Le circuit de la vallée des
Traouïero, situé à cheval sur les communes de Trégastel et de Perros
Guirec, est un haut lieu mythique qu'il est incontournable
d'effectuer, à pied.
Il existe sept entrées et donc sept
sorties pour visiter ce site incontournable. Toutes ces entrées
comportent un panneau d'accueil tel que
celui-ci
,
point de départ de Randreuz.
Tout d'abord, voici un
plan
de la vallée qui présente les circuits possibles. Ce plan est tiré d'un
prospectus distribué à l'office de tourisme de Trégastel. Il est
consultable
ici. En vert sont représentées deux
boucles majeures, formant un huit. Les boucles sont est indépendantes
mais peuvent être regroupées en une seule randonnée. Au total, il faut
compter environ deux heures de marche à allure modérée.
Notre point de départ visé a
été celui du Chemin de Randreuz. En fait, on est parti du parking face
au
port
de Trégastel, à proximité du
Moulin de Tourony que
voici
, pour rejoindre le
Chemin de Randreuz. Ça monte un peu.
Après être passé devant le
calvaire
, il faut encore monter un peu pour atteindre ce
panneau
qui indique une entrée à la vallée parmi les sept proposées au total.
Et là, l'aventure commence.
Tout d'abord, il faut souligner la présence assez régulière tout au long
du parcours de
Dryoptéris géant
, une fougère de sous-bois frais aux
grandes frondes bien formées. C'est une fougère à rhizome qui
s'étale lentement. Elle n'est pas arborescente a priori.
Il y a également de
l'Osmonde Royale
, mais c'est déjà plus rare, et c'est d'ailleurs une
variété endémique de cette vallée. Elle est dite également fougère
royale ou fougère fleurie. La
voici
en fleur en
juillet.
Des mini
chutes d'eau
agrémentent la balade
et signalent la présence d'un écoulement par un léger fond sonore reposant et un peu féérique.
C'est le cas , par exemple, de l'étang de cette vallée des Traouëro, dit
également 'étang Lost logoden'
de par sa forme en queue de souris
(lost logoden en Breton signifiant queue de souris en Français). C'est
une retenue d'eau d'un ancien moulin. Le
barrage
est assez sommaire et
pas très imposant. L'eau qui s'en écoule se déverse dans la retenue
d'eau des moulin à marée situés un peu plus loin en aval. Une vidéo
accessible
ici, mous montre la grâce de
l'écoulement, tout en douceur, tranquillement, sereinement.
Puis arrivent les grottes et
les
abris
sous les gros rocheux.
Ils sont disséminés
ici
et
là
, un peu partout dans cette portion de la
vallée.
Ici
la grotte des
contrebandiers
. C'était le
lieu de trafic des contrebandiers, cachettes pour les chevaux
réquisitionnés pour la guerre, lieu de rendez-vous galants… Cette grotte
est le théâtre de nombreuses histoires réelles ou imaginaires.
lL arrive aussi que le courant du
ruisseau se déverse dans des cavités en haut de rocher. pour un peu que
le ruisseau véhicule un galet et ce galet soit piégé dans la cavité, son
effet de rotation dans la cavité va conduire à son creusement, ce qui
donne naissance à un trou très marqué tel
celui-ci
par exemple. C'est
ce qu'on appelle une casserole ou une marmite ! en fait, tout simplement
une cavité naturelle issue de l'érosion.
A proximité de cet amas de rochers, dont
celui qui porte la marmite visualisée juste avant, on aperçoit des
arbres dont la charpente et notamment les troncs nous interpellent. En
voici un ici
et là
, et
d'autres, ici
et là
.
Ce sont des chênes-châtaigniers. Ils sont identifiables par leur écorce
écailleuse très creusée de couleur brun-gris sombre, la plus épaisse de
tous les chênes de l'est de l'Amérique
du Nord. Ses feuilles font entre 12 et
20 cm de long sur 6 à 10 cm de large possédant de 10 à 15 lobes sur
chaque bord.
Une autre grotte se
distingue : la
grotte du lépreux
. Selon
des écrits historiques, jadis la grotte était occupée par un ermite, un
certain Yan Ar Pronz. Son
auge
, creusée dans le granit, où l'on lui
déposait de la nourriture, témoigne de son passage. Les gens pensaient
que cet homme était lépreux, d'où le nom donné à son lieu d'isolement. Une auge, 2 rochers : l'habitat et la vaisselle est assez
sommaire
tout de même. L'auge
inspire la réflexion cependant et nous renvoie la
réalité du décor
.
Attention, vous êtes filmé !
Non loin de la grotte du lépreux, un gros
rocher attire notre attention : c'est le village des
Korrigans
qui souhaite la
bienvenue
,
dans une atmosphère pleine de magie.
On arrive ensuite à une
pierre
qui
enjambe un petit ruisseau. En regardant la pierre de plus près, on
aperçoit une croix gravée ainsi que des inscriptions sur le dessus de la pierre. C'est en
réalité une
pierre tombale
.
On la voit plus distinctement
ici
. L'utilisation d'une pierre tombale peut paraître
choquante mais durant des années les tombes n'étant pas à concession
perpétuelle, la famille reprenait ou revendait les pierres tombales. On
en trouve d'ailleurs en seuil de porte d'habitation. Celle-ci datant de
1833 a été récupérée par la municipalité après la fermeture du cimetière
autour de l'église vers 1950. En aval de la pierre se trouvait également
le lavoir municipal de Tropéric d'où il reste quelques pierres. Ne le
sachant pas, on ne les a pas remarquées.
Le ruisseau s'appelle le Kerougant. C'est
ce
ruisseau
qui fait la limite
naturelle entre Perros Guirec et Trégastel. Ainsi,
en franchissant la pierre tombale, on passe d'une commune à l'autre.
Parfois le ruisseau, passant au dessus
des rochers, a un débit plus torrentueux, donnant naissance à de mini
cascades.
Franchissant l la pierre tombale, nous
nous dirigeons vers la gauche, c'est à dire vers le Sud, en direction de Kergomar (Kergouac'h en
breton). Après quelques centaines de mètres, on arrive en vue de grands
piliers construits de pierres de taille en granit que voici
. La
construction de ces piliers est une prouesse technique.
Ces huit hauts piliers étaient jadis la
base d'un pont sur lequel roulaient, au début du XXème siècle, les chariots transportant la pierre
extraite de la carrière vers le point de charroiement des charrettes. La zone d'excavation des
blocs de granit est en partie noyée aujourd'hui.
Poursuivant le chemin sur quelques
centaines de mètres, en direction de la route de Kergomar, au niveau du
hameau de Kerrougant, on aperçoit la fontaine et l'abreuvoir de Park ar
Voas en
contrebas du sentier. Une description de ces deux éléments est
accessible
ici.
Cette vallée offre un complexe de
sentiers pédestres très plaisant. A pratiquer en toute saison, en tenue
adaptée.
Novice : se munir néanmoins d'une carte
ou d'une application de géo-localisation pour se repérer. C'est plus
rassurant face aux korrigans !
14 juin
2020
Retour en haut
de page
|