Stèle - Mairie de Trégastel
Stèle - Mairie de Trégastel
Stèle - Mairie de Trégastel
Stèle - Mairie de Trégastel
Stèle - Mairie de Trégastel
Stèle - Mairie de Trégastel
Stèle - Mairie de Trégastel
Stèle - Mairie de Trégastel
Stèle - Mairie de Trégastel
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Voici l’histoire d'une stèle qui fut le
premier monument aux morts trégastellois, il y a plus de 2000
ans. |
En l'an 365 avant
J.-C., ce qui deviendra Trégastel est alors
occupé par une tribu des Celtes Osismes.
Les Osismes
(peuple de l’ouest) occupent le Léon et le Trégor depuis
quelques décennies. Ils ont leur capitale près de Carhaix qui
s’appellera Vorgium du temps des Romains.
Ce sont des marchands
qui font aussi du commerce maritime. On trouvera ainsi à
Ploumanac’h un important trésor.
Contrairement aux précédents armoricains
qui enterraient leurs morts sous des allées couvertes appelées
Lia (tombe), ou Ty Lia (maison de la tombe) ou dolmen en breton
(table en pierre), les Osismes incinèrent
les leurs.
Pour marquer l’emplacement de leur champ cinéraire,
ils érigent des stèles appelés peulven (pilier de
pierre). La taille de celle de Trégastel et ses gravures
prouvent que ce cimetière appartenait à un village important et
prospère.
Placé devant un chaos de rochers qui deviendra plus tard
Langastel, cette stèle restera ainsi pendant 2000 ans.
Et puis un jour, Jean de Lannion, capitaine du ban et de l’arrière ban de
Tréguier qui possède à Trégastel, le moulin à marée, la Grand’maison et le manoir de Kerougant, décide de bâtir, en 1635,
une chapelle dédiée à Sainte-Anne.
La construction de cette
chapelle Sainte Anne, c'est son ex-voto. C'est pour lui, une façon de la remercier
pour l’avoir
soutenu dans ses combats contre les dernières bandes issues des
guerres de religion. |
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Autour de la
chapelle, il y aura bientôt un nouveau cimetière et une croix
toujours visible de nos jours. elle a été offerte par la famille Keraudren en 1638.
On ne sait pas ce que devient la stèle pendant le siècle suivant,
mais le champ restera dans le parcellaire de 1819 comme Liors
ar peulven (le jardin du pilier de pierre).
Une ferme
s’installera bientôt près de la chapelle et le fermier ou ses
descendants auront la malencontreuse idée de couper en deux la
stèle restée dans les environs pour en faire des piliers
d'entrée de leur ferme (aujourd’hui Ker nevez).
Des
décennies plus tard, la nouvelle population, sans doute plus
curieuse, s’inquiète de l’origine de ces deux piliers. Le
sénateur Huon de Pénanster qui vient de construire l’une des
premières villégiatures à Ker Dahut les examine avec Paul
Courcoux, architecte du Castel Saint-Anne, rachète les pierres
au fermier, fait recoller les deux morceaux et place la stèle
dans sa propriété en 1905 à la pointe du Coz Porzh.
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Elle y
restera 100 ans jusqu’au jour où le maire de Trégastel
s’inquiétant de l’érosion de la stèle battue par les vents et
les embruns, la rapatrie dans l’office de tourisme en 2005
(photo de droite).
Une réplique
en résine est offerte au nouveau propriétaire de Ker Dahut.
Ça
comble le vide !
La vraie
stèle est dorénavant en protection dans un espace ‘sécurisé’.
C'est sécurisant.
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Elle restera
10 ans dans cet emplacement, jusqu’à ce que le nouveau Maire
Paul Droniou constatant son érosion derrière la vitrine de
l’office et voulant gagner de la place dans ces locaux exigus
décide de la mettre à l’abri avant de la positionner ailleurs
(2015).
Lorsque le
Maire demanda l’avis de l’association « Sites et
patrimoine », celle-ci lui proposa de la remettre à son
emplacement d’origine près la chapelle. Interrogé à leur tour,
les services de l’état souhaiteront la voir mise à l’abri
compte-tenu de la valeur de ses dessins.
L’association,
en accord avec la municipalité a alors fait le choix du ‘patio’
comme ils le disent à la mairie, qui n’en est pas un réellement
d’ailleurs puisque le plafond n’est pas à ciel ouvert !, de la
mairie car cet emplacement, également proche de la vitrine
contenant les autres vestiges archéologiques de Trégastel
remplissait toutes les conditions.
Dans la
vitrine, qu'on aperçoit ici à gauche, il y a entre autres, une
représentation en coupe d’un tumulus : à peine visible sur cette
photo mais néanmoins c’est très intéressant à voir et découvrir
en réalité. |
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Le jeudi 28
janvier 2016, la municipalité de Trégastel a fait procéder à
l’enlèvement de la stèle gauloise de l’office de tourisme ainsi
que la vitrine appartenant à l’association « Sites et
patrimoine » et contenant les objets archéologiques de la
commune. |
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20 mois plus
tard, les services techniques ont réalisé la prouesse d’ériger la
stèle dans la nouvelle mairie malgré l’exiguïté des lieux.
Comme
disait Mark Twain : ils ne savaient pas que c’était
impossible alors ils l’ont fait
Un chariot
de transfert à quatre roues, conçu et fabriqué par les services
techniques de Trégastel, remplace les rondins de transport de
nos ancêtres.
Ce chariot a
permis de faire rouler les 2,5 tonnes de la stèle sur le parquet
du patio de la mairie après être entrés par la porte du bureau
du maire : photo de gauche.
Dressée à
main d'homme, la stèle trône fièrement dorénavant, rue du
Dolmen, sous un puits de lumière dans dans un espace
public vitré accessible par le couloir face à l’accueil, au sein
de l'hôtel de ville de Trégastel : photo de droite.
La stèle gauloise de Trégastel est un des
rares témoins de l'âge de fer.
Elle daterait de la fin du IVème siècle avant J.-C..
C'est un monument haut de 3 mètres,
de type conoïdo-quadrangulaire, dont chaque arête est rabattue pour former
trois cannelures.
Sur toute une face, sont gravés des motifs
sans doute symboliques : deux spirales en « S » et une spirale en corne de
bélier.
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Sur la gauche de cette page,
sont proposées en survol, quelques photos de cette stèle prises au sein de
l'hôtel d ville de Trégastel : son lieu actuel de résidence.
A quand
maintenant le prochain déménagement ?
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12 février 2019
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