Terminologie "Pierres & Mégalithes"

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Quelques explications de termes usuels utilisés en relation avec les "Pierres"

Granit

Le granit : désigne dans le monde des matériaux de construction, tout matériau naturel ayant l'aspect d'une roche à structure grenue (entièrement cristallisé et sans orientation particulière) et en général très dure, très résistante à l'usure.

Il est utilisé dans la sculpture, l'architecture, le dallage ou l'ornementation, quelle que soit sa nature géologique. Il peut être obtenu à partir de granite, de gneiss, de gabbro, etc.

Il se différencie des matériaux rocheux ne présentant pas de grain et appelés alors marbre.

Le granite : est une roche plutonique magmatique à texture grenue, riche en quartz, qui comporte plus de feldspath alcalin que de plagioclase.

Il est caractérisé par sa constitution en minéraux : quartz, feldspaths potassiques (orthoses) et plagioclases, micas (biotite ou muscovite).

C'est un matériau résistant très utilisé en construction, dallage, décoration, sculpture, sous l'appellation granit.

Il ne faut pas confondre "granit" et "granite" : en géologie, le terme granite désigne une roche magmatique plutonique ayant une composition minéralogique et chimique spécifique.

Des granites stricto sensu mais aussi des gneiss, des grès, des brèches, des calcaires ou autres conglomérats peuvent être utilisés en tant que granit, appellation devenue commerciale et générique chez les marbriers. Le petit granit des Ardennes, par exemple, est un calcaire.

 

Pourquoi le granit peut être rose ?

La teinte rose de nos rochers bretons de la côte de granit rose est due à la présence de feldspath de teinte rose, ce qui donne la couleur à la roche.

Kersantite

La Kersantite, ou pierre de Kersanton (improprement appelé granite de Kersanton), est une roche magmatique filonienne, de composition proche du granite, de couleur sombre gris vert très foncé, présentant un intérêt certain pour la sculpture, principalement celle à faciès sombre, qui a largement été utilisé dans l'architecture religieuse.

C'est une pierre qui est beaucoup utilisée pour les sculptures religieuses comme celles de la basilique de Notre Dame du Folgoët par exemple.

Un accès direct à la description de cette basilique est d'ailleursaccessible ici.

La 'Kersantite' a également beaucoup été utilisée par les ateliers de renom Yves Hernot de Lannion pour ses créations de calvaires, croix de chemin, pierres tombales... : Yves Hernot père (1820-1890), Yves Hernot fils (1861-1929).

Moellon

Le moellon est une pierre à bâtir, en général de calcaire, mais pas forcément, plus ou moins tendre, taillée partiellement ou totalement, avec des dimensions et une masse qui le rendent maniable par un homme seul.

Le moellon provient ordinairement des carrières d'où l'on tire la pierre de taille et on le prend dans les bancs qui ont peu d'épaisseur.

Le moellon est essentiellement utilisé dans la construction (édifice, mur, bordures...).

 

Pour plus d'information : c'est ici.

Schiste

Le schiste est une pierre qui présente des couches en feuillets plus ou moins minces, ondulés ou irréguliers. De ces couches, on en tire les fameuses ardoises des toits des constructions bretonnes en particulier.

Pour la couverture des toits, on parle aussi de Lauze de schiste.Ce sont des ardoises épaisses, d'environ un centimètre d'épaisseur et plus.

La photo de gauche présente un amas de pierres de schiste comportant des traces de fer en surface.

Staurotide

La staurotide est une pierre en forme de croix, taillée par la nature. On l'appelle aussi, très logiquement, "Croisette de Bretagne". Elle est constituée de cristaux maclés en croix à 60° "croix de Saint-André" ou à 90° "Croix du Christ", d'où son nom scientifique tiré du "stauros" qui signifie "croix". Elle peut aussi prendre la forme d'un simple losange : elle est alors appelée "tombeau". Généralement de petite taille (de 3 à 5 cm) et de couleur rouille à noir, cette pierre est très dure et est inattaquable par les acides à froid.

Jeune, j'ai le souvenir que ma grand-mère en étalait sur le rebord des fenêtres de sa maison d'habitation. Le travail des champs, du côté du hameau de Keralbaud en Guénin dans le Morbihan, apportait régulièrement un renouvellement du stock de staurotides. J'en ai gardés. En voici quelques spécimens ici à droite. Pas les plus beaux sans doute, mais d'une grande valeur sentimentale.

Elles étaient réputées efficaces contre la folie, la fièvre, les serpents et les maux de tête. Jadis, on offrait facilement cette pierre magique de Bretagne aux jeunes mariés pour les protéger.

 

Quelques explications de termes usuels utilisés en relation avec les "Mégalithes"

Dans l'architecture néolithique, un mégalithe (grec mégas « grand », et líthos « pierre »), est un élément constitué d’une ou plusieurs pierres de grandes dimensions, érigées (ou levées) par les hommes, sans l’aide de mortier ou de ciment pour fixer la structure.

Leur présence dans les différentes parties du monde est attestée à des périodes séparées parfois de plusieurs milliers d'années. Ils appartiennent à la préhistoire en Europe et dans le Bassin méditerranéen, à l'histoire parfois contemporaine dans d'autres régions.

Parmi les principaux types de mégalithes, on distingue :

Le menhir dont son nom provient de la composition de deux mots bretons : "men" qui signifie "pierre" et de "hir" qui signifie "dressée". Les menhirs sont donc des pierres dressées, des pierres debout, des pierres plantées. A titre d'exemple, on peut mentionner le menhir de Toull al Lann photo à Trédrez Locquémeau.

Certains menhirs sont dits "christianisés" du fait qu'ils comportent un ou plusieurs éléments en lien avec le christianisme telle qu'une croix par exemple.

Tel est le cas du menhir de Saint Uzec photo à Pleumeur Bodou.

Le dolmen photo : c'est la traduction littérale  en breton moderne de l'allée couverte, d'où la confusion dans les écrits pour désigner l'édifice. En général cependant, on dit dolmen d'une allée couverte réduite (une dalle de couverture simplement sur trois piliers).

Les dolmens apparaissent au néolithique. Le néolithique, c’est l’époque de la « nouvelle-pierre polie ». C’est la période la plus récente de la Préhistoire (6000 ans avant J-C.). La préhistoire est la période allant de l'apparition des premiers hommes préhistoriques (ou hominiens), à l'apparition de l'écriture.

Un dolmen est un monument funéraire qui est souvent jadis, était recouvert d'un tumulus. Alors là, c’est bien beau tout ça, mais c'est quoi un tumulus? Eh bien, c’est tout simplement une butte composée de terre et de pierres qui recouvre une sépulture. En voici un photo. C'est ce qu'on appelle une allée couverte. Une vraie allée complètement couverte en son état primitif.

L'allée couverte photo : en breton, l'allée couverte se dit Lia (tombe) ou Ty ar Lia (maison de la tombe). C'est en quelque sorte un assemblage de plusieurs dolmens adjacents. A l'origine, elles étaient toutes recouvertes de terre mélangée avec des pierres pour stabiliser l'ensemble. Pour information, la plus plus grande et la mieux conservée se trouve à Essé près de Rennes. C'est s une fois du concret donc derrière ce c9té mystérieux des choses. Ainsi, j'y allais pour voir, et puis, j'y retournais pour encore voir, et encore voir des fois qu'une mystérieuse fée aurait changer le décor. Je me souviens que c'était vraiment exaltant d'y retourner, seul, dans le calme de l'altitude, pour pouvoir imaginer, rêver. J'y suis retourné tr et ce, même passéllllllll mes vingt ans...

En terme d'altitude, en fait (comme dirait Guillaume Noël le petit fils), le point culminant du Manéguen a une altitude de 155 m au-dessus de la mer à marée moyenne. Le point culminant de Pluméliau est à Lann Pontual pour une altitude de 155 m également. Le terrain à Lann Pontual est largement plus plat, ce qui dissimule en fait (encore) son altitude. Ce point se situe dans un champ que mes parents cultivaient dans le cadre de leur ferme située à Kerrivalain La Madeleine dont les bâtiments de la ferme ont été détruits après la prise de leur retraite en 1983. Des personnes bien pensantes du genre topographe avait souhaité marqué ce point dans le champ et le grillager pour en délimiter l'accès par les curieux...

Une verrue dans notre champ, mais c'est n'importe quoi, et ça a attisé notre colère à l'époque. Heureusement, le souhait a été abandonné (je ne connais pas la raison qui a conduit à l'abandon de ce souhait totalement déraisonné).

Le point culminant du département du Morbihan est à Silfiac pour une altitude de 270 m.

Après le couplet sur le passé, revenons à présent sur notre table druidique. Selon des écrits, en 1300, la colline aurait été illuminée de blancheur pendant plusieurs jours et plusieurs nuits consécutives (d'où son nom de "mont blanc").

De nombreuses pierres y affleurent, sur un sol couvert de lande odorante, surtout au printemps (ajoncs et bruyères). L'une d'entre-elles, dite "la pierre du sacrifice , est creusée de petits bassins. Il pourrait s'agir d'un autel druidique, aménagé pour des rituels. Les explications relatives à cette pierre sont tellement nébuleuses que je préfère ne pas en écrire plus. c'est une sage décision, parole d'homme cartésien que je prétends être, hé oui!

Deux photos nous présentent cette table  : photo 1 photo, photo 2 photo.

Et pourquoi ne pas en profiter pour présenter deux autres photos qui, celles-ci font place à l'imagination de chacun, un peu comme les rochers de la côte de granit rose. Ici un profil d'homme photo, et là une patte de tigre photo pourquoi pas tant qu'on y est.

Un dépliant, mis à la disposition du public, relate un peu tout ça. Bonne lecture.

 

 Et c'est parti pour les explications. A commencer par l'extraction des dalles de pierre

Avant d'ériger un menhir ou un dolmen, il faut extraire une dalle de la roche. Les hommes du néolithique, après avoir pris la décision de construire un monument, allaient prospecter les alentours à la recherche de matériaux, parfois très loin, jusqu'à 300km dans certains cas. Ils n'avaient pas peur des distances à l'époque!

Les spécialistes du néolithique avaient une grande connaissance de la géologie. Ils sélectionnaient les pierres probablement au son. Les archéologues ont retrouvé une carrière d'extraction où une dalle a été abandonnée sans raison apparente. Lorsqu'on tape sur cette dalle, elle résonne de manière imparfaite ce qui trahit la présence de failles en son sein. Par contre, les dalles utilisées dans la construction des dolmens ne présentent pas ces défauts.

Une fois la roche choisie, le débitage pouvait commencer. Les carriers tiraient profit des failles horizontales notamment du granit que les géologues appellent failles de décompression. Ces failles apparaissent lors du refroidissement du magma. Pour dégager un bloc, les carriers creusent à l'aide d'outils lithiques (objets en pierre intentionnellement transformées par les humains) plus durs que la roche à extraire, une rainure d'environ 5 cm de profondeur et de 3 cm de largeur tout autour du bloc.

À intervalle régulier, ils creusaient des trous carrés de 20 cm de côté. Ils enfonçaient ensuite dans ces trous des coins en bois. Ces coins en bois exerçaient lors de leur mise en place une pression séparant le bloc du rocher. Ces coins en bois ont également pu être arrosés, l'eau faisant gonfler le bois. La méthode du choc thermique a aussi pu être utilisée. En faisant un grand feu autour du bloc, la chaleur fait éclater les blocs le long des failles préétablies.

Mais beaucoup de menhirs et de dalles étaient déjà détachés du substrat rocheux, les carriers n'ayant alors plus qu'à les transporter et les ériger. Les chercheurs pensent que les menhirs de  Carnac photo, étaient déjà présents sur place, détachés par l'érosion du socle rocheux.

 

 Le transport des mégalithes

Des archéologues pensent que le transport des pierres se faisait à l'aide de rondins disposés sous les blocs de pierre. Les hommes faisant rouler les pierres sur ces rondins. Des expériences ont prouvé que 200 personnes suffisent pour le transport de blocs de 10 à 30 tonnes. Le plus gros du travail consiste à ramener les rondins libérés de l'arrière du bloc vers l'avant.

Cette théorie permet d'expliquer le transport de blocs de quelques dizaines de tonnes. Pour les gros blocs (100 t et plus) le transport par ce principe devient plus problématique. Il faut utiliser non plus des rondins, mais des troncs pour que la pression au sol soit répartie sur une grande surface et éviter ainsi que les troncs soient enfoncés dans le sol.

Ce moyen de transport impose un rapport longueur / épaisseur maximal pour que les efforts de traction ne soient pas insurmontables. Ce mode de transport nécessite également pour des grands monolithes un chemin tracé sur une surface dure.


Le transport d'un menhir sur des rondins

Une autre théorie propose le transport des blocs à l'aide de traineaux en bois glissant sur un lit d'argile humide. Des expériences ont permis de tirer de lourdes charges avec très peu d'effort. À Sumatra, des ethnologues ont pu observer au début du XX ème siècle le transport de mégalithes.

Sur toute la longueur du parcours étaient disposés deux rails parallèles faits de troncs d'arbres. Des traverses étaient fixées sur ces rails et le mégalithe fixé sur un traineau était halé par les hommes. Cinq cent vingt hommes ont ainsi tracté une pierre de plusieurs dizaines de tonnes sur une pente de plus de 40 % sous l'autorité d'un chef.

Pour le halage des mégalithes, la force humaine est préférée (par les peuples qui le pratiquent encore) à la force animale. Aucun conducteur ne peut réussir à coordonner efficacement un troupeau de plusieurs centaines de bêtes de trait.

La réactivité d'un groupe d'hommes mu par un même idéal permet d'anticiper l'inertie d'une masse telle qu'un mégalithe.


Le transport d'un menhir sur un traîneau

Le transport fluvial ou maritime a certainement été utilisé. Ce type de transport est particulièrement économique en énergie, surtout lorsqu'il est possible d'utiliser les marées. Après avoir transporté le monolithe sur la plage, il suffit de le placer sur un radeau ou d'attacher autour de lui des rondins de bois pour que la marée montante le soulève. Après l'avoir emmené à sa destination, la marée descendante le dépose sur la plage.

En tenant compte des densités des différents matériaux et de la poussée d'Archimède, soixante billes de bois de 4 m de longueur et de 40 cm de diamètre permettent de faire flotter un monolithe tel que la dalle de couverture de Gavrinis (environ 22 tonnes).


Différents radeaux pour le transport des mégalithes par voie fluviale

 

 L'élévation des mégalithes

L'élévation (la mise en position debout verticale) des menhirs et autres mégalithes a certainement été effectuée selon la technique utilisée pour la mise en place de l'obélisque de la place de la Concorde à Paris et schématisée sur le socle de cet obélisque.

Pour cela, les hommes ont réalisé une rampe au bout de laquelle est creusé un trou en forme d'entonnoir. Le menhir est tiré en haut de la rampe d'où il bascule dans le trou. Il est ensuite redressé avec des cordages. Une fois le menhir en position debout, il est calé, et la rampe est détruite.

Sur l'île de Pâques, une équipe de trente personnes a ainsi érigé un Moai (statue) de 18 tonnes en une trentaine de jours. Pour les petits menhirs, il n'est bien sûr pas nécessaire de construire une rampe. Après avoir creusé la fosse pour le recevoir, des leviers et des cordes suffisaient pour l'ériger, voir même quelques hommes costauds.


Le transport du menhir sur la rampe


L'élévation du menhir

La construction des dolmens devait certainement être effectuée de la même façon. La mise en place des dalles latérales était précédée par le creusement de rigoles dans le sol. À Gravinis, ces rigoles ont entre 30 et 40 cm de profondeur pour 50 à 60 cm de largeur et étaient remplis de sable permettant d'ajuster les dalles.

Les monolithes de Stonehenge ont été pourvus de tenons s'emboitant avec les linteaux. Après avoir érigé la dalle de chevet et les dalles latérales, le dolmen était rempli de terre ou de pierres. En même temps était construit le cairn (amas artificiel de pierres pour couvrir l'édifice et marquer le lieu) ou tumulus (talus fait de terre et de pierres qui recouvre l'allée couverte).

Le tumulus servait de rampe pour faire glisser la dalle de couverture, à l'aide de rondins, au-dessus de la chambre. Après la mise en place de la dalle de couverture, le tumulus était achevé et la chambre vidée de son remblai.


La mise en place de la dalle de couverture d'un dolmen


Le dolmen avec son cairn terminé. Un cairn est un amas artificiel de pierres pour marquer le lieu.

Une autre théorie propose l'utilisation de levier pour le déplacement des dalles. Les défenseurs de cette méthode prétendent que la mise en place de la dalle de couverture du dolmen de  Mané Rutual photo  à Locmariaquer, pesant 75 tonnes, a nécessité 700 hommes travaillant durant 60 jours. Une autre estimation stipule que pour réaliser ce travail, il aurait fallu servir 42000 repas. À raison de 3000 calories par jour, ces travailleurs auraient nécessité 36 tonnes de blé ou 63 tonnes de bœuf ou 500 tonnes de poissons.

L'élévation des mégalithes a été une entreprise collective impliquant toute la communauté. Les archéologues pensent que le débitage, le transport et l'élévation des menhirs des alignements de Carnac ont nécessités de 50 000 à un million de journées de travail.

Une telle entreprise n'est réalisable que sous l'autorité d'un chef charismatique. Les moyens matériels et le coût des travaux d'élévation d'un dolmen ou d'un menhir ne peuvent être assumés que par les dignitaires les plus fortunées. À moins qu'une foi aveugle n'ait motivé la communauté afin de vénérer ses ancêtres ou une divinité

La peur du courroux de la divinité ou de la nature peut également expliquer la débauche de moyens mis en œuvre pour la construction de ces "cathédrales" du néolithique.

 

 La fonction des menhirs

Diverses théories ont été avancées pour expliquer les menhirs. Certaines sont loufoques et peu crédibles comme celle faisant des menhirs un balisage permettant à des extra-terrestres de retrouver les gisements d'uranium présent sur terre. Ou celle d'un balisage des chemins en cas de chutes de neige… Trois explications semblent être plus proches de la vérité.

Pour les radiesthésistes*, les menhirs servent à équilibrer les forces. Chaque menhir est l'équivalent d'une aiguille d'acupuncture placé sur un point bien précis d'une maille tellurique. Un menhir isolé se situe généralement au-dessus de l'endroit où un courant tellurique se divise en deux ou trois branches.

*

La radiesthésie est un procédé divinatoire de détection reposant sur la croyance selon laquelle les êtres vivants seraient sensibles à certaines radiations qu'émettraient différents corps, permettant ainsi de localiser des sources, retrouver un objet perdu, un trésor ou une personne disparue, établir un diagnostic médical, déterminer la profondeur d'un puits, etc.

Selon certains chercheurs, les menhirs servaient à l'observation des astres et au calcul du temps. Ainsi, les alignements de Carnac seraient un système calendaire représentant les jours à Kerlescan, les mois à Kermario et les années au Ménec. Les mesures sont basées sur l'observation des mouvements du soleil à Kerlescan et à Kermario et de la lune au Ménec.

D'après ces chercheurs, il serait également possible de retrouver les mouvements de plusieurs planètes et d'étoiles dans ces alignements. Les alignements d'Erdeven seraient un système de mesures du temps basé sur l'observation des mouvements de la Grande Ourse. Beaucoup de monuments mégalithiques, tel que le dolmen de Newgrange sont alignés sur le lever du soleil au solstice d'hiver.

Des recherches récentes ont démontré que Stonehenge était aligné sur des positions particulières du soleil et de la lune lors des solstices et des équinoxes. Des calendriers solaires ont également été mis en évidence parmi les gravures rupestres du Mont Bégo dans les Alpes, contemporaines des mégalithes. Il serait de même des gravures et peintures rupestres des grottes paléolithiques qui pourraient figurer des cartes du ciel.

Actuellement à Madagascar, de grandes pierres, nommées Vato Lahy photo , sont dressées pour commémorer les morts ou pour marquer le territoire. Des petites, nommées Vato Lampy, sont dressées à l'occasion de cérémonies d'évocation des ancêtres. Certaines de ces pierres sont également des cénotaphes dédiés à des morts dont le corps n'a pas été retrouvé. Ces menhirs sont entourés de construction en bois formant des enclos funéraires disposés côte à côte. Il se forme ainsi des alignements sans aucune préméditation. Le temps ayant fait disparaitre les constructions en bois et provoqué l'oubli du défunt, le menhir peut devenir l'objet d'un culte de fécondité. Les femmes en mal d'enfants viennent jeter des cailloux sur le sommet du menhir. Si le caillou se pose et se maintient sur le menhir alors, le vœu d'enfanter peut se réaliser. Beaucoup de menhirs à travers le monde connaissent le culte de fécondité. C'est le cas par exemple à Camlez et concerne le menhir ou stèle ou pierre de la fécondité photo qui se situe dans le placître de la chapelle Saint Nicolas.

Au centre de l'île de Sulawesi, le peuple Toraja érige des menhirs dans un champ cérémonial au bord duquel sont sacrifiés des porcs et des buffles. Au fil des cérémonies se constituent ainsi des champs de menhirs. Ces menhirs disposés en désordre, en ligne ou en cercle restent au fil des siècles pour ces peuples non matérialistes les marqueurs impérissables de leurs identités.

De nombreux menhirs présentent des gravures. Sur certains, notamment au Portugal, les chercheurs ont pu identifier des traces de couleurs. Peut-on imaginer que la plupart de ces pierres dressées aient été gravées et peintes ? Quatre mille cinq cents ans d'érosion n'ont laissé subsister que les gravures les plus profondes. Ces menhirs pourraient être des stèles commémoratives érigées à la mémoire des personnages les plus illustres (et les plus riches) de la communauté à l'image de nos stèles et statues actuelles.

Il en ressort que les menhirs ont été érigés dans différents buts. Certains alignements ont été conçus comme des calendriers permettant aux hommes du néolithique de rythmer la marche du temps. Fonction essentielle pour des agriculteurs/élévateurs afin de connaitre la période des semailles ou l'heure de la transhumance des troupeaux. La plupart des menhirs peuvent cependant être considérés comme des stèles commémoratives et des marqueurs de territoires. La hauteur des menhirs pouvant être un symbole de la puissance de la communauté ou de la vénération vers le défunt comme l'était sans doute le volume des dolmens. En tant que marqueur du territoire, l'élévation d'un mégalithe a une notion d'éternité. Pour Un mégalithe a par exemple pour signification " Notre occupation est légitime et définitive. Elle durera autant que dureront ces pierres que nous avons érigées ".

Le rôle des menhirs comme stèles commémoratives se confirme dans l'évolution qu'ils vont subir. Dans le sud de la France et en Corse vers 1000 av. J.-C. vont être érigées des statues-menhirs dont la forme anthropomorphe ne fait aucun doute. Et en Égypte, les hommes ne vont plus ériger des menhirs bruts, mais des obélisques remarquablement taillés et gravés. Ces obélisques ont été dressés afin de commémorer un évènement ou un homme. Dans tous les pays, les pierres brutes ont laissé la place aux statues. Mais les menhirs, pierres sommairement taillées, ont souvent mieux résisté aux outrages du temps. 

 

 La fonction des dolmens

Les dolmens sont des tombes collectives. Ils ont été utilisés durant de longues périodes dépassant souvent les 1000 ans. On peut les comparer à nos caveaux familiaux. Les défunts étaient déposés dans la chambre souvent parés de leurs bijoux et entourés d'offrandes comme des armes, des poteries et de la nourriture.

Avant la mise en place d'un nouveau corps, les utilisateurs procédaient au rangement des ossements présents. Les archéologues ont ainsi trouvé des empilements d'os, des poses de dallages sur les ossements précédents ou des cloisonnements de la chambre.

Les utilisateurs ont certainement aussi procédé au retrait des os des défunts les plus anciens pour faire de la place aux nouveaux. Dans certains cas, plus rares, les défunts étaient préalablement incinérés. Il nous est cependant totalement impossible de connaitre quelles cérémonies et quels rites étaient pratiqués lors de la mise en place d'un défunt ou le rangement des os. Dans un des dolmens de la Nécropole des Granges en Ardèche, les archéologues ont dénombré pas moins de 129 individus.

Les dolmens n'ont pas seulement été utilisés par les hommes qui les ont construits. Certains dolmens ont été réutilisés par les civilisations suivantes. Des inhumations de l'âge du fer (750 ans avant . J.-C.) ou mérovingienne (500 à 750 ans après J.-C.) ont été attestées.

Tous les dolmens n'ont cependant pas servi exclusivement comme tombeaux. Certains étaient également des temples. Leurs constructions particulières ou leurs décorations devaient contribuer à l'exécution de rituels. La présence du "Roof-box" au-dessus de l'entrée du dolmen de Newgrange permet au rayon du soleil levant lors du solstice d'hiver d'illuminer le fond de la chambre. Était-ce uniquement destiné au réveil des morts ?

Et que dire des gravures du dolmen de Gravinis qui est certainement le plus mystérieux des dolmens ? Les temples mégalithiques de l'île de Malte sont eux destinés à la vénération d'une déesse-mère dont l'origine remonte au paléolithique.

De nombreuses gravures en forme d'écusson ou des gravures de paires de seins présentes dans les dolmens sont considérées comme des représentations de cette divinité primitive symbolisant la mère primitive. De nombreuses variantes de cette représentation existent dans les dolmens de Bretagne, de Grande-Bretagne et d'Irlande ainsi que dans des hypogées d'autres régions.

 

 Voici une autre source documentaire, moins détaillée, mais complémentaire et tout à fait aussi intéressante

Données chronologiques

La majeure partie des monuments mégalithiques sont, à l'origine, des formes de sépultures collectives, et les plus anciens apparaissent au Vème millénaire avant notre ère. Ils semblent donc contemporains des débuts de l'agriculture en Europe occidentale, depuis le sud du Portugal (monument I de Poço de Gateira dans le Haut-Alentejo) jusqu'en Bretagne (tumulus de Barnenez à Plouézoc'h) et au-delà. L'apogée du mégalithisme occidental se situe au cours de la seconde moitié du IVème millénaire avec les sites de Stonehenge et d'Avebury en Angleterre, Newgrange en Irlande, Gavrinis, Carnac, Bagneux (banlieue de Saumur) en France, Antequera dans la péninsule Ibérique, auxquels on peut ajouter ceux, particulièrement riches, de Ggantija de Tarxien et de Hal Saflieni dans l'archipel de Malte, pour le monde méditerranéen. Pour les autres régions du monde, les données sont nettement plus fragmentaires. Toutefois, des mégalithes sont encore érigés de nos jours dans certains pays, comme Madagascar, ou dans l'île de Nias, en Indonésie.

Les monuments les plus importants montrent, en général, plusieurs phases d'aménagement successives, étalées parfois sur plus d'un millénaire : c'est le cas du grand site de Stonehenge dans la plaine de Salisbury. La date et la durée des périodes d'occupation sont des données primordiales.

Techniques de construction

Les dimensions des éléments constituant les monuments mégalithiques posent les problèmes de leur extraction, de leur transport, de leur élévation et de leur assemblage. Certaines dalles de couverture de dolmen pèsent plusieurs dizaines de tonnes, le grand monolithe de Locmariaquer (Morbihan) atteignant plus de 350 t. Bien qu'en général les carrières d'extraction des pierres ne soient pas très éloignées des sites d'édification, des trajets de plusieurs centaines de kilomètres ont parfois été effectués : ainsi, les pierres bleues de Stonehenge ont été acheminées depuis le pays de Galles.

Les outils

Les outils sont essentiellement des pics en bois de cerf, pour déchausser les blocs, et des omoplates de bovidés, pour enlever les déblais ; on en a retrouvé dans des exploitations préhistoriques (notamment des galeries de mines de silex). En outre, des percuteurs en roches siliceuses, surtout en silex, devaient être utilisés pour provoquer des fractures par bouchardage dans les roches les plus dures, tel le granite ; des coins de bois enfoncés dans ces anfractuosités étaient mouillés pour faire éclater la roche par gonflement. Des outils semblables ont été expérimentés avec succès sur le site de Bougon (Deux-Sèvres).

Les pierres

Paraissant souvent brutes ou grossièrement taillées au premier abord, les pierres sont le plus souvent habilement extraites de leur affleurement géologique d'origine, en fonction des propriétés physiques des roches. Les constructeurs semblaient dominer parfaitement l'utilisation des discontinuités naturelles, comme les plans de stratification des sédiments de grès et de calcaires, les plans de schistosité des roches métamorphiques ou les plans de faiblesse non apparents liés à l'anisotropie des massifs de granite ou des filons.

Ces éléments lithiques se trouvent parfois appareillés dans de grands édifices à l'organisation complexe, ou simplement redressés, le plus souvent dans un point remarquable de la topographie ou du paysage anthropique de l'époque. Il est souvent difficile de s'en rendre compte actuellement, car ils ont été couramment déplacés au cours de l'histoire – quand ils n'ont pas été détruits pour des raisons agricoles ou d'urbanisme.

La mise en place

Les techniques de mise en place des orthostates ont été déduites à partir des fouilles montrant le creusement d'une fosse asymétrique et le plan de disposition des pierres de calage, et grâce à des reconstitutions, notamment celle réalisée par Thor Heyerdahl dans l'île de Pâques.

Les dalles de couvertures

Le montage de ces dalles peut s'effectuer par empilements successifs de troncs d'arbres ; lorsque la hauteur voulue est atteinte, les monolithes supports sont calés sous la dalle, soulevée par des leviers de bois, puis l'échafaudage est détruit par le feu. Une autre façon de procéder consiste à remorquer la dalle le long d'un plan incliné abondamment couvert de graisse jusqu'à sa position définitive sur ses montants.

Le déplacement des pierres

Il peut s'effectuer à l'aide de traîneaux, comme le montrent certaines fresques égyptiennes décrivant la traction de statues monolithiques colossales. Des rondins de bois, réutilisés au fur et à mesure de la progression, permettent aussi le déplacement des charges les plus lourdes dès lors que la résistance du sol est suffisante. En Asie du Sud-Est, la technique du « palong » est encore utilisée de nos jours : sur le sol aplani, on dispose des madriers recevant, dans des encoches, des traverses taillées pour être au même niveau. L'ensemble de la structure est alors enduit de graisse, et le monolithe est hâlé sur ce « chemin de bois ». Au début du XXème siècle, 520 hommes tractèrent une pierre de plusieurs dizaines de tonnes sur des pentes supérieures à 40 % dans l'île de Nias (Indonésie). Il semble que la traction par des hommes, capables de réagir très rapidement à un problème imprévu, soit beaucoup plus efficace que la traction animale.

Ces travaux devaient être effectués à des périodes de l'année où la mobilisation de la population ne risquait pas de mettre en péril l'activité agricole. De nos jours, ils donnent toujours lieu à des festivités importantes.

Les mégalithes dans le monde

Dès le XIXème siècle, l'archéologue écossais James Fergusson rend compte, d'après ses propres observations en Europe, à Malte, en Algérie, en Palestine, en Éthiopie, au Soudan, dans le Caucase, en Perse, au Baloutchistan, au Cachemire et jusqu'en Inde centrale et méridionale, de l'universalité des constructions mégalithiques. D'autres sites ont été reconnus depuis, dans la région de San Agustín (Colombie), en Mandchourie, en Corée.

Au Japon, les pratiques mégalithiques atteignent leur apogée au IVème siècle avant notre ère avec le tumulus en trou de serrure de l'empereur Nintoku (486 m de long pour 36 m de haut) et cessent à la fin du VIIème siècle.

Des monuments mégalithiques se trouvent également en Malaisie, en Indonésie et au Yémen.

En Afrique, certaines régions présentent une densité exceptionnelle. On estime entre trois mille et quatre mille le nombre de dolmens composant la nécropole du djebel Mazela à Bou Nouara, en Algérie orientale. Dans le sud de l'Éthiopie, la province de Sidamo représente la plus grande concentration de mégalithes du monde, avec plus de dix mille pierres phalliques et stèles gravées. Des gisements mégalithiques ont été décrits dans la région de Bouar, en République centrafricaine. La Gambie est également riche en cercles de pierres, dont certaines sont taillées en forme de lyre. Le Mali possède un ensemble de monolithes phalliques situé au cœur du delta intérieur du Niger, à Tondidarou, et daté de la fin du VIIème siècle de notre ère. La région de la Cross River au Nigeria montre de beaux monolithes anthropomorphes. Madagascar, enfin, qui n'est touchée par le mégalithisme que depuis trois siècles, constitue une mine de renseignements concernant les motivations des populations qui réalisent de tels monuments.

Les mégalithes d’Europe

Le versant atlantique de l'Europe concentre les constructions les plus anciennes et les plus complexes. Les régions méditerranéennes comptent des ensembles remarquables et, en France, l'Aveyron est le département le plus riche en mégalithes.

Les menhirs ou pierres isolées

Ces pierres, parfois gravées, peuvent dépasser 20 m de haut, comme le menhir brisé de Locmariaquer. Certains menhirs sont réutilisés dans d'autres monuments, tel celui de 14 m de long dont un fragment constitue la dalle de couverture du dolmen de Gavrinis, et un autre celle du dolmen de la « Table des marchands » (Locmariaquer). On trouve, dans le sud de la France, en Corse du Sud (site de Filitosa), en Italie du Nord ou en Espagne, des menhirs qui sont de véritables sculptures anthropomorphes (apparence humaine) ou qui s'apparente au phallus.

Les regroupements de menhirs

Disposés selon un plan d'ensemble, les menhirs forment un ou plusieurs cercles ou ellipses, ou des alignements (Carnac, en Bretagne). Les anneaux de pierres s'inscrivent parfois dans des ensembles comprenant fossés et remblais (par exemple à Avebury, dans le sud de l'Angleterre).

Dans la même région, au complexe de Stonehenge, on a des trilithes. Pourquoi pas, mais au fait c'est quoi un trilithe ? Ah, la question elle est bonne! La réponse, la voici : en archéologie un trilithe est une structure mégalithique composée de deux pierres verticales ou orthostats et d'une troisième placée horizontalement au dessus des deux premières comme un linteau.

Les trilithes photo ont été construits en six étapes réparties sur deux millénaires (entre 3100 et 1100 avant J.-C.). La théorie faisant passer ce site pour un véritable observatoire astronomique est controversée.

Les dolmens

Assimilés le plus souvent à des chambres funéraires collectives, les dolmens sont les constructions mégalithiques les plus répandues (environ 50 000 du Portugal à la Scandinavie). Les uns étaient, et sont encore parfois, recouverts d'un tumulus de pierres. Certaines chambres présentent un toit constitué par un encorbellement de pierres sèches : la voûte de Newgrange, construite depuis 5 500 ans, s'élève à plus de 6 m du sol. Plusieurs monuments sont orientés de façon très précise par rapport au soleil, notamment à Newgrange, Gavrinis et Stonehenge.

Les temples mégalithiques

Situés dans les îles voisines de Malte – qui longtemps n'ont été considérées que comme un relais entre le monde égéen et l'Europe de l'Ouest –, les temples mégalithiques sont un exemple original d'une architecture autonome qui s'est développée sur une période de près de trois millénaires. Ces constructions sont particulièrement imposantes. Le temple de Ggantija a été construit en deux phases, et sa partie la plus ancienne laisse penser que les techniques du demi-encorbellement étaient déjà maîtrisées. Le monument de Tarxien, antérieur de plusieurs siècles aux premiers palais mycéniens, est immense (plus de 80 m de long) et complexe (trois temples, dont l'un compte sept chambres).

Un savoir-faire transmis

Les études réalisées sur les techniques d'extraction, de transport et d'assemblage des éléments mégalithiques montrent que les populations du néolithique et de l'âge du bronze savaient transmettre les connaissances acquises par l'observation de leur environnement et utiliser au mieux les moyens simples qui étaient à leur disposition. De plus, la diversification des tâches, coordonnées par un « architecte » possédant un plan d'ensemble et capable d'adapter les efforts d'un groupe parfois très important sans mettre en péril l'économie d'une communauté agricole ou pastorale, relève d'une organisation sociale évoluée. La sensibilité des bâtisseurs de mégalithes néolithiques transparaît dans la recherche esthétique des volumes, des gravures, et surtout dans l'intégration des monuments dans les paysages. Leurs capacités intellectuelles semblent dépasser largement l'imagination de ceux qui, aujourd'hui encore, attribuent à des interventions surnaturelles ou extraterrestres la réalisation de ces constructions.

Lieux de légendes autour des mégalithes

Les mégalithes sont, le plus souvent, intégrés dans la culture populaire des régions où ils abondent. Les légendes traditionnelles font intervenir le merveilleux et le surnaturel pour expliquer leur présence, en leur conférant une image bénéfique ou diabolique selon les endroits, souvent associée à la présence de trésors cachés. Les Églises et les pouvoirs politiques ont cherché à neutraliser les pouvoirs qu'on leur attribuait, en les enfouissant dans leurs propres monuments ou en les y assimilant (monolithe intégré à la cathédrale du Mans, menhirs modifiés par l'adjonction d'une croix en Angleterre et en Bretagne). En fait, dans toute l'Europe occidentale, ils ont suscité la curiosité des historiens et des voyageurs depuis le XVIème siècle.

Les  mégalithes : des monuments fascinants

Depuis la seconde moitié du XIXème siècle, une littérature abondante, fournie par des préhistoriens, des érudits, des explorateurs, mais aussi des politiciens animés de l'idéologie qui entoure les Celtes, ainsi que des illuminés, voire des charlatans, leur a été consacrée. Une carte des dolmens de France a été réalisée par la commission de topographie des Gaules, et la commission des monuments mégalithiques publia un inventaire complet en 1880. De très précieuses descriptions de monuments se trouvent dans les actes des sociétés savantes de cette époque, comme le Bulletin de la société polymathique du Morbihan de Vannes.

Aujourd'hui, l'attrait exercé par les mégalithes se perpétue, qu'ils inspirent des études servies par les techniques de l'archéologie et les hypothèses de l'ethnologie ou qu'ils fascinent des processions de touristes, attirés par leur symbolisme énigmatique.

Les  mégalithes : signes de continuité

Un monument mégalithique : tombe, temple ou palais, est en général érigé sur un lieu privilégié de l'environnement, où il attire le regard. Signe du savoir-faire d'une communauté. Iil rend manifeste un certain pouvoir que l'étranger ignorant peut considérer comme magique et dissuasif.

L'effet est d'autant plus impressionnant lorsqu'il s'agit de grandes structures soigneusement orientées, capables de complicité avec la course du soleil.

Si les sépultures mégalithiques symbolisent une continuité solidaire avec les morts, elles prouvent ainsi la légitimité des constructeurs qui ont hérité des terres sur lesquelles reposent leurs ancêtres.

 

 

Et c'est fini... pour cette présentation des choses.

Et hop, on passe à autre chose à présent !

 

 

26 juillet 2019