand le vœu
a été
exaucé.
Derrière la
basilique de
Sainte Anne
d'Auray,
se cache une
petite salle
où se niche
un Trésor
pas comme
les autres.
Ici, très
peu d’or,
mais des
objets
étonnants…
ou
émouvants.
Ces objets
se divisent
en deux
catégories :
les dons et
offrandes,
pour
demander une
grâce à
Sainte-Anne ;
et les
ex-voto,
pour
remercier la
sainte,
quand le vœu
a été
exaucé.
Depuis le
début,
c’est-à-dire
depuis
mars 1625,
et la
découverte
de la statue
de sainte
Anne par
Yvon
Nicolazic.
On a très
peu d’objets
de cette
période-là –
la chapelle
a été pillée
après la
Révolution
française.
Après, on a
des gens qui
nous ont
apporté
récemment
des objets
encore plus
anciens :
par exemple,
un petit
manuscrit
éthiopien
qui daterait
du IXe siècle.
Plusieurs
milliers !
Certains
sont dans la
salle du
Trésor et
dans nos
expositions.
Les autres
attendent
dans les
réserves. On
est en plein
inventaire,
mais ça
risque
d’être très
long… Rien
qu’en
costumes
bretons, on
doit être à
près de
1 000 pièces.
Vous avez
beaucoup de
choses
insolites…
Oui ! Par
exemple, un
paquet de
cigarettes
et des
boucles
d’oreilles,
donnés par
un homme
pour
demander à
sortir de la
délinquance.
On a aussi
des épingles
recrachées
ou
« rendues »
par les
enfants…
Parfois, on
reçoit des
objets très
émouvants.
Une maman
qui a perdu
deux enfants
a laissé un
jouet. Elle
voulait
remercier
sainte Anne
d’avoir pu
passer du
temps avec
ses enfants,
et lui
demander de
veiller sur
eux…
C’est quoi
le top 3 des
demandes
faites à
sainte
Anne ?
La première
demande des
pèlerins,
c’est pour
avoir un
enfant.
Sainte-Anne
a eu du mal
à avoir la
Vierge
Marie. Donc,
on lui
demande de
l’aide pour
l’accouchement,
pour la
bonne santé
du bébé, en
offrant des
habits
d’enfants,
des petits
chaussons…
En numéro 2,
c’est les
militaires,
qui
cherchent
une
protection
pour leurs
missions. On
a pas mal
d’élèves
officiers,
notamment de
Saint-Cyr-Coëtquidan,
qui nous
déposent des
couvre-chefs,
des sabres…
Et puis, il
y a les
marins.
Sainte-Anne
est leur
patronne. On
reçoit
beaucoup de
maquettes de
bateaux,
parfois dans
des
bouteilles.
Des objets
sont
toujours
déposés ?
Bien sûr. On
a 30 à 40
dons par an.
Surtout des
bijoux, des
vêtements
autour de la
naissance ou
des
créations.
Ils sont
recueillis à
l’accueil du
sanctuaire,
par des
bénévoles ou
des
religieuses.
Ils vous
font remplir
un document,
pour savoir
qui a donné
et pourquoi.
C’est très
important
pour la
conservation :
ce sont
souvent des
éléments qui
nous
manquent. |
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Inscriptions aux monuments historiques
21 octobre
1925 : les façades
des bâtiments autour du cloître
8 septembre
1928 : le porche de
la basilique
13 février
1929 : La Scala
Sancta
29 octobre
1975 : la basilique
18 octobre
1983 : le cloître. Il a été restauré en 1993
18 janvier
2013 : l'ancien
couvent |
24 novembre 2020
Note :
Informations issues essentiellement de 'Wikipédia' et de 'infobretagne'. |