Quelques
explications de termes usuels utilisés en relation avec les
"Pierres" |
Granit |
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Le granit :
désigne dans le monde des matériaux de construction,
tout matériau naturel ayant l'aspect d'une roche à structure
grenue (entièrement cristallisé et sans orientation
particulière) et en général très dure, très résistante à
l'usure.
Il est utilisé
dans la sculpture, l'architecture, le dallage ou
l'ornementation, quelle que soit sa nature géologique. Il
peut être obtenu à partir de granite, de gneiss, de gabbro,
etc.
Il se
différencie des matériaux rocheux ne présentant pas de grain
et appelés alors marbre.
Le granite : est une
roche plutonique magmatique à texture grenue, riche en
quartz, qui comporte plus de feldspath alcalin que de
plagioclase.
Il est caractérisé par sa
constitution en minéraux : quartz, feldspaths potassiques
(orthoses) et plagioclases, micas (biotite ou muscovite).
C'est un matériau résistant
très utilisé en construction, dallage, décoration,
sculpture, sous l'appellation granit.
Il ne faut pas
confondre "granit" et "granite" : en géologie, le terme
granite désigne une roche magmatique plutonique ayant une
composition minéralogique et chimique spécifique.
Des granites
stricto sensu mais aussi des gneiss, des grès, des
brèches, des calcaires ou autres conglomérats peuvent être
utilisés en tant que granit, appellation devenue commerciale
et générique chez les marbriers. Le petit granit des
Ardennes, par exemple, est un calcaire.
Pourquoi le
granit peut être
rose
?
La teinte rose
de nos rochers bretons de la côte de granit rose est due à
la présence de feldspath de teinte rose, ce qui donne la
couleur à la roche. |
Kersantite |
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La Kersantite,
ou pierre de Kersanton (improprement appelé granite de
Kersanton), est une roche magmatique filonienne, de
composition proche du granite, de couleur sombre gris vert très
foncé, présentant un intérêt certain pour la sculpture,
principalement celle à faciès sombre, qui a largement été utilisé
dans l'architecture religieuse.
C'est
une pierre qui est beaucoup utilisée pour les sculptures religieuses
comme celles de la basilique de Notre Dame du Folgoët par exemple.
Un accès direct à la description de cette basilique est
d'ailleursaccessible
ici.
La 'Kersantite' a
également beaucoup été utilisée par les ateliers
de renom
Yves
Hernot de Lannion
pour ses créations de calvaires,
croix de chemin, pierres tombales...
:
Yves Hernot père (1820-1890),
Yves Hernot fils (1861-1929). |
Moellon |
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Le moellon est
une pierre à bâtir, en général de calcaire, mais pas forcément, plus
ou moins tendre, taillée partiellement ou totalement, avec des
dimensions et une masse qui le rendent maniable par un homme seul.
Le moellon provient ordinairement des
carrières d'où l'on tire la pierre
de taille et on le prend dans
les bancs qui ont peu d'épaisseur.
Le
moellon est essentiellement utilisé dans la construction (édifice,
mur, bordures...).
Pour plus d'information : c'est
ici. |
Schiste |
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Le schiste est une pierre qui
présente des couches en feuillets plus ou moins minces,
ondulés ou irréguliers. De ces couches, on en tire les
fameuses ardoises des toits des constructions bretonnes en
particulier.
Pour la couverture des toits, on parle aussi de Lauze de schiste.Ce sont des ardoises épaisses, d'environ un centimètre
d'épaisseur et plus.
La photo de gauche présente
un amas de pierres de schiste comportant des traces de fer
en surface. |
Staurotide |
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La
staurotide est une pierre en forme de croix, taillée par la
nature. On l'appelle aussi, très logiquement, "Croisette de
Bretagne". Elle est constituée de cristaux maclés en croix à
60° "croix de Saint-André" ou à
90° "Croix du Christ", d'où son
nom scientifique tiré du "stauros" qui signifie "croix".
Elle peut aussi prendre la forme d'un simple losange : elle
est alors appelée "tombeau". Généralement de petite taille
(de 3 à 5 cm) et de couleur rouille à noir, cette pierre est
très dure et est inattaquable par les acides à froid.
Jeune, j'ai le
souvenir que ma grand-mère en étalait sur le rebord des
fenêtres de sa maison d'habitation. Le travail des champs,
du côté du hameau de Keralbaud en Guénin dans le Morbihan,
apportait régulièrement un renouvellement du stock de
staurotides. J'en ai gardés. En voici quelques spécimens ici
à droite. Pas les plus beaux sans doute, mais d'une grande
valeur sentimentale.
Elles étaient
réputées efficaces contre la folie, la fièvre, les serpents
et les maux de tête. Jadis, on offrait facilement cette
pierre magique de Bretagne aux jeunes mariés pour les
protéger. |
Quelques
explications de termes usuels utilisés en
relation avec les "Mégalithes" |
Dans l'architecture
néolithique, un mégalithe (grec mégas « grand »,
et líthos « pierre »), est un élément constitué d’une ou
plusieurs pierres de grandes dimensions, érigées (ou levées) par les
hommes, sans l’aide de mortier ou de ciment pour fixer la structure.
Leur présence dans les
différentes parties du monde est attestée à des périodes séparées
parfois de plusieurs milliers d'années. Ils appartiennent à la
préhistoire en Europe et dans le Bassin méditerranéen, à l'histoire
parfois contemporaine dans d'autres régions.
Parmi les principaux types
de mégalithes, on distingue :
Le menhir dont son nom provient de la
composition de deux mots bretons : "men" qui signifie "pierre"
et de "hir" qui signifie "dressée". Les menhirs sont donc
des pierres dressées, des pierres debout, des pierres
plantées. A titre d'exemple, on peut mentionner le
menhir de Toull al Lann
à Trédrez Locquémeau.
Certains menhirs sont dits "christianisés" du fait qu'ils comportent un
ou plusieurs éléments en lien avec le christianisme telle qu'une croix
par exemple.
Tel est le cas du
menhir de Saint Uzec
à Pleumeur Bodou.
Le
dolmen
: c'est la
traduction littérale en breton moderne de l'allée couverte, d'où
la confusion dans les écrits pour désigner l'édifice. En général
cependant, on dit dolmen d'une allée couverte réduite (une dalle de
couverture simplement sur trois piliers).
Les
dolmens apparaissent au néolithique. Le néolithique,
c’est l’époque de la « nouvelle-pierre polie ». C’est la
période la plus récente de la Préhistoire
(6000 ans avant J-C.). La préhistoire est la période allant
de l'apparition des premiers hommes
préhistoriques (ou hominiens), à l'apparition de l'écriture. |
Un dolmen est un monument
funéraire qui est souvent jadis, était recouvert d'un tumulus.
Alors là, c’est bien beau tout ça, mais c'est quoi un tumulus? Eh bien,
c’est tout simplement une butte composée de terre et de pierres qui
recouvre une sépulture. En
voici un
.
C'est ce qu'on appelle une allée couverte. Une vraie allée
complètement couverte en son état primitif.
L'allée
couverte
:
en breton, l'allée
couverte se dit
Lia (tombe) ou Ty ar Lia (maison de la tombe). C'est
en quelque sorte un assemblage de plusieurs dolmens adjacents. A
l'origine, elles étaient toutes recouvertes de terre mélangée avec des
pierres pour stabiliser l'ensemble. Pour information, la plus plus
grande et la mieux conservée se trouve à Essé près de Rennes. C'est
s une fois du concret donc derrière
ce c9té mystérieux des choses. Ainsi, j'y allais pour voir, et puis, j'y
retournais pour encore voir, et encore voir des fois qu'une mystérieuse
fée aurait changer le décor. Je me souviens que c'était vraiment
exaltant d'y retourner, seul, dans le calme de l'altitude, pour pouvoir
imaginer, rêver. J'y suis retourné tr et ce, même
passéllllllll mes vingt ans...
En terme d'altitude, en fait (comme dirait
Guillaume Noël le petit fils), le point culminant du Manéguen a une
altitude de 155 m au-dessus de la mer à marée moyenne. Le point
culminant de Pluméliau est à Lann Pontual pour une altitude de 155 m
également. Le terrain à Lann Pontual est largement plus plat, ce qui
dissimule en fait (encore) son altitude. Ce point se situe dans un champ
que mes parents cultivaient dans le cadre de leur ferme située à
Kerrivalain La Madeleine dont les bâtiments de la ferme ont été détruits
après la prise de leur retraite en 1983. Des personnes bien pensantes du
genre topographe avait souhaité marqué ce point dans le champ et le
grillager pour en délimiter l'accès par les curieux...
Une verrue dans notre champ, mais c'est
n'importe quoi, et ça a attisé notre colère à l'époque. Heureusement, le
souhait a été abandonné (je ne connais pas la raison qui a conduit à
l'abandon de ce souhait totalement déraisonné).
Le point culminant du département du
Morbihan est à Silfiac pour une altitude de 270 m. |
Après le couplet sur le
passé, revenons à présent sur notre table druidique. Selon des écrits, en 1300, la colline aurait été illuminée de
blancheur pendant plusieurs jours et plusieurs nuits consécutives (d'où
son nom de "mont blanc").
De nombreuses pierres y affleurent, sur un sol couvert de
lande odorante, surtout au printemps (ajoncs et bruyères).
L'une d'entre-elles, dite "la pierre du sacrifice ,
est creusée de petits bassins. Il pourrait s'agir d'un
autel druidique, aménagé pour des rituels. Les
explications relatives à cette pierre sont tellement
nébuleuses que je préfère ne pas en écrire plus. c'est une
sage décision, parole d'homme cartésien que je prétends
être, hé oui!
Deux photos nous présentent cette table :
photo 1
,
photo 2
.
Et pourquoi ne pas en profiter pour présenter
deux autres photos qui, celles-ci font place à l'imagination de chacun,
un peu comme les rochers de la côte de granit rose. Ici un profil
d'homme
,
et là une patte de
tigre
pourquoi pas tant qu'on y est.
Un
dépliant,
mis à la disposition du public, relate un peu tout ça. Bonne lecture.
Et
c'est parti pour les explications. A commencer par l'extraction des
dalles de pierre
Avant d'ériger un menhir ou un dolmen,
il faut extraire une dalle de la roche. Les hommes du néolithique, après avoir
pris la décision de construire un monument, allaient prospecter les alentours à
la recherche de matériaux, parfois très loin, jusqu'à 300km dans certains cas.
Ils n'avaient pas peur des distances à l'époque!
Les spécialistes du néolithique
avaient une grande connaissance de la géologie. Ils sélectionnaient les
pierres probablement au son. Les archéologues ont retrouvé une carrière
d'extraction où une dalle a été abandonnée sans raison apparente.
Lorsqu'on tape sur cette dalle, elle résonne de manière imparfaite ce
qui trahit la présence de failles en son sein. Par contre, les dalles
utilisées dans la construction des dolmens ne présentent pas ces
défauts.
Une fois la roche choisie, le débitage pouvait commencer. Les carriers
tiraient profit des failles horizontales notamment du granit que les
géologues appellent failles de décompression. Ces failles apparaissent
lors du refroidissement du magma. Pour dégager un bloc, les carriers
creusent à l'aide d'outils lithiques (objets en pierre
intentionnellement transformées par les humains) plus durs que la roche
à extraire, une rainure d'environ 5 cm de profondeur et de 3 cm de
largeur tout autour du bloc.
À intervalle régulier, ils creusaient des trous carrés de 20 cm de côté.
Ils enfonçaient ensuite dans ces trous des coins en bois. Ces coins en
bois exerçaient lors de leur mise en place une pression séparant le bloc
du rocher. Ces coins en bois ont également pu être arrosés, l'eau
faisant gonfler le bois. La méthode du choc thermique a aussi pu être
utilisée. En faisant un grand feu autour du bloc, la chaleur fait
éclater les blocs le long des failles préétablies.
Mais
beaucoup de menhirs et de dalles étaient déjà détachés du substrat
rocheux, les carriers n'ayant alors plus qu'à les transporter et les
ériger. Les chercheurs pensent que les menhirs de
Carnac
, étaient
déjà présents sur place, détachés par l'érosion du socle rocheux.
Le transport des mégalithes
Des archéologues pensent que
le transport des pierres se faisait à l'aide de rondins disposés sous
les blocs de pierre. Les hommes faisant rouler les pierres sur ces
rondins. Des expériences ont prouvé que 200 personnes suffisent pour le
transport de blocs de 10 à 30 tonnes. Le plus gros du travail consiste à
ramener les rondins libérés de l'arrière du bloc vers l'avant.
Cette théorie permet
d'expliquer le transport de blocs de quelques dizaines de tonnes. Pour
les gros blocs (100 t et plus) le transport par ce principe devient plus
problématique. Il faut utiliser non plus des rondins, mais des troncs
pour que la pression au sol soit répartie sur une grande surface et
éviter ainsi que les troncs soient enfoncés dans le sol.
Ce moyen de transport impose
un rapport longueur / épaisseur maximal pour que les efforts de traction
ne soient pas insurmontables. Ce mode de transport nécessite également
pour des grands monolithes un chemin tracé sur une surface dure.
Le transport d'un menhir sur des
rondins
Une autre théorie propose le transport des blocs à l'aide
de traineaux en bois glissant sur un lit d'argile humide. Des
expériences ont permis de tirer de lourdes charges avec très peu
d'effort. À Sumatra, des ethnologues ont pu observer au début du XX ème
siècle
le transport de mégalithes.
Sur toute la longueur du parcours étaient
disposés deux rails parallèles faits de troncs d'arbres. Des traverses
étaient fixées sur ces rails et le mégalithe fixé sur un traineau était
halé par les hommes. Cinq cent vingt hommes ont ainsi tracté une pierre
de plusieurs dizaines de tonnes sur une pente de plus de 40 % sous
l'autorité d'un chef.
Pour le halage des mégalithes, la force
humaine est préférée (par les peuples qui le pratiquent encore) à la
force animale. Aucun conducteur ne peut réussir à coordonner
efficacement un troupeau de plusieurs centaines de bêtes de trait.
La réactivité d'un groupe d'hommes mu par
un même idéal permet d'anticiper l'inertie d'une masse telle qu'un
mégalithe.
Le transport d'un menhir sur un traîneau
Le transport fluvial ou maritime a
certainement été utilisé. Ce type de transport est particulièrement
économique en énergie, surtout lorsqu'il est possible d'utiliser les
marées. Après avoir transporté le monolithe sur la plage, il suffit de
le placer sur un radeau ou d'attacher autour de lui des rondins de bois
pour que la marée montante le soulève. Après l'avoir emmené à sa
destination, la marée descendante le dépose sur la plage.
En tenant compte des densités des différents matériaux et
de la poussée d'Archimède, soixante billes de bois de 4 m de longueur et
de 40 cm de diamètre permettent de faire flotter un monolithe tel que la
dalle de couverture de Gavrinis (environ 22 tonnes).
Différents radeaux pour le
transport des mégalithes par voie fluviale
L'élévation des mégalithes
L'élévation (la mise en position debout verticale) des menhirs et autres
mégalithes a certainement été effectuée selon la technique utilisée pour
la mise en place de l'obélisque de la place de la Concorde à Paris et
schématisée sur le socle de cet obélisque.
Pour
cela, les hommes ont réalisé une rampe au bout de laquelle est creusé un
trou en forme d'entonnoir. Le menhir est tiré en haut de la rampe d'où
il bascule dans le trou. Il est ensuite redressé avec des cordages. Une
fois le menhir en position debout, il est calé, et la rampe est
détruite.
Sur
l'île de Pâques, une équipe de trente personnes a ainsi érigé un Moai
(statue) de 18 tonnes en une trentaine de jours. Pour les petits
menhirs, il n'est bien sûr pas nécessaire de construire une rampe. Après
avoir creusé la fosse pour le recevoir, des leviers et des cordes
suffisaient pour l'ériger, voir même quelques hommes costauds.
Le transport du
menhir sur la rampe
L'élévation du menhir
La
construction des dolmens devait certainement être effectuée de la même
façon. La mise en place des dalles latérales était précédée par le
creusement de rigoles dans le sol. À Gravinis, ces rigoles ont entre 30
et 40 cm de profondeur pour 50 à 60 cm de largeur et étaient remplis de
sable permettant d'ajuster les dalles.
Les
monolithes de Stonehenge ont été pourvus de tenons s'emboitant avec les
linteaux. Après avoir érigé la dalle de chevet et les dalles latérales,
le dolmen était rempli de terre ou de pierres. En même temps était
construit le cairn (amas artificiel
de pierres pour couvrir l'édifice et marquer le lieu)
ou tumulus (talus fait de terre et de pierres qui recouvre l'allée
couverte).
Le
tumulus servait de rampe pour faire glisser la dalle de couverture, à
l'aide de rondins, au-dessus de la chambre. Après la mise en place de la
dalle de couverture, le tumulus était achevé et la chambre vidée de son
remblai.
La mise en place de
la dalle de couverture d'un dolmen
Le dolmen avec son cairn terminé.
Un cairn est un amas artificiel
de pierres pour marquer le lieu.
Une
autre théorie propose l'utilisation de levier pour le déplacement des
dalles. Les défenseurs de cette méthode prétendent que la mise en place
de la dalle de couverture du dolmen de
Mané Rutual
à
Locmariaquer, pesant 75 tonnes, a nécessité 700 hommes travaillant
durant 60 jours. Une autre estimation stipule que pour réaliser ce
travail, il aurait fallu servir 42000 repas. À raison de 3000 calories
par jour, ces travailleurs auraient nécessité 36 tonnes de blé ou
63 tonnes de bœuf ou 500 tonnes de poissons.
L'élévation des mégalithes a été une entreprise collective impliquant
toute la communauté. Les archéologues pensent que le débitage, le
transport et l'élévation des menhirs des alignements de Carnac ont
nécessités de 50 000 à un million de journées de travail.
Une
telle entreprise n'est réalisable que sous l'autorité d'un chef
charismatique. Les moyens matériels et le coût des travaux d'élévation
d'un dolmen ou d'un menhir ne peuvent être assumés que par les
dignitaires les plus fortunées. À moins qu'une foi aveugle n'ait motivé
la communauté afin de vénérer ses ancêtres ou une divinité
La peur du courroux de la
divinité ou de la nature peut également expliquer la débauche de moyens
mis en œuvre pour la construction de ces "cathédrales" du
néolithique.
La fonction des menhirs
Diverses théories ont été avancées pour expliquer les menhirs.
Certaines sont loufoques et peu crédibles comme celle faisant des
menhirs un balisage permettant à des extra-terrestres de retrouver
les gisements d'uranium présent sur terre. Ou celle d'un balisage
des chemins en cas de chutes de neige… Trois explications semblent
être plus proches de la vérité.
Pour
les
radiesthésistes*,
les menhirs servent à équilibrer les forces.
Chaque menhir est l'équivalent d'une aiguille d'acupuncture placé
sur un point bien précis d'une maille tellurique. Un menhir isolé se
situe généralement au-dessus de l'endroit où un courant tellurique
se divise en deux ou trois branches.
* |
La radiesthésie est un procédé divinatoire de
détection reposant sur la croyance selon laquelle les êtres
vivants seraient sensibles à
certaines radiations qu'émettraient différents corps,
permettant ainsi de localiser des sources, retrouver un
objet perdu, un trésor ou une personne disparue, établir
un diagnostic médical, déterminer la profondeur d'un puits,
etc. |
Selon certains chercheurs, les menhirs servaient à l'observation des
astres et au calcul du temps. Ainsi, les alignements de
Carnac seraient un système calendaire représentant les jours
à Kerlescan, les mois à Kermario et les années au Ménec. Les mesures
sont basées sur l'observation des mouvements du soleil
à Kerlescan et à Kermario et de la lune au Ménec.
D'après
ces chercheurs, il serait également possible de retrouver les mouvements
de plusieurs planètes et d'étoiles dans ces alignements. Les alignements
d'Erdeven seraient un système de mesures du temps basé sur l'observation
des mouvements de la Grande Ourse. Beaucoup de monuments mégalithiques,
tel que le dolmen de Newgrange sont alignés sur le lever du soleil au
solstice d'hiver.
Des
recherches récentes ont démontré que Stonehenge était aligné sur des
positions particulières du soleil et de la lune lors des solstices
et des équinoxes. Des calendriers solaires ont également été mis en
évidence parmi les gravures rupestres du Mont Bégo dans les Alpes,
contemporaines des mégalithes. Il serait de même des gravures et
peintures rupestres des grottes paléolithiques qui pourraient
figurer des cartes du ciel.
Actuellement à Madagascar, de grandes pierres, nommées
Vato Lahy
, sont
dressées pour commémorer les morts ou pour marquer le territoire.
Des petites, nommées Vato Lampy, sont dressées à l'occasion de
cérémonies d'évocation des ancêtres. Certaines de ces pierres sont
également des cénotaphes dédiés à des morts dont le corps n'a pas
été retrouvé. Ces menhirs sont entourés de construction en bois
formant des enclos funéraires disposés côte à côte. Il se forme
ainsi des alignements sans aucune préméditation. Le temps ayant fait
disparaitre les constructions en bois et provoqué l'oubli du défunt,
le menhir peut devenir l'objet d'un culte de fécondité. Les femmes
en mal d'enfants viennent jeter des cailloux sur le sommet du
menhir. Si le caillou se pose et se maintient sur le menhir alors,
le vœu d'enfanter peut se réaliser. Beaucoup de menhirs à travers le
monde connaissent le culte de fécondité. C'est le cas par exemple à
Camlez et concerne le menhir ou stèle ou
pierre de la fécondité
qui se situe dans le placître de la chapelle Saint Nicolas.
Au centre de l'île de Sulawesi, le peuple Toraja
érige des menhirs dans un champ cérémonial au
bord duquel sont sacrifiés des porcs et des
buffles. Au fil des cérémonies se constituent
ainsi des champs de menhirs. Ces menhirs
disposés en désordre, en ligne ou en cercle
restent au fil des siècles pour ces peuples non
matérialistes les marqueurs impérissables de
leurs identités.
De
nombreux menhirs présentent des gravures. Sur certains, notamment au
Portugal, les chercheurs ont pu identifier des traces de couleurs.
Peut-on imaginer que la plupart de ces pierres dressées aient été
gravées et peintes ? Quatre mille cinq cents ans d'érosion n'ont
laissé subsister que les gravures les plus profondes. Ces menhirs
pourraient être des stèles commémoratives érigées à la mémoire des
personnages les plus illustres (et les plus riches) de la communauté
à l'image de nos stèles et statues actuelles.
Il
en ressort que les menhirs ont été érigés dans différents buts.
Certains alignements ont été conçus comme des calendriers permettant
aux hommes du néolithique de rythmer la marche du temps. Fonction
essentielle pour des agriculteurs/élévateurs afin de connaitre la
période des semailles ou l'heure de la transhumance des troupeaux.
La plupart des menhirs peuvent cependant être considérés comme des
stèles commémoratives et des marqueurs de territoires. La hauteur
des menhirs pouvant être un symbole de la puissance de la communauté
ou de la vénération vers le défunt comme l'était sans doute le
volume des dolmens. En tant que marqueur du territoire, l'élévation
d'un mégalithe a une notion d'éternité. Pour Un mégalithe a par
exemple pour signification " Notre occupation est légitime et
définitive. Elle durera autant que dureront ces pierres que nous
avons érigées ".
Le
rôle des menhirs comme stèles commémoratives se confirme dans
l'évolution qu'ils vont subir. Dans le sud de la France et en Corse
vers 1000 av. J.-C. vont être érigées des statues-menhirs dont la
forme anthropomorphe ne fait aucun doute. Et en Égypte, les hommes
ne vont plus ériger des menhirs bruts, mais des obélisques
remarquablement taillés et gravés. Ces obélisques ont été dressés
afin de commémorer un évènement ou un homme. Dans tous les pays, les
pierres brutes ont laissé la place aux statues. Mais les menhirs,
pierres sommairement taillées, ont souvent mieux résisté aux
outrages du temps.
La fonction des dolmens
Les
dolmens sont des tombes collectives. Ils ont été utilisés durant de
longues périodes dépassant souvent les 1000 ans. On peut les
comparer à nos caveaux familiaux. Les défunts étaient déposés dans
la chambre souvent parés de leurs bijoux et entourés d'offrandes
comme des armes, des poteries et de la nourriture.
Avant la mise en place d'un nouveau corps, les utilisateurs
procédaient au rangement des ossements présents. Les archéologues
ont ainsi trouvé des empilements d'os, des poses de dallages sur les
ossements précédents ou des cloisonnements de la chambre.
Les
utilisateurs ont certainement aussi procédé au retrait des os des
défunts les plus anciens pour faire de la place aux nouveaux. Dans
certains cas, plus rares, les défunts étaient préalablement
incinérés. Il nous est cependant totalement impossible de connaitre
quelles cérémonies et quels rites étaient pratiqués lors de la mise
en place d'un défunt ou le rangement des os. Dans un des dolmens de
la Nécropole des Granges en Ardèche, les archéologues ont dénombré
pas moins de 129 individus.
Les
dolmens n'ont pas seulement été utilisés par les hommes qui les ont
construits. Certains dolmens ont été réutilisés par les
civilisations suivantes. Des inhumations de l'âge du fer (750 ans
avant . J.-C.) ou mérovingienne (500 à 750 ans après J.-C.) ont été
attestées.
Tous
les dolmens n'ont cependant pas servi exclusivement comme tombeaux.
Certains étaient également des temples. Leurs constructions
particulières ou leurs décorations devaient contribuer à l'exécution
de rituels. La présence du "Roof-box" au-dessus de l'entrée du
dolmen de Newgrange permet au rayon du soleil levant lors du
solstice d'hiver d'illuminer le fond de la chambre. Était-ce
uniquement destiné au réveil des morts ?
Et
que dire des gravures du dolmen de Gravinis qui est certainement le
plus mystérieux des dolmens ? Les temples mégalithiques de l'île de
Malte sont eux destinés à la vénération d'une déesse-mère dont
l'origine remonte au paléolithique.
De
nombreuses gravures en forme d'écusson ou des gravures de paires de
seins présentes dans les dolmens sont considérées comme des
représentations de cette divinité primitive symbolisant la mère
primitive. De nombreuses variantes de cette représentation existent
dans les dolmens de Bretagne, de Grande-Bretagne et d'Irlande ainsi
que dans des hypogées d'autres régions.
Voici une autre source
documentaire, moins détaillée, mais complémentaire et tout à fait aussi
intéressante
Données chronologiques
La
majeure partie des monuments mégalithiques sont, à l'origine, des
formes de sépultures collectives, et les plus anciens apparaissent
au Vème millénaire avant notre ère. Ils semblent donc contemporains
des débuts de l'agriculture en Europe occidentale, depuis le sud du
Portugal (monument I de Poço de Gateira dans le Haut-Alentejo)
jusqu'en Bretagne (tumulus de Barnenez à Plouézoc'h) et au-delà.
L'apogée du mégalithisme occidental se situe au cours de la seconde
moitié du IVème millénaire avec les sites de Stonehenge et d'Avebury
en Angleterre, Newgrange en Irlande, Gavrinis, Carnac, Bagneux
(banlieue de Saumur) en France, Antequera dans la péninsule
Ibérique, auxquels on peut ajouter ceux, particulièrement riches, de
Ggantija de Tarxien et de Hal Saflieni dans l'archipel de Malte,
pour le monde méditerranéen. Pour les autres régions du monde, les
données sont nettement plus fragmentaires. Toutefois, des mégalithes
sont encore érigés de nos jours dans certains pays, comme
Madagascar, ou dans l'île de Nias, en Indonésie.
Les
monuments les plus importants montrent, en général, plusieurs phases
d'aménagement successives, étalées parfois sur plus d'un
millénaire : c'est le cas du grand site de Stonehenge dans la plaine
de Salisbury. La date et la durée des périodes d'occupation sont des
données primordiales.
Techniques de construction
Les
dimensions des éléments constituant les monuments mégalithiques posent
les problèmes de leur extraction, de leur transport, de leur élévation
et de leur assemblage. Certaines dalles de couverture de dolmen pèsent
plusieurs dizaines de tonnes, le grand monolithe de Locmariaquer
(Morbihan) atteignant plus de 350 t. Bien qu'en général les carrières
d'extraction des pierres ne soient pas très éloignées des sites
d'édification, des trajets de plusieurs centaines de kilomètres ont
parfois été effectués : ainsi, les pierres bleues de Stonehenge ont été
acheminées depuis le pays de Galles.
Les outils
Les
outils sont essentiellement des pics en bois de cerf, pour déchausser
les blocs, et des omoplates de bovidés, pour enlever les déblais ; on en
a retrouvé dans des exploitations préhistoriques (notamment des galeries
de mines de silex). En outre, des percuteurs en roches siliceuses,
surtout en silex, devaient être utilisés pour provoquer des fractures
par bouchardage dans les roches les plus dures, tel le granite ; des
coins de bois enfoncés dans ces anfractuosités étaient mouillés pour
faire éclater la roche par gonflement. Des outils semblables ont été
expérimentés avec succès sur le site de Bougon (Deux-Sèvres).
Les pierres
Paraissant souvent brutes ou grossièrement taillées au premier abord,
les pierres sont le plus souvent habilement extraites de leur
affleurement géologique d'origine, en fonction des propriétés physiques
des roches. Les constructeurs semblaient dominer parfaitement
l'utilisation des discontinuités naturelles, comme les plans de
stratification des sédiments de grès et de calcaires, les plans de
schistosité des roches métamorphiques ou les plans de faiblesse non
apparents liés à l'anisotropie des massifs de granite ou des filons.
Ces
éléments lithiques se trouvent parfois appareillés dans de grands
édifices à l'organisation complexe, ou simplement redressés, le plus
souvent dans un point remarquable de la topographie ou du paysage
anthropique de l'époque. Il est souvent difficile de s'en rendre compte
actuellement, car ils ont été couramment déplacés au cours de l'histoire
– quand ils n'ont pas été détruits pour des raisons agricoles ou
d'urbanisme.
La mise en place
Les
techniques de mise en place des orthostates ont été déduites à partir
des fouilles montrant le creusement d'une fosse asymétrique et le plan
de disposition des pierres de calage, et grâce à des reconstitutions,
notamment celle réalisée par Thor Heyerdahl dans l'île de Pâques.
Les dalles de couvertures
Le
montage de ces dalles peut s'effectuer par empilements successifs de
troncs d'arbres ; lorsque la hauteur voulue est atteinte, les monolithes
supports sont calés sous la dalle, soulevée par des leviers de bois,
puis l'échafaudage est détruit par le feu. Une autre façon de procéder
consiste à remorquer la dalle le long d'un plan incliné abondamment
couvert de graisse jusqu'à sa position définitive sur ses montants.
Le déplacement des
pierres
Il peut s'effectuer à l'aide de traîneaux,
comme le montrent certaines fresques égyptiennes décrivant la traction
de statues monolithiques colossales. Des rondins de bois, réutilisés au
fur et à mesure de la progression, permettent aussi le déplacement des
charges les plus lourdes dès lors que la résistance du sol est
suffisante. En Asie du Sud-Est, la technique du « palong » est encore
utilisée de nos jours : sur le sol aplani, on dispose des madriers
recevant, dans des encoches, des traverses taillées pour être au même
niveau. L'ensemble de la structure est alors enduit de graisse, et le
monolithe est hâlé sur ce « chemin de bois ». Au début du XXème siècle,
520 hommes tractèrent une pierre de plusieurs dizaines de tonnes sur des
pentes supérieures à 40 % dans l'île de Nias (Indonésie). Il semble que
la traction par des hommes, capables de réagir très rapidement à un
problème imprévu, soit beaucoup plus efficace que la traction animale.
Ces travaux devaient être effectués à des
périodes de l'année où la mobilisation de la population ne risquait pas
de mettre en péril l'activité agricole. De nos jours, ils donnent
toujours lieu à des festivités importantes.
Les mégalithes dans le
monde
Dès le
XIXème siècle, l'archéologue écossais James Fergusson rend compte,
d'après ses propres observations en Europe, à Malte, en Algérie, en
Palestine, en Éthiopie, au Soudan, dans le Caucase, en Perse, au
Baloutchistan, au Cachemire et jusqu'en Inde centrale et méridionale, de
l'universalité des constructions mégalithiques. D'autres sites ont été
reconnus depuis, dans la région de San Agustín (Colombie), en
Mandchourie, en Corée.
Au
Japon, les pratiques mégalithiques atteignent leur apogée au IVème
siècle avant notre ère avec le tumulus en trou de serrure de l'empereur
Nintoku (486 m de long pour 36 m de haut) et cessent à la fin du VIIème
siècle.
Des
monuments mégalithiques se trouvent également en Malaisie, en Indonésie
et au Yémen.
En
Afrique, certaines régions présentent une densité exceptionnelle. On
estime entre trois mille et quatre mille le nombre de dolmens composant
la nécropole du djebel Mazela à Bou Nouara, en Algérie orientale. Dans
le sud de l'Éthiopie, la province de Sidamo représente la plus grande
concentration de mégalithes du monde, avec plus de dix mille pierres
phalliques et stèles gravées. Des gisements mégalithiques ont été
décrits dans la région de Bouar, en République centrafricaine. La Gambie
est également riche en cercles de pierres, dont certaines sont taillées
en forme de lyre. Le Mali possède un ensemble de monolithes phalliques
situé au cœur du delta intérieur du Niger, à Tondidarou, et daté de la
fin du VIIème siècle de notre ère. La région de la Cross River au
Nigeria montre de beaux monolithes anthropomorphes. Madagascar, enfin,
qui n'est touchée par le mégalithisme que depuis trois siècles,
constitue une mine de renseignements concernant les motivations des
populations qui réalisent de tels monuments.
Les mégalithes d’Europe
Le
versant atlantique de l'Europe concentre les constructions les plus
anciennes et les plus complexes. Les régions méditerranéennes comptent
des ensembles remarquables et, en France, l'Aveyron est le département
le plus riche en mégalithes.
Les menhirs ou pierres
isolées
Ces
pierres, parfois gravées, peuvent dépasser 20 m de haut, comme le menhir
brisé de Locmariaquer. Certains menhirs sont réutilisés dans d'autres
monuments, tel celui de 14 m de long dont un fragment constitue la dalle
de couverture du dolmen de Gavrinis, et un autre celle du dolmen de la
« Table des marchands » (Locmariaquer). On trouve, dans le sud de la
France, en Corse du Sud (site de Filitosa), en Italie du Nord ou en
Espagne, des menhirs qui sont de véritables sculptures anthropomorphes
(apparence humaine) ou qui s'apparente au phallus.
Les regroupements de menhirs
Disposés
selon un plan d'ensemble, les menhirs forment un ou plusieurs cercles ou
ellipses, ou des alignements (Carnac, en Bretagne). Les anneaux de
pierres s'inscrivent parfois dans des ensembles comprenant fossés et
remblais (par exemple à Avebury, dans le sud de l'Angleterre).
Dans la
même région, au complexe de Stonehenge, on a des trilithes.
Pourquoi pas, mais au fait c'est quoi un trilithe ? Ah, la question elle
est bonne! La réponse, la voici : en archéologie un trilithe est une
structure mégalithique composée de deux pierres verticales ou orthostats
et d'une troisième placée horizontalement au dessus des deux premières
comme un linteau.
Les
trilithes
ont été construits en six étapes réparties sur deux millénaires (entre
3100 et 1100 avant J.-C.). La théorie faisant passer ce site pour un
véritable observatoire astronomique est controversée.
Les dolmens
Assimilés le plus souvent à des chambres funéraires collectives, les
dolmens sont les constructions mégalithiques les plus répandues (environ
50 000 du Portugal à la Scandinavie). Les uns étaient, et sont encore
parfois, recouverts d'un tumulus de pierres. Certaines chambres
présentent un toit constitué par un encorbellement de pierres sèches :
la voûte de Newgrange, construite depuis 5 500 ans, s'élève à plus de
6 m du sol. Plusieurs monuments sont orientés de façon très précise par
rapport au soleil, notamment à Newgrange, Gavrinis et Stonehenge.
Les temples mégalithiques
Situés
dans les îles voisines de Malte – qui longtemps n'ont été considérées
que comme un relais entre le monde égéen et l'Europe de l'Ouest –, les
temples mégalithiques sont un exemple original d'une architecture
autonome qui s'est développée sur une période de près de trois
millénaires. Ces constructions sont particulièrement imposantes. Le
temple de Ggantija a été construit en deux phases, et sa partie la plus
ancienne laisse penser que les techniques du demi-encorbellement étaient
déjà maîtrisées. Le monument de Tarxien, antérieur de plusieurs siècles
aux premiers palais mycéniens, est immense (plus de 80 m de long) et
complexe (trois temples, dont l'un compte sept chambres).
Un savoir-faire transmis
Les
études réalisées sur les techniques d'extraction, de transport et
d'assemblage des éléments mégalithiques montrent que les populations
du néolithique et de l'âge du bronze savaient transmettre les
connaissances acquises par l'observation de leur environnement et
utiliser au mieux les moyens simples qui étaient à leur disposition. De
plus, la diversification des tâches, coordonnées par un « architecte »
possédant un plan d'ensemble et capable d'adapter les efforts d'un
groupe parfois très important sans mettre en péril l'économie d'une
communauté agricole ou pastorale, relève d'une organisation sociale
évoluée. La sensibilité des bâtisseurs de mégalithes néolithiques
transparaît dans la recherche esthétique des volumes, des gravures, et
surtout dans l'intégration des monuments dans les paysages. Leurs
capacités intellectuelles semblent dépasser largement l'imagination de
ceux qui, aujourd'hui encore, attribuent à des interventions
surnaturelles ou extraterrestres la réalisation de ces constructions.
Lieux de légendes autour des
mégalithes
Les
mégalithes sont, le plus souvent, intégrés dans la culture populaire des
régions où ils abondent. Les légendes traditionnelles font intervenir le
merveilleux et le surnaturel pour expliquer leur présence, en leur
conférant une image bénéfique ou diabolique selon les endroits, souvent
associée à la présence de trésors cachés. Les Églises et les pouvoirs
politiques ont cherché à neutraliser les pouvoirs qu'on leur attribuait,
en les enfouissant dans leurs propres monuments ou en les y assimilant
(monolithe intégré à la cathédrale du Mans, menhirs modifiés par
l'adjonction d'une croix en Angleterre et en Bretagne). En fait, dans
toute l'Europe occidentale, ils ont suscité la curiosité des historiens
et des voyageurs depuis le XVIème siècle.
Les mégalithes : des
monuments fascinants
Depuis
la seconde moitié du XIXème siècle, une littérature abondante, fournie
par des préhistoriens, des érudits, des explorateurs, mais aussi des
politiciens animés de l'idéologie qui entoure les Celtes, ainsi que des
illuminés, voire des charlatans, leur a été consacrée. Une carte des
dolmens de France a été réalisée par la commission de topographie des
Gaules, et la commission des monuments mégalithiques publia un
inventaire complet en 1880. De très précieuses descriptions de monuments
se trouvent dans les actes des sociétés savantes de cette époque, comme
le Bulletin de la société polymathique du Morbihan de Vannes.
Aujourd'hui, l'attrait exercé par les mégalithes se perpétue, qu'ils
inspirent des études servies par les techniques de l'archéologie et les
hypothèses de l'ethnologie ou qu'ils fascinent des processions de
touristes, attirés par leur symbolisme énigmatique.
Les mégalithes : signes de
continuité
Un
monument mégalithique : tombe, temple ou palais, est en général érigé
sur un lieu privilégié de l'environnement, où il attire le regard. Signe
du savoir-faire d'une communauté. Iil rend manifeste un certain pouvoir
que l'étranger ignorant peut considérer comme magique et dissuasif.
L'effet
est d'autant plus impressionnant lorsqu'il s'agit de grandes structures
soigneusement orientées, capables de complicité avec la course du
soleil.
Si les
sépultures mégalithiques symbolisent une continuité solidaire avec les
morts, elles prouvent ainsi la légitimité des constructeurs qui ont
hérité des terres sur lesquelles reposent leurs ancêtres. |
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Et c'est fini... pour
cette présentation des choses.
Et hop, on passe à
autre chose à présent ! |
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26 juillet 2019 |