Basilique Sainte Anne d'Auray - Auray

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Basilique Sainte Anne d'Auray

 

 

Les apparitions

L'histoire de Sainte Anne d'Auray aurait débuté au XVIIème siècle par les apparitions de Anne (la sainte). Anne est l'épouse de Joachim, mère de Marie, grand-mère de Jésus.

Anne est apparue à un aisé et pieux laboureur du village nommé Yves Nicolazic (né le 03 avril 1591 - décédé le 13 mai 1645).

Il est à noter que Nicolazic et sa femme Guillemette Leroux (ils n'ont pas d'enfants encore), habitaient le village de Ker Anna, le village d'Anne en breton, et leur champ du Bocenno, selon une ancienne tradition, aurait autrefois contenu une chapelle dédiée à sainte Anne.

Ils avaient des difficultés à travailler ce champ où les bœufs ne pouvaient entrer avec la charrue. Le père de Nicolazic en avait, quinze ans plus tôt, retiré certaines pierres de granit taillées, pour construire une grange.

Anne est une juive qui aurait vécu à Séphoris près de Nazareth en Galilée puis à Jérusalem en Judée.

A cette époque, Sainte Anne d'Auray est un hameau alors nommé Ker Anna, le village d'Anne en breton, en mémoire d'une antique chapelle construite au VIème siècle en l'honneur de Sainte Anne.

Cette chapelle est très rapidement tombée en ruine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Image miraculeuse trouvée en 1625

Yves Nicolazic

Lors d'une apparition, Sainte Anne demande à Yves Nicolazic de reconstruire cette chapelle primitive.

La nouvelle se répand dans toute la Bretagne et les pèlerins se mettent en route vers Sainte Anne d'Auray, donnant naissance au plus grand pèlerinage de la région.

Au XIXème siècle, l'affluence est telle que la chapelle construite par Yves Nicolazic devient trop petite. pour y remédier, la basilique sera édifiée entre 1866 et 1877 par l'architecte Edouard Deperthes. Elle est encore de nos jours, le centre religieux le plus important de Bretagne. En poussant la porte de l'entrée droite de la basilique Sainte Anne d'Auray (bas-côté Sud), on se trouve face au tombeau de Yves Nicolazic situé sous l'hôtel.

Le pape Jean Paul II y est venu en 1996. Chaque 26 juillet, fête de Sainte Anne, le village accueille des milliers de pèlerins pour le grand pardon.

Le récit des apparitions :Yvon Nicolazic est né à Pluneret, dans le Diocèse de Vannes, le 3 avril 1591. En ce début de XVIIe siècle, Nicolazic est un paysan du Broërec, le Vannetais, qui ne parle que le breton et ne sait ni lire ni écrire. C'est cependant un agriculteur capable, aisé, de bon conseil. Mais c'est aussi un homme de vie spirituelle simple et profonde. Priant, aidant les autres, charitable. Enfin, comme le diront ses historiens Buléon et Le Garrec, un saint laïc.

Il faut noter que Nicolazic et sa femme Guillemette Leroux, ils n'ont pas d'enfants encore, habitaient le village de Ker Anna, village d'Ann en breton, et leur champ du Bocenno selon une ancienne tradition aurait autrefois contenu une chapelle dédiée à sainte Anne. On avait des difficultés à travailler ce champ où les bœufs ne pouvaient entrer avec la charrue. Le père de Nicolazic en avait, quinze ans plus tôt, retiré certaines pierres de granit taillées, pour construire une grange.

Les visions et apparitions miraculeuses de sainte Anne à Nicolazic apparaissent à une époque où l'évêché de Vannes est marqué par un renouveau religieux impulsé par la Contre-Réforme et par les visions mystiques d'autres laïques comme Pierre Le Gouvello de Keriolet ou Armelle Nicolas. Au début août 1623 donc, au soir d'une journée de travail, et alors qu'il pensait spécialement à sainte Anne « sa bonne patronne », une lumière très vive éclaira la chambre de Nicolazic et une main apparut tenant dans la nuit un flambeau de cire. À plusieurs reprises, Nicolazic, par la suite, se verra reconduit la nuit, au long des chemins creux, par un flambeau qui le précède.

Un soir avec son beau-frère, ils verront une Dame blanche avec un cierge à la main au fameux champ du Bocenno. Une autre fois, c’est une pluie d'étoiles qui tombe dans le champ. Mais tous ces événements se déroulent paisiblement, lentement. Et Nicolazic qui s'interroge ne change rien à sa vie, sinon prier encore plus.

Le 25 juillet 1624, veille de la Sainte-Anne, la Dame apparaît à nouveau le soir sur le chemin, lui dit des paroles pour le rassurer et le conduit chez lui, un flambeau à la main. Nicolazic cependant ne peut rester avec les siens. S'interrogeant sur ces événements, il s'en va prier dans sa grange. C'est alors qu'il entend sur le chemin « le bruit d'une grande multitude en marche ». Mais il n'y a personne sur le chemin.

Puis dans la clarté, la Dame mystérieuse apparaît et voici qu'elle lui parle : « Yves Nicolazic, ne craignez pas. Je suis Anne, mère de Marie. Dites à votre recteur que dans la pièce de terre appelée le Bocenno, il y a eu autrefois, avant même qu'il y eût aucun village, une chapelle dédiée en mon nom. C'était la première de tout le pays. Il y a 924 ans et 6 mois qu'elle est ruinée. Je désire qu'elle soit rebâtie au plus tôt et que vous en preniez soin parce que Dieu veut que j'y sois honorée ».

Nicolazic, disent les historiens, s'endormit tranquille : le mystère s'éclairait et les choses prenaient leur juste place, au ciel comme sur la terre. Pourtant, il allait falloir encore un an avant la première messe de sainte Anne au Bocenno. Les prêtres à l'époque n'étaient pas plus prompts qu'aujourd'hui à croire aux apparitions. Et n'était-ce pas le plan de Dieu d'augmenter le dossier de faits concrets pour donner à la chapelle de sainte Anne le caractère le plus authentique en même temps que merveilleux ?

Le recteur réprimandait donc sévèrement le bon Yves Nicolazic. Mais deux chrétiens laïcs l'encouragèrent, MM. de Kermedio et de Kerloguen : ce dernier, propriétaire foncier du champ du Bocenno promet de le donner pour la chapelle, et il lui conseille de prendre des témoins des faits merveilleux.

Quand dans la nuit du 7 au 8 mars 1625, sainte Anne apparaît une nouvelle fois, elle recommande à Yves de prendre son beau-frère Leroux et ses voisins avec lui : « Menez-les avec vous au lieu où ce flambeau vous conduira, vous trouverez l'image (la statue) qui vous mettra à couvert du monde, lequel connaîtra enfin la vérité de ce que je vous ai promis ».

Un cierge mystérieux (ou selon une autre version un flambeau) les conduisit jusqu'à son champ du Bocenno avant de s'enfoncer sous terre.

Quelques moments plus tard, les paysans déterraient au pied du flambeau une vieille statue de bois d'olivier rongée, avec cependant encore des traces de blanc et d'azur. Cette statue était celle de la déesse romaine Bona Dea allaitant deux enfants mais elle fut discrètement resculptée et repeinte par les moines capucins d'Auray pour en faire l'image de sainte Anne trinitaire tenant sur ses genoux la Vierge et l'Enfant Jésus.

Malgré les réserves du curé, il finit par faire amende honorable après une enquête biaisée censée démontrer l'authenticité de la statue. Le culte de sainte Anne se développa sur le site de la découverte de la statue, une chapelle y fut construite et la première messe officielle fut célébrée, par décision de l'évêque de Vannes Sébastien de Rosmadec, le 26 juillet 1625.

À partir de ce jour, Yvon Nicolazic devient bâtisseur. Il dirige les travaux, conduit les charrois volontaires de pierre ou d'ardoise, les abattages de bois, paie les entrepreneurs, et tout cela avec sagesse et probité, lui qui ne sait ni lire, ni écrire, ni parler autre chose que le breton. La chapelle construite, il s'efface, quitte le village de Keranna pour laisser toute la place à sainte Anne et aux pèlerins innombrables.

Yves Nicolazic est mort à Sainte Anne d'Auray le 13 mai 1645 à l'âge de 54 ans, ce qui est un âge très respectable pour l'époque.

Historique des traditions

Cette tradition locale légendaire est ainsi à l'origine de la construction d'une chapelle sous la supervision de Nicolazic, sur le site même de la découverte de la statue. Un oratoire de genêts provisoire est aménagé et la première pierre est posée le 26 juillet 1625. La chapelle reçoit le 4 juillet 1628 sa bénédiction solennelle par l'official de Vannes et devient un lieu de pèlerinage de la Bretagne, faisant concurrence avec Sainte-Anne-la-Palud.

Le pèlerinage est d'abord pris en charge par les pères capucins d'Auray de 1625 à 1628, mais leur règle est incompatible avec des fonctions de ce genre, si bien que l'évêque de Vannes demande aux pères carmes de prendre le relais.

Ces derniers s'installent à Ker Anna (qui deviendra progressivement plus connu sous le nom de Sainte-Anne d'Auray) le 16 février 1628.

Réservés tout d'abord, face aux visions de Nicolazic, ils se montrent, à la suite des enquêtes effectuées, les ardents propagateurs du pèlerinage et prennent en main l'animation du sanctuaire.

Les religieux bâtissent, attenant à la chapelle, un couvent et un cloître (1638-1641) à deux niveaux (double galerie) encore visible aujourd'hui.

Le cloître se trouve juste derrière la basilique. Comme indiqué précédemment, ce cloître date du XVIIème siècle. Il est classé Monument Historique., 

Depuis peu, le cloître de Sainte Anne d'Auray a retrouvé son chemin de croix monumental en fonte, l'un des plus grands de France. Coulée en fonte grise, un alliage de fer et de carbone, chaque station mesure 4,4 m2 et pèse plus de 600 kg. 

Cinq des quatorze panneaux ont été restaurés récemment. 

La "croix aux Épingles" est implantée au centre de la cour du cloître.

Cette croix est dite salutaire pour les prédictions de mariage.

En effet, pour les jeunes filles du pays qui souhaitaient à cette époque trouver un mari, la tradition préconisait de planter des épingles à la base de la croix pour voir leurs vœux exaucés.

Jadis, la croix était en bois (plus facile pour planter les épingles !).

Les Carmes, dans un souci d'authentification du culte, enregistrent les miracles dus à la sainte (1 277 sont consignés entre 1625 et 1684).

Le modèle alréen est d'ailleurs imité, mais de façon plus discontinue et moins cohérente puisqu'on enregistre 700 miracles entre 1632 et 1710 durant un laps de temps assez court pour chaque des vingt sites spontanés de pèlerinage de la province bretonne.

Les ex-voto offerts à Sainte Anne d'Auray sont très nombreux : quatre à cinq mille plaques de marbre garnissent les murs de la basilique et surtout les murs du cloître.

 

Les Carmes, dans un souci d'authentification du culte, enregistrent les miracles dus à la sainte (1 300 sont consignés entre 1625 et 1684).

Le modèle alréen est d'ailleurs imité, mais de façon plus discontinue et moins cohérente puisqu'on enregistre 700 miracles entre 1632 et 1710 durant un laps de temps assez court pour chaque des vingt sites spontanés de pèlerinage de la province bretonne.

Statues et vitraux de la 'Scala Sancta'

La Scala Santa, est construite par les Carmes en 1662 devant le porche de la chapelle pour faciliter de déroulement des cérémonies religieuses.

La Scala Santa ou Scala Sancta, signifiant en italien le 'Saint Escalier', est dans la tradition chrétienne, celui du prétoire de Jérusalem gravi par Jésus lors de son jugement par Ponce Pilate qui décida de sa crucifixion.

Réalisée d'après les plans de Benjamin de Saint-Pierre, la Scala Sancta a été inaugurée le 21 octobre 1662 par Mo,seigneur Charles de Rosmadec, évêque de Vannes.

Selon la tradition locale, il convient de gravir les escaliers, marche par marche et à genoux, en priant et en méditant sur la passion du Seigneur le Christ afin d'implorer les faveurs de sainte Anne.

En raison des travaux d'agrandissement, cette 'Scala Santa' est démontée, pierre par pierre, en 1870 et transférée au fond du Champ de l'Épine où elle est bénite le 7 mars 1871.

 

Scala Sancta ou 'saint escalier'

La fontaine 'miraculeuse'

La source où Nicolazic eut sa première vision en août 1623 est aujourd'hui une fontaine monumentale encaissée dans des blocs de pierre de taille et un enclos.

Cette fontaine de Ker-Anna, appelée aussi fontaine "miraculeuse" à cause des faveurs, de guérisons et même de vrais miracles obtenus en ce lieu par des pèlerins.

Cet édifice est l'œuvre des Pères Carmes en 1898.

Un haut piédestal de granite se dresse au-dessus de trois vasques de granit et supporte la statue de Sainte Anne avec la Vierge Marie qui accueille les pèlerins.

La Réforme catholique est diffusée par un clergé séculier mieux formé et surtout par les missions - qui doivent beaucoup aux formes imaginées à Sainte Anne d'Auray dès 1630, censées faire œuvre de conversion, mieux que les pèlerinages qui perdent alors de leur intérêt pour la hiérarchie : les enquêtes, les 'manuels du pèlerin' et les enregistrements de miracles se tarissent à la fin du XVIIème siècle, mais le succès du pèlerinage de Sainte-Anne d'Auray perdure et connaît même un regain de ferveur grâce à un système d'indulgences lié, non pas aux versements d'offrandes, mais aux pratiques de dévotion.

Avec le pèlerinage lointain qui recule, le sanctuaire de Sainte Anne d'Auray tend à ne plus rayonner que sur le Vannetais. La chapelle est saccagée pendant la Révolution. À la suite du concordat de 1801, elle est légalement rendue au culte. La chapelle et le couvent des Carmes sont rachetés en 1803 par l'évêché de Vannes qui établit en 1815 un petit séminaire dans les bâtiments des Carmes.

L'évêque de Vannes, Mgr Gazailhan, procède à la 'recharge sacrale' du sanctuaire en 1865 en faisant détruire la chapelle, devenue trop exiguë pour accueillir les fidèles (l'arrivée du chemin de fer dans les années 1860 ayant favorisé les pèlerinages), pour édifier à la place une église plus spacieuse.

L'édifice actuel est édifié dans le style néogothique par l'architecte Édouard Deperthes, de 1866 (la première pierre est posée le 4 septembre) à 1872.

La nouvelle église est élevée au rang de basilique mineure par un bref du 22 mai 1874 du pape Pie IX, et est consacrée le 8 août 1877.

Constat contemporain

Le site de Sainte Anne d'Auray est devenu le plus important lieu de pèlerinage de la Bretagne. La basilique accueille plus de 800 000 pèlerins par an, qui se situe au troisième rang des pèlerinages français après Lourdes et Lisieux. Le grand pardon de sainte Anne d'Auray a lieu le 26 juillet. Le pape Jean-Paul est venu la prier dans son sanctuaire breton, et avec lui 150 000 pèlerins

La cause de béatification fut remise à l'étude à la suite du pèlerinage effectué par le pape Jean-Paul II à son sanctuaire, le 20 septembre 1996. Une ébauche avait déjà été préparée de 1935 à 1937, aussi un dossier définitif est officiellement déposé au Vatican, à la fin de l'année 2000. A la demande de Mgr François-Mathurin Gourvès, un dossier de béatification de Yves Nicolazic est ouvert à l'évêché de Vannes depuis septembre 1997. Mgr Joseph Mahuas, né le 2 janvier 1922 à Grand-Champ, ordonné prêtre à Grand-Champ le 2 juillet 1947, décédé à Vannes le 23 décembre 2011, Prélat de Sa Sainteté, doyen du chapitre cathédral de Vannes et en 1992, doyen du chapitre et membre du Conseil épiscopal, responsable du temporel diocésain, est nommé postulateur de la cause d'Yves Nicolazic.

Evoquant la béatification de Nicolazic, on ne peut pas éviter de citer la béatification du pape Jean-Paul II et de rappeler quelques faits. La Bretagne s'en souvient encore : le 20 septembre 1996, près de 100 000 personnes assistaient à la visite du pape Jean-Paul II à Sainte Anne d'Auray. Une journée qui avait marqué la communauté catholique morbihannaise et bretonne.

Et pour cause. Jean-Paul II est le seul pape pour l'instant à avoir fait le déplacement jusqu'à Sainte Anne d'Auray, le premier lieu de pèlerinage breton.

C'était il y a un peu plus de 100 ans...

le 26 juillet 1914, peu de jours avant la déclaration de guerre, Sainte-Anne devenait la patronne des Bretons.

Répondant à l'invitation des cinq évêques de la Bretagne historique, représentant les cinq départements 'bretons que sont les Côtes d'Armor, le Finistère, l'Ile et Vilaine, la Loire Atlantique et le Morbihan, le pape Pie X déclarait officiellement Sainte-Anne 'Patrona Provinciae Britanniae' : patronne des bretons.

Une bannière, présentée ici à droite, rappelle l'évènement.

A gauche, sainte Anne lisant la Bible à sa fille Marie.  Cette statue se trouve dans un espace arboré à proximité de la basilique; proche de la route qui mène à Pluvigner.

 

Reliquaire et statue de saint Jean Paul II

18 ans plus tard, 27 avril 2014, jour de la canonisation des Papes Jean XXIII et Jean Paul II, c'est une journée spéciale que le père Guillevic, recteur de la basilique, prépare depuis plusieurs mois. A noter que Sœur Simon Pierre, atteinte d'une maladie incurable et miraculée, a été entre autres, à l'origine de la béatification de Jean-Paul II.

Il réserve aux fidèles une surprise : une relique du pape arrivée de Rome et une statue venue tout droit d'Italie. 

Jean-Paul II a laissé son empreinte à Sainte Anne d’Auray. Aujourd’hui, un espace situé dans le sanctuaire porte son nom, tout comme le foyer à quelques encablures de la basilique.

Mais surtout dans la basilique, une statue à son effigie a été posée à côté de laquelle on trouve un reliquaire.

Dans le reliquaire, il y a quelques cheveux du Saint-Père (saint Jean-Paul II), mort en 2005, béatifié en 2011 et canonisé le 27 avril 2014.

Macaron espace Jean Paul II

Architecture et mobilier

La basilique est en forme de croix latine.

Au niveau du chevet se dresse la tour-clocher clocher dont l'étage supérieur est orné de quatre clochetons d'inspiration Renaissance, d'une flèche pyramidale qui s'épanouit en lanternon.

Ce clocher abrite les cloches.

En haut de la flèche octogonale de 75 mètres de haut se trouve la statue de sainte Anne, œuvre d'André Bizette-Lindet.

D'une hauteur de 6,30 mètres et pesant 3,5 tonnes, la statue a été érigée au sommet de la tour-clocher en 1976. Elle présente sainte Anne telle qu'elle est apparue à Yvon Nicolazic.

La précédente statue a été retirée en 1972 et déplacée dans un espace arboré à proximité de la route qui part vers Pluvigner.

La sculpture porte un flambeau à la main, et rappelle la fausse découverte de la statue de sainte Anne par Yves Nicolazic.

La basilique est construite sur l'emplacement de cette découverte miraculeuse de la statue. Ce prodige est fréquent à cette époque, beaucoup de pèlerinages comportant une invention de statue, phénomène 'central dans la créativité religieuse de l'âge baroque' en Bretagne comme ailleurs.

Placée dans une chapelle du sanctuaire, la statue y est arrachée et brûlée à Vannes sous la Révolution mais un témoin parvient à en sauver un reste calciné (un fragment sculpté en forme de tête).

Ce fragment est désormais encastré dans le socle de la statue couronnée de sainte Anne, en bois doré à la feuille, œuvre du sculpteur Barrême d'Ancenis en 1825 placée dans le retable de l'autel de la Dévotion dans le transept Sud.

Une statue en bois du Sénégal appelée le 'Voyant de Sainte Anne', œuvre du sculpteur Joseph Jégouzo d'Auray de 1922, est située à droite de l'autel et représente Yves Nicolazic en prière.

La façade principale de la basilique est composée d'une triple division horizontale et verticale.

La division verticale comprend, au milieu, le porche central, avec la grande porte à deux vantaux sous une profonde voussure.

Puis, après la première galerie, l'étage est percé d'une grande rose.

Au-dessus de la seconde galerie s'élève le grand pignon triangulaire inscrit entre deux clochetons, dont les rampants correspondent à ceux de la toiture de la nef.

Statue de Pierre Le Gouvello

Au-dessus des portes latérales de cette façade, sont placées dans deux niches à dais, les statues en marbre, œuvres du sculpteur Alexandre Falguière.

Ces statues représentent le pénitent Pierre Le Gouvello de Keriolet et Yves Nicolazic, habillé en paysan breton. Leurs tombeaux se trouvent dans deux petits caveaux pratiqués sous le palier d'autels au fond de la basilique, à droite, en entrant par la façade de la basilique.

Tombeau et autel de Pierre Le Gouvello dit le pénitent.

Contemporain d'Yvon Nicolazic, il se convertit pour devenir prêtre en 1636. Pierre Le Gouvello de Keriolet fût un sénégat, violent et débauché jusqu'à l'âge de 34 ans avant de trouver le droit chemin.

Statue d'Yves Nicolazic

 

 

Façade de la basilique

Tombeau et autel Yves Nicolazic

 

La basilique dispose d'une nef et de deux collatéraux dont les voûtes sont à compartiments et à cinq clefs pendantes.

De légères peintures recouvrant les arceaux.

L'élévation de la nef, est à deux niveaux.

Elle comporte des arcades à crossettes qui retombent sur des pilastres, des fenêtres hautes séparées du premier niveau par une frise et une corniche.

Les piles montent avec leurs colonnes engagées jusqu'à la voûte pour recevoir les arcs-doubleaux et le faisceau étoilé de nervures.

La clôture sculptée qui entoure le chœur est incrustée de granite des Alpes et de calcaire d'Échaillon. Elle est rythmée par des piliers supportant des candélabres et est décorée d'un médaillon qui rappelle l'endroit où Nicolazic déterra la statue miraculeuse.

Au centre du grand arc couronnant le chœur, orné de rinceaux modelés sur fond d'or, sont sculptées les armoiries papales, accompagnées de l'inscription Sancta Anna ora pro nobis (« Sainte-Anne, priez pour nous ».

Vue panoramique de Chœur

L'avant-chœur possède les statues de saint Joachim et de saint Joseph adossées aux piliers.

Le retable du maître-autel, œuvre de 1874 d'Alexandre Falguière, est en marbre blanc rehaussé de marbres polychromes. Il est orné des statues des quatre évangélistes : saint Matthieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean.

Les statues sont en marbre blanc également.

Ce maître-autel, dédié au Saint-Sacrement, est doté d'un tabernacle entouré de quatre reliquaires et d'un crucifix en bronze doré.

Retable du maître-autel

Tabernacle entouré des 4 reliquaires

 

 

Les Orgues

La première église, achevée après les apparitions de Ste Anne à Yves Nicolazic de 1623 et 1624, posséda un orgue dès 1652.

Le buffet d'orgue se situe derrière le maître-autel.

Un instrument neuf fut construit par le frère Florentin Grimond en 1775.Cette église fut démolie en 1865 pour faire place à l’actuelle Basilique, érigée entre 1865 et 1874.

En 1866, l’instrument de Grimond fut donné à l’église de Carnac (Morbihan) où il se trouve toujours.

Le transfert fut assuré par le facteur Jules Heyer. L’instrument actuel a été construit en 1874 par Aristide Cavaille-Coll.

Il avait à l’origine 25 jeux sur deux claviers et pédalier. Il fut placé, à la demande de l’architecte Deperthes au pied de la grande tour, dominant le chœur.

En 1902, le facteur Louis Debierre de Nantes qui venait de réaliser l’orgue de chœur en 1897, effectue un relevage important du grand-orgue et rajoute notamment une grande soufflerie primaire.

En 1947, le facteur Joseph Beuchet, successeur de Debierre, a rajouté un troisième clavier et porté l’instrument à 42 jeux.

Les ajouts de BEUCHET modifient le style de Cavaille avec des jeux plus classiques et brillants.

L’instrument a été classé aux Monuments Historiques en 1997. Mais il se dégrade…

De 2007 à 2010, l’instrument a été restauré et modifié par la maison Toussaint de Nantes. Cette restauration minutieuse a été orientée vers le retour au style original de Cavaille, sans renoncer aux apports de Beuchet.

Nicolas Toussaint a donc conservé 8 jeux de Beuchet et remplacé 8 autres par des jeux neufs, fabriqués en copie de jeux de Cavaille-Coll. Tout le mécanisme, les sommiers, les soufflets et les deux machines Barker ont été entièrement restaurés.

L’instrument de Cavaille a été inauguré pour l’Ascension, le 13 mai 2010.

Le concert inaugural a été donné le 14 mai par Louis Robillard et Michel Bouvard. Cette inauguration était réalisée lors des Assises de la Musique Sacrée de Ste Anne d’Auray, qui sont devenues un évènement marquant de la Musique Sacrée en France.

 

Les vitraux

Ci-dessous, des vitraux de la chapelle sainte Anne :

Projet de reconstruction de la

chapelle sainte Anne en 1864.

Les Bretons au pied de sainte Anne

 le 11 mars 1625.

Yves Nicolazic le 12 mars 1625 au presbytère de Pluneret.

Donation pour la chapelle

sainte Anne.

Bénédiction et pose de la 1ère pierre le 16 juillet 1625.

A gauche, les vitraux de la chapelle d'Yves Nicolazic.

 

 

 

 

A droite, les vitraux de la chapelle de Pierre Le Gouvello de Keriolet.

Autel de sainte Anne

Dans cet autel de sainte Anne, sur le pilier gauche de la table est fixé depuis 1890, un reliquaire-ostensoir en forme d'hermine qui contient entre autres comme relique un fragment d'os.

Ce fragment est présenté comme venant du bras de sainte Anne, offert par le roi Louis XIII en 1639 en reconnaissance de la naissance du dauphin.

Cette relique serait venue de Constantinople en 1223 et aurait été d'abord conservées dans la cathédrale Sainte-Anne d'Apt.

Au dessus de l'autel de Sainte Anne, où brûlent des centaines de veilleuses, on aperçoit la statue en bois doré de la patronne de la Bretagne. Dans son socle, une parcelle de la tête de l'antique statue du VIIème siècle qui fut brûlée lors de la Révolution de 1789.

C'est en cet endroit que sont venus et viennent encore de nos jours, implorer ou remercier la bonne grand-mère Sainte Anne (Intron Santez Anna, en langue bretonne), des millions de pèlerins, depuis des siècles, et parmi eux, rappelons la présence du Pape Jean Paul II, le 20 septembre 1996.

Le brûloir à veilleuses, avec ses multiples bougies allumées, témoigne également de la dévotion des pèlerins et des visiteurs.

Le retable comprend sept bas-reliefs sculptés dans le marbre de Carrare par Alexandre Falguière, représentant les principales étapes de la vie de sainte Anne.

La salle du trésor

La Salle du Trésor se trouve derrière la basilique de Sainte Anne d’Auray. La salle ne dépasse guère 30 m2.

De tous temps les humains se sont confiés non seulement à la Vierge Marie mais aussi à Sainte-Anne, la grand-mère du Christ, qui est devenue la patronne des Bretons.

Aussi il n’est pas étonnant que les ex-voto soient nombreux à Sainte Anne d’Auray, où ils sont conservés à l’intérieur du Trésor de la Basilique.

Cet endroit n’est pas exclusivement dédié aux objets votifs des marins puisque l’on peut aussi bien y voir toutes sortes d’offrandes, allant de la médaille du militaire ayant participé à des théâtres d’opérations aux maillots cyclistes de Jean Robic et de Bernard Hinault.

En ce qui concerne les ex-voto marins, si ces derniers sont en majorité l’œuvre de gens de mer, certains d’entre eux ont aussi pu être offerts lors de guérisons, de maladies, de réussite à des examens...

Pour découvrir le lieu, voici des extraits d'un entretien effectué par le quotidien 'ouest france' et publié le 24 juillet 2019 avec Cécile Perrochon, chef de projet pôle patrimoine et responsable des collections du sanctuaire de Sainte Anne ’Auray.

C’est quoi ce Trésor ?

C’est souvent la question qu’on nous pose. Il ne faut pas entendre ça comme un trésor de cathédrale, précieux, artistique. Il faut plutôt le prendre dans le sens archéologique du terme : des présents qu’on apportait autrefois au temple. Ces objets se divisent en deux catégories : les dons propitiatoires, pour demander une grâce à Sainte-Anne ; et les ex-voto, pour remercier la sainte, quand le vœu a été exaucé.

Derrière la basilique de Sainte Anne d'Auray, se cache une petite salle où se niche un Trésor pas comme les autres. Ici, très peu d’or, mais des objets étonnants… ou émouvants.

Ces objets se divisent en deux catégories : les dons et offrandes, pour demander une grâce à Sainte-Anne ; et les ex-voto, pour remercier la sainte, quand le vœu a été exaucé.

Depuis le début, c’est-à-dire depuis mars 1625, et la découverte de la statue de sainte Anne par Yvon Nicolazic. On a très peu d’objets de cette période-là – la chapelle a été pillée après la Révolution française. Après, on a des gens qui nous ont apporté récemment des objets encore plus anciens : par exemple, un petit manuscrit éthiopien qui daterait du IXe siècle.

 Plusieurs milliers ! Certains sont dans la salle du Trésor et dans nos expositions. Les autres attendent dans les réserves. On est en plein inventaire, mais ça risque d’être très long… Rien qu’en costumes bretons, on doit être à près de 1 000 pièces.

Vous avez beaucoup de choses insolites…

Oui ! Par exemple, un paquet de cigarettes et des boucles d’oreilles, donnés par un homme pour demander à sortir de la délinquance. On a aussi des épingles recrachées ou « rendues » par les enfants… Parfois, on reçoit des objets très émouvants. Une maman qui a perdu deux enfants a laissé un jouet. Elle voulait remercier sainte Anne d’avoir pu passer du temps avec ses enfants, et lui demander de veiller sur eux…

C’est quoi le top 3 des demandes faites à sainte Anne ?

La première demande des pèlerins, c’est pour avoir un enfant. Sainte-Anne a eu du mal à avoir la Vierge Marie. Donc, on lui demande de l’aide pour l’accouchement, pour la bonne santé du bébé, en offrant des habits d’enfants, des petits chaussons… En numéro 2, c’est les militaires, qui cherchent une protection pour leurs missions. On a pas mal d’élèves officiers, notamment de Saint-Cyr-Coëtquidan, qui nous déposent des couvre-chefs, des sabres… Et puis, il y a les marins. Sainte-Anne est leur patronne. On reçoit beaucoup de maquettes de bateaux, parfois dans des bouteilles.

Des objets sont toujours déposés ?

Bien sûr. On a 30 à 40 dons par an. Surtout des bijoux, des vêtements autour de la naissance ou des créations. Ils sont recueillis à l’accueil du sanctuaire, par des bénévoles ou des religieuses. Ils vous font remplir un document, pour savoir qui a donné et pourquoi. C’est très important pour la conservation : ce sont souvent des éléments qui nous manquent.

Inscriptions aux monuments historiques

21 octobre 1925 : les façades des bâtiments autour du cloître

8 septembre 1928 : le porche de la basilique

13 février 1929 : La Scala Sancta

29 octobre 1975 : la basilique

18 octobre 1983 : le cloître. Il a été restauré en 1993

18 janvier 2013 : l'ancien couvent

24 novembre 2020

Note : Informations issues essentiellement de 'Wikipédia' et de 'infobretagne'.